Les temps forts du discours de politique générale d’Edouard Philippe

Le Premier ministre a prononcé ce mardi après-midi devant l’Assemblée nationale sa deuxième déclaration de politique générale. Ecologie, impôt, assurance-chômage, retraite, PMA… retrouvez ses principales annonces.

Une prise de parole attendue après plus de sept mois de crise des « Gilets Jaunes », la fin du grand débat national et les résultats des élections européennes.

« Notre feuille de route et claire pour l’année qui vient, elle dense », lance Edouard Philippe. « Notre vision va bien au-delà de notre année de travail (…) Notre pays a tout et est envié dans le monde entier », ajoute-t-il « Nous souhaitons réconcilier la France avec elle-même. Notre pays a besoin d’unité et de respect », explique Edouard Philippe. « Une France qui ne vit pas au crédit de ses enfants et de son environnement ».

Le Premier ministre félicite son gouvernement. « J’ai l’honneur de mettre en gage la responsabilité du gouvernement » qu’il dirige, conclut-il sous les applaudissements de la majorité.

Critiqué et hué depuis le début de son discours, Edouard Philippe a lancé un tacle aux députés qui critiquent la méthode du gouvernement. « Il arrive qu’on invective le Premier ministre pour lui faire perdre son calme, c’est peine perdue, je suis « inénervable » ». Par ailleurs, le président de l’Assemblée a dû demander à deux reprises le calme.

Devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre s’est dit en faveur d’un report de l’examen de la réforme des institutions après les sénatoriales de septembre 2020.

De plus, concernant les institutions publiques, le Premier ministre rappelle que « le président a la faculté d’interroger les Français sur la réduction du nombre de parlementaires ». Il pourrait réduire le nombre de parlementaires d’un quart.

«Nous voulons faire évoluer notre manière de gouverner»

15h : Le Premier ministre débute son discours

Après deux ans de gouvernance, il évoque les urgences auxquelles sont confrontés : « économique » en citant Belfort, ‘social « en citant la crise hospitalière et les » jeunes français ».

« C’est l’acte II du quiquennat » annonce Edouard Philippe après être revenu sur la crise des gilets jaunes et sur la fin du grand débat et assure (avec une répétion) la cohérence et la constance de son gouvernement. Il invite les députés à s’engager bien loin de l’engagement partisan.

15h15 : Premier enjeu : l’écologie

Le premier enjeu évoqué par le Premier ministre est : « l’ambition écologique ». A la suite des élections européennes qui ont montré le fort intérêt des jeunes pour l’écologie, Philippe rappelle que les « jeunes » ont bouleversé nos croyances. Il voudrait que la science prenne plus de place dans l’opinion.

Après avoir assuré son soutien aux agriculteurs, il déclare aimer l’industrie et sa volonté d »inventer un  modèle économique plus propre ou le recyclage progresse aussi vite que l’emploi« . Il parle de se pencher sur la mise en place de transports plus propres.

Le premier axe est de rendre plus propre notre économie. Deux lois sont au coeur de cet enjeu : la loi énergie et loi climat. « Ce gouvernement est celui qui femerera Fessenheim avant 2020 ». Dans les objectifs cités : financement des contrats d’engagement écologique, un million de famille visé par la prime de conversion, négocation avec la comisison européenne du prix de l’énergie, remise à plat des aides écologiques avec la  transformation du crédit d’impot en une aide plus massive qui selon Edouard Philippe profite plus aux riches. Des députés de l’opposition hochent la tête en signe de mécontent.

Le projet de loi de lutte contre le gaspillage alimentaire sera l’une des trois priorités de la rentrée. C’est le deuxième axe concernant la transition écologique.

Pour donner l’exemple, il n’y aura plus de plastique dans l’administration dès l’an prochain. Une grande concertation sera par ailleurs lancée avec les collectivités, les Outre-mer pourront en devenir pilote.

15h29 : Edouard Philippe passe à la justice sociale

Le premier dossier évoqué est celui de l’assurance-chômage. La réforme sera présentée mardi prochain avec Muriel Pénicaud.

Quatre objectifs majeurs : mettre fin au recours abusif des contrats courts, instauration d’un principe de bonus-malus sur la cotisation, faire en sorte que le travail paye plus que l’inactivité (introduire un dégrèvement pour les salaires les plus élevés), renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi.


15h35 : Edouard Philippe annonce une baisse historique des impôts
: « Les impôts des ménages baisseront de près de 27 milliards d’euros »

« Les impôts des ménages baisseront de près de 27 milliards d »euros » durant le quinquennat et la taxe d’habitation sera supprimée pour l’ensemble des Français.

L’Assemblée s’agite après les annonces sur la baisse des impôts.

La prime exceptionnelle qu’avait annoncée le président de la république sera renouvelée cette année avec la limite de 1000 euros. 

15h40 : 30.000 places en crèche

Dans le cadre du plan pauvreté, 30.000 places en crèche seront ouverts. Une concertation a été lancée sur le revenu de solidarité qui sera présenté en 2020.

« Dès juin 2020, le Gouvernement mettra en place un système pour protéger les personnes seules contre le risque d’impayés des pensions alimentaires », explique le premier ministre. « Les pensions seront prélevées par la CAF pour être versées à leurs bénéficiaires. Et c’est la CAF qui déclenchera une procédure de recouvrement en cas d’impayé ». précise-t-il.

15h42 : Un mot sur la crise des urgences

Il a annoncé qu’une « grande loi de transformation » sera bientôt votée pour « transformer le système de santé, en ville comme à l’hôpital ». Il a appelé « au sens des responsabilités de tous les professionnels de santé, publics et privés, pour se rassembler autour des directeurs d’ARS, afin de coordonner leur présence estivale et d’anticiper les points de tension à venir. »

15h44 : Le rapport sur le système des retraites présenté en juillet

Au mois de juillet, il y aura la présentation du rapport sur un système unique des retraites. « Cela signe la fin des régimes spéciaux », précise le Premier ministre.

Le chef du gouvernement assure que l’âge du départ à la retraite ne sera pas modifié mais qu’un âge d’équilibre sera défini pour inciter les actifs à partir plus tard.

Des cris de protestation ont traversé l’hémicycle.

15h47 : Le volet sécuritaire

La lutte contre le trafic de drogue sera un combat majeur dans les 12 prochains mois. 

Pour les forces de l’ordre,Philippe a demandé un plan pour « lutter contre la violence gratuite ». Pour cela il sera nécessaire de « finaliser les réformes que nos forces de l’ordre attendent ».

15h51 : « Contrôler nos flux migratoires »

Selon le Premier ministre, « si nous voulons bien accueillir ceux qui veulent rejoindre notre pays nous devons contrôler ce flux migratoire ».

Avec l’ensemble de l’Union européenne, la France va travailler sur une refonte de l’espace Schengen.

« Le Gouvernement organisera chaque année un débat au Parlement sur les orientations de la politique d’immigration et d’asile. Le premier aura lieu au mois de septembre », a annoncé Edouard Philippe.

15h59 : Lutter contre la mesure terroriste

Standing ovation à l’Assemblée nationale après l’hommage du Premier ministre aux familles des militaires français morts cette année.

La menace terroriste reste prioritaire pour le gouvernement. Elle va se traduire par la fermeture des lieux de culte radicalisés va se poursuivre. Le Premier ministre rappelle la proposition de loi de la députée Laetitia Avia pour combattre « l’islamisme et les discours de haine sur les réseaux sociaux. ». Une réforme du culte musulman sera lancée. « L’islam de France doit recruter et former des imams en France et qui parlent français », précise Philippe

16h04 : Le projet de loi pour la PMA adopté en conseil des ministres

La majorité applaudit à tout rompre quand le Premier ministre annonce que le projet de loi bioéthique sera adopté en conseil des ministres en juillet. Il comprend l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Il sera examiné à l’Assemblée « dès la fin septembre », a annoncé mercredi Edouard Philippe lors de sa déclaration de politique générale.

16h12 : Le projet de loi audiovisuel sera discuté début 2020

Nouvelle annonce du Premier ministre : le projet de loi audiovisuel sera discuté au tout début de l’année 2020.

16h16 : Report de la réforme des institutions?

Devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre s’est dit en faveur d’un report de l’examen de la réforme des institutions après les sénatoriales de septembre 2020.

De plus, concernant les institutions publiques, le Premier ministre rappelle que « le président a la faculté d’interroger les Français sur la réduction du nombre de parlementaires ». Il pourrait réduire le nombre de parlementaires d’un quart.

16h29 : Conforter les maires

« Je suis favorable à un nouvel acte de décentralisation », a déclaré le Premier ministre. Pour répondre au sentiment de fracture territoriale, « ma conviction, c’est qu’il faut renforcer les maires qui sont plébiscités par nos concitoyens. » Un projet de loi va être lancé en juillet pour proposer des mesures de conforter les maires.

16h32 : Edouard Philippe tacle ses détracteurs

Critiqué et hué depuis le début de son discours, Edouard Philippe a lancé un tacle aux députés qui critiquent la méthode du gouvernement. « Il arrive qu’on invective le Premier ministre pour lui faire perdre son calme, c’est peine perdue, je suis « inénervable » ». Par ailleurs, le président de l’Assemblée a dû demander à deux reprises le calme.

Le Premier ministre félicite son gouvernement. « J’ai l’honneur de mettre en gage la responsabilité du gouvernement » qu’il dirige, conclut-il sous les applaudissements de la majorité.

16h42 : Le groupe LREM vote la confiance

Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a annoncé que le parti va accorder la confiance au Premier ministre « comme cela a été le cas à chaque fois que vous avez sollicité son vote ».

16h54 : Le groupe LR ne votera pas la confiance

La députée Virginie Duby-Muller (LR) dresse un bilan « plus que contestable » des deux premières années du quinquennat, « qui nous empêche de voter la confiance ». Elle dénonce un discours qui sert de « cache-misère » et de « réchauffé ». « Au lieu d’être le gouvernement du pouvoir d’achat des classes moyennes, vous avez réduit leur pouvoir d’achat de 4,5 milliards d’euros », lance-t-elle.

Elle fait des allusions à l’affaire Benalla, le renvoi du général de Villiers, « le sacrifice du préfet Delpuech ».

De plus, elle se défend du clivage partisan dont est accusé son parti en rappelant qu’ils ont voté en faveur de 41 % des réformes du gouvernement.

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