«Nous allons tous faire naufrage», l’économiste Jean-Luc Ginder met en garde

Analysant la situation économique en France et dans le monde, l’économiste Jean-Luc Ginder met en garde contre une puissante crise financière capable de détruire des nations et des économies entières.

Constatant dans un article publié par le HuffPost que les dirigeants politiques «ont été et sont dans un déni total de la réalité», l’économiste Jean-Luc Ginder sonne l’alerte et avertit contre «une fulgurante déflagration financière» qui dépassera la crise de 2008 et «se positionnera à 254.000 milliards d’euros».

Selon lui, la crise des Gilets jaunes vise à «dénoncer les effets néfastes pressentis de l’argent facile» car les plus fragiles des Français «savent dans leur quotidien que l’argent vaut de moins en moins».

«Nous allons tous faire naufrage»: une crise 30 fois plus puissante qu’en 2008 pèserait sur l’économie mondiale

14.06.2019

Le problème, c’est que l’État est «devenu hyper régulateur et s’est transformé en exportateur financier», estime l’économiste. Analysant la situation en France, Jean-Luc Ginder qualifie de «fausse» l’annonce de reprise économique dans le pays. En réalité, explique-t-il, les chiffres montrent seulement 0,3% de croissance au premier trimestre 2019. C’est pourquoi le chiffre de 1,5% de croissance annuelle signifie une baisse par rapport à 2018 et 2017.

«Je m’interroge et demande où est la croissance quand on peut constater que dans le domaine du commerce extérieur le ratio français exportation sur PIB reste faible et que pour les entreprises les gains de productivité restent également incroyablement faibles», poursuit-il.

L’économiste appelle l’État à se préparer avant «l’explosion de la bulle des dettes» et à en finir avec «le surplus d’argent injecté par les banques centrales, argent qui n’arrive jamais au niveau de l’économie réelle mais dans les caisses des banques qui l’ont transformé en emprunt d’État».

En outre, la crise du surendettement ne concerne pas seulement la France mais le monde entier.

«Pour exemple les dettes de l’État américain ont augmenté de 77% sur les trois premiers mois de cette année. À mon avis, cela va encore faire augmenter aux États-Unis le coût des emprunts et entraîner la finance mondiale dans une spirale mondiale. Dès que les États-Unis seront en récession, c’est le monde entier qui sera en difficulté dont l’Europe et la France avec un effet direct sur la consommation des ménages.»

La situation s’aggrave par le fait que les banques centrales, les banques privées et les gouvernements se retrouvent tous liés et interdépendants et par conséquent seront tous concernés lorsqu’une difficulté de n’importe quel ordre apparaîtra, estime-t-il.

Pour éviter la crise, l’économiste propose une série de mesures imposées mais en même temps équitables.

Il faut tout d’abord remonter le taux de participation des entreprises au budget d’État tout en diminuant les charges sociales qui sont indécemment trop élevées. Il faut ensuite «recréer l’équilibre de participation privée à la bonne marche de la nation en créant une tranche supplémentaire pour les salaires annuels de plus d’un million d’euros».

Ces mesures permettront de remonter les revenus de l’État et de le libérer progressivement de sa dette, estime M.Ginder qui souligne que l’État doit se désengager du secteur privé «pour n’agir que sur le cadre économique et non l’impliquer directement au travers de participations dans des entreprises».

Les prévisions et les solutions des économistes face à la crise «imminente»

Le ralentissement de l’économie mondiale est de plus en plus flagrant, et on se demande quelles mesures doivent être prises et quelles stimulations sont encore nécessaires pour éviter une nouvelle crise.

L’économie mondiale ralentit, écrit le site d’information Vestifinance. Les instruments de stimulation par la politique monétaire sont pratiquement épuisés, et durant toutes ces années, ils n’ont de toute façon pas apporté de résultats notables.

Euro banknotes

Cette banque qui pourrait déclencher une nouvelle crise financière mondiale

Le plus grand organisme de crédit de l’Union européenne (UE), la Deutsche Bank, pourrait se trouver à l’origine de la prochaine crise mondiale. Le Fonds monétaire international (FMI) a déjà reconnu cette banque allemande comme la plus grande menace pour le système financier mondial.

La Deutsche Bank, ce pilier de l’économie européenne, pourrait-elle connaître le sort de Lehman Brothers et quel risque représenterait sa faillite?

Un gouffre financier

Les problèmes de la Deutsche Bank sont apparus il y a plusieurs années, quand un trou de 12 milliards d’euros a été découvert dans sa balance financière.

Josef Ackermann, son président à l’époque, avait décidé de dissimuler cette réalité en falsifiant la comptabilité. Tout en présentant aux actionnaires de fausses informations, il affirmait que la banque disposait de fonds suffisants pour pallier toutes les difficultés. La publicité agressive déployée par la banque permettait également de maintenir l’image d’un établissement financier sûr et fiable, et, en grande partie, le soutien du gouvernement allemand.

Mais le trou financier de la banque s’est creusé, et la direction a engagé des mesures de plus en plus risquées pour redresser la situation. Ainsi, la banque s’est lancée dans les machinations avec le taux de référence Libor (avec la participation d’autres grands acteurs tels que les britanniques Barclays et Royal Bank of Scotland, la suisse UBS et la Société générale française). Quand cette information a fait surface, la Deutsche Bank a reçu une amende de 2,5 milliards de dollars, alors que l’agence S&P a revu à la baisse sa note de crédit de trois marches d’un coup, jusqu’à BBB+.

Après cela ont été révélés d’autres cas de fraude et d’abus, notamment avec les titres hypothécaires qui étaient vendus par la banque avant la crise de 2008, ainsi que des accusations de blanchiment d’argent. Par effet boule de neige, les montants des plaintes et les frais de justice ont grimpé, et, avec eux, les pertes.

L’éventuelle faillite de la Deutsche Bank a été évoquée pour la première fois par les analystes en 2013, quand l’établissement a reconnu avoir besoin de capitaux supplémentaires. Les responsables ont d’abord tenté de régler le problème en vendant 4,5 milliards d’euros d’actions. Puis il a été proposé aux investisseurs 8 milliards d’actions, mais avec une remise de 30% par rapport à leur valeur marchande, ce qui a suscité l’indignation de ceux qui avaient acquis ces titres plus tôt.

Deux ans plus tard, les tests de résistance ont mis en évidence que la Deutsche Bank manquait encore d’argent. Fin 2016, pour la première fois depuis la crise financière mondiale, la banque a rapporté des pertes nettes de presque 7 milliards d’euros.

Les titres dérivés, une «arme de destruction massive»

Au même moment, le FMI a qualifié la Deutsche Bank de «plus grande source de risque parmi les banques mondiales d’importance systémique». Depuis, on entend régulièrement des prévisions annonçant la faillite du plus grand établissement financier européen.

C’est le portefeuille gigantesque de titres dérivés, estimé à 46.000 milliards d’euros — soit 14 fois le PIB de l’Allemagne — qui est considéré comme la menace principale.

Euros

Ex-n°2 de la bourse de New York: d’ici à fin 2020, nous allons vivre un tsunami financier Par ailleurs, l’investisseur Warren Buffett a noté que les outils dérivés étaient «une arme de destruction massive qui se transforme, mute et se multiplie jusqu’à ce qu’un événement ne mette en évidence la toxicité de ces actifs».

De plus, la banque gère plus de 550 milliards d’euros d’épargnes. Les analystes craignent qu’à un moment donné, après une nouvelle annonce concernant les problèmes financiers de ce plus grand établissement bancaire allemand, les épargnants puissent commencer à retirer leur argent de leurs comptes, provoquant d’abord une crise de liquidités au sein de la banque, puis, dans l’ensemble, au niveau du système financier européen. Les troubles ne se limiteront alors pas au Vieux Continent, car le secteur bancaire allemand joue un rôle central dans l’économie mondiale. Par conséquent, la Deutsche Bank pourrait engendrer un effondrement général, de la même manière que l’américaine Lehman Brothers en 2008.

Et après?

L’un des scénarios à l’étude prévoyait la possibilité d’une fusion avec la Commerzbank, qui connaît elle aussi des problèmes. Mais en fin de compte les régulateurs allemands ont jugé cette opération inopportune puisque la fusion promettait des risques et des frais supplémentaires pour la deuxième banque d’appui de l’économie allemande.

«La fusion des deux banques-zombies ne créerait pas un «champion national», mais un zombie bien plus grand», a commenté l’agence de presse Bloomberg.

Dollar

La part du dollar diminue mondialement, selon le directeur de la Bourse de Moscou Les analystes constatent que la Deutsche Bank continue de dégringoler. Ses revenus diminuent, ses dépenses augmentent, sa popularité chute, alors que le coût pour attirer l’argent ne cesse d’augmenter. Les immenses amendes ne font qu’empirer la situation: en dix ans, elles ont dépassé 17 milliards de dollars au total.

En 2018, la réputation de la Deutsche Bank a subi un nouveau coup dur avec le scandale des Panama Papers, qui a découlé d’une investigation journalistique sur les possessions offshore des grands acteurs mondiaux. A tous ces problèmes s’ajoute la perte, l’an dernier, de 750 millions de dollars sur les ventes d’actions.

«La crise de la Deutsche Bank, provoquée par les erreurs et les délits financiers de sa direction, pourrait déclencher une crise économique mondiale. En réalité, la principale banque allemande est la plus grande entreprise criminelle allemande», affirme l’économiste américain William Black.

En même temps, ce dernier indique que la Deutsche Bank sera sauvée par tous les moyens: elle est trop importante pour faire faillite.

«Ce qui pourrait provoquer une autre crise économique. Si la plus grande banque du pays ne fonctionne pas entièrement, la troisième économie mondiale entrera certainement dans une récession. Et la même chose arrivera à l’UE», avertit l’expert.

DEUTSCHE BANK VA-T-ELLE FAIRE FAILLITE ?

NICOLAS GALLANT  PUBLIÉ LE 07/12/2018 pour Capital.fr ARTICLE Ici

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Publiée par Lanceur d'alerte. sur Samedi 15 juin 2019