Alors que l’Europe se divise un peu plus sur la question migratoire, les sommes envoyées par les migrants dans leur pays d’origine atteignent des records. Un phénomène de transfert qui présente des opportunités et des limites.
La France temporise, l’Italie réagit, d’autres pays changent d’avis… Alors que la crise migratoire continue en Europe, l’argent que les migrants déjà installés en Occident renvoient vers leurs pays d’origine continue de progresser selon la Banque mondiale.
Plus de 700 millions de personnes vivent des envois d’argent
Selon la Banque mondiale, plus de 700 millions de personnes dépendent directement des envois de fonds des migrants installés dans les pays développés. Et pour l’Office International des Migrations, les transferts s’apparentent à «une bouée de sauvetage économique et sociale pour les familles de migrants».
D’après une étude de la Banque de Luxembourg, 75 % de l’argent est utilisé pour les dépenses courantes, 8 % pour des projets immobiliers, 5 à 8 % pour des dépenses de santé urgente, 5 % pour des projets économiques et familiaux et enfin 5 % pour des aménagements collectifs.
Les sommes transférées par des habitants d’un pays riche vers leur pays d’origine plus pauvre devraient atteindre 550 milliards de dollars en 2019. Ces transferts d’argent pourraient devenir la principale source de financement extérieur des pays en développement, a indiqué la Banque mondiale.
L’institution a aussi confirmé que 2018 avait été une année record pour ces versements, qui sont souvent une source de revenus indispensable aux récipiendaires dans les pays en voie de développement, avec un montant de 529 milliards de dollars soit une hausse de 9,6 % sur un an.
L’association française de consommateurs UFC-Que Choisir a ainsi porté plainte en novembre 2018 contre Western Union et MoneyGram pour « pratiques commerciales trompeuses», fustigeant leur tarification opaque.
Des frais de transfert plus élevés vers l’Afrique
Les frais de transfert pour un envoi de 200 dollars étaient de 7 % en moyenne au premier trimestre de 2019, a également indiqué la Banque mondiale, qui déplore régulièrement ces coûts jugés élevés et qui a rappelé l’objectif de les ramener à 3 % d’ici 2030.
Les banques restent le moyen de transfert le plus cher (11 % de frais), suivi des bureaux de poste (plus de 7 %).« Ces transferts sont en passe de devenir la principale source de financement extérieur des pays en voie de développement. Le coût élevé des transferts réduit le profit que l’on peut tirer des migrations », a souligné Dilit Ratha, principal auteur de la note de la Banque.
Les conséquences pour les pays d’accueil comme la France
Si les pays occidentaux profitent des compétences de certains migrants, leur économie contribue en retour à la hauteur des fonds envoyés. Avec 19 milliards d’euros envoyés chaque année sur 2300 milliards d’euros de PIB, les transferts d’argent constituent moins d’1% de la richesse française (auquel il faut ajouter 11,3 milliards d’aide publique). Au-delà de la contribution financière, l’impact des envois de fonds est plus à chercher dans les effets individuels d’intégration des migrants. L’envoi d’argent peut en effet rendre plus difficile l’assimilation, car les travailleurs concernés doivent irrémédiablement se serrer la ceinture, et réduire d’autant leur vie sociale dans leur pays d’accueil. Selon le comparateur de coûts Envoidargent.fr, 100 000 Maliens installés en France envoient 180 millions d’euros au Mali chaque année, soit en moyenne 150 euros par mois.
Les députés ont adopté mercredi 17 octobre 2018, un crédit d’impôt en faveur des personnes qui hébergent gratuitement des réfugiés résidant en France depuis au moins un an. Cet amendement au projet de budget 2019 était porté par le député LREM Aurélien Taché et co-signé par une cinquantaine de ses collègues. Malgré l’avis défavorable du ministre du Budget Gérald Darmanin, l’amendement a été adopté.
Des millions de vies dépendent des transferts d’argent comme en Syrie
Huit années de guerre ont brisé le système bancaire en Syrie. De plus, les sanctions internationales ont rendu le transfert d’argent vers le pays quasiment impossible.
Pendant presque vingt ans, Aref, qui vit en Allemagne, a envoyé de l’argent à sa famille restée en Syrie. D’abord à ses parents quand ils étaient encore en vie. Maintenant à son frère et sa famille qui vivent dans un camp à Afrin, près de la frontière avec la Turquie. « Il faut bien que quelqu’un les aide », dit Aref.
Comme beaucoup de Syriens qui ont quitté leur pays mais aussi des millions d’immigrés à travers le monde, Aref se sert du système de transfert informel et illégal appelé « hawala ». Il donne l’argent à transférer ainsi qu’une commission d’environ cinq pour cent à un premier « courtier hawala » en Allemagne. Celui-ci contacte un autre courtier en Syrie, qui remet cette somme d’argent à la famille d’Aref.
Selon Aref, ce système est simple et digne de foi, puisque les opérateurs finiraient rapidement par mettre la clé sous la porte s’ils ne respectent pas leurs engagements. Comme il s’agit actuellement du seul moyen de faire entrer de l’argent en Syrie, des organisations d’aide et des ONG s’en servent également.
La Syrie est cependant un cas très spécial. Pour la plupart des pays, il y a d’autres moyens de transferts, assure Leon Isaacs, mondialement reconnu pour son expertise dans l’industrie du transfert d’argent et l’un des dirigeants de Developing Markets Associates, une entreprise britannique spécialisée dans la mobilisation de fonds dans les pays en développement. Il est ainsi possible d’envoyer de l’argent légalement même vers l’Afghanistan, malgré les embargos et les sanctions financières internationales.
En Afrique, explique Leon Isaacs, l’envoi d’argent est aisé vers la plupart des pays, avec parfois plusieurs options allant de services à la réputation internationale comme Western Union, MoneyGram ou encore Ria, en passant par des prestataires sur internet devenus très populaires et qui prennent de plus faibles commissions comme WorldRemit ou Azimo.
Voici cinq choses à savoir sur le tranfert d’argent
# 1 Certains pays dépendent entièrement des transferts d’argent – Au Cap Vert, en Gambie ou encore au Lesotho, le transfert d’argent de la diaspora représente jusqu’à 20% du Produit intérieur brut (PIB). Au Liberia, les immigrés contribuent à plus d’un cinquième du PIB. Aussi, selon Leon Isaacs, en moyenne trois quarts de l’argent reçu par les familles est directement destine à la consommation quotidienne. De l’autre côté, ceux qui envoient de l’argent y consacrent en moyenne 15% de ce qu’ils gagnent dans leur pays d’accueil, la majorité de leurs revenus étant destinés aux frais de logement et de nourriture.
« La vie est très rude, particulièrement au début quand ils s’installent, explique M. Isaacs. Quand vous prenez les histoires au cas par car, vous avez des gens qui mènent une existence difficile en Europe pour réussir à envoyer de l’argent à la maison. Alors ces personnes vivent dans des logements partagés à plusieurs dans la même chambre avec très de peu d’intimité. »
Le rêve pour la plupart, affirme Leon Isaacs est de gagner suffisamment d’argent pour rentrer dans leurs pays et de s’être tellement démarqués qu’ils se sont élevés et ont créé des opportunités dans leurs pays d’origine ».
# 2 Vérifier qu’un prestataire est agréé – Certes, les prestataires de transfert d’argent peuvent pratiquer des niveaux de commissions élevés. Globalement, ils prennent environ 7% sur un transfert de 200 dollars. Dans le même temps, ces organismes ne présentent quasiment aucun risque. Avant d’envoyer des fonds, vous savez exactement ce que cela vous coûtera, taux de change compris. Aussi, votre argent est censé être protégé par l’organisation que vous sollicitez. Le risque que celui-ci se perde en chemin est très faible.
Reste qu’il peut s’avérer compliqué de savoir si un prestataire est agrée ou non. Chaque pays de l’Union européenne dispose de son propre registre qui sont néanmoins rarement consultés. « Quand nous parlons avec des migrants qui envoient de l’argent, je n’ai pas le souvenir d’avoir rencontré quelqu’un qui a vérifié qu’un prestataire était agrée », raconte Leon Isaacs.
A la place d’un registre, c’est le bouche à oreille qui prévaut quant à savoir si un opérateur comporte des risques ou non .Dans le doute, il est par exemple possible de vérifier si un prestataire est légal en France sur cette page de la Banque de France.
Des liens vers les registres de chaque pays de l’UE se trouvent sur le site de l’Autorité bancaire européenne.
# 3 Eviter l’envoi de sommes trop importantes – Une crainte concerne la confidentialité d’un transfert d’argent. Beaucoup de migrants ont peur que leurs données ne soient transmises par le prestataire de paiement aux autorités et aux services d’immigration. Mais d’après l’expert Leon Issacs, ce risque est très faible en Europe où des lois de protection de la vie privée. Seules les activités illégales et les suspicions de blanchiment d’argent sont reportées.
# 4 Les transferts ne sont pas taxés – S’il faut déclarer ses transferts aux douanes à partir d’un certain montant comme en France, il n’y a pas d’implications fiscales lorsque l’on envoie de l’argent, nous explique M. Isaacs. Des pays ont tenté d’imposer des taxes sur les transferts, dont l’Italie qui tente de mettre en place une taxe de 1,5% sur les virements en dehors de l’Union européenne, mais pour le moment il n’existe aucun dispositif de cette nature.
# 5 Le système Hawala doit être la dernière des options Le système Hawala est illégal. Cependant, selon Leon Isaacs, les migrants qui s’en servent ne commettent pas de délit à moins que les fonds envoyés proviennent d’activités illégales. Ce sont les « courtiers hawala » qui sont hors la loi et s’exposent à de lourdes amendes, voire des peines de prison. Cela arrive rarement, d’après Leon Isaacs, parce qu’il s’agit souvent de réseaux familiaux que les autorités peinent à contrôler. Et si l’une des parties est arrêtée, un système alternatif se met rapidement en place.
Selon l’expert, il faut éviter hawala avant tout à cause du manque de garanties et de sécurité. En Syrie, où il n’y a pas d’autres options, les courtiers hawala sont bien connus et la pression de la communauté offre une certaine protection contre le vol. Partout ailleurs, l’avis de notre expert est clair : même s’il faut payer un peu plus chez un prestataire agrée, ne prenez pas le risque du système hawala.
Les migrants africains toujours généreux
Le rapport de la Banque mondiale confirme donc la bonne dynamique des envois de fonds qui jouent un rôle important dans le développement du Continent. Selon le rapport, les fonds profiteraient à plus de 120 millions d’Africains grâce aux opérations réalisées par quelque 30 millions de migrants africains.
Selon la même source qui a aussi fait cas de la cherté des transferts en Afrique, ce montant ne représente pourtant qu’une partie du flux réel d’argent provenant de la diaspora africaine. «Les données sur les flux de transferts de fonds, cependant, sont largement sous-estimées en raison, entre autres, de l’utilisation générale des canaux de transferts de fonds informels ou non réglementés et de la capacité de collecte de données relativement faible de nombreux pays d’Afrique», a mis en exergue le rapport de l’AIR qui donne plus de détails sur les flux financiers en Afrique.
D’après la Fondation AFRO (une ONG basée à Genève) rassemblant des économistes, des experts en cryptomonnaie, ainsi que d’humanistes et de penseurs), la nouvelle cryptomonnaie, l’AFRO, a été conçue pour accompagner la croissance économique du continent et son développement sociétal. «Elle vient notamment réduire les coûts de transaction et de transferts de fonds, faciliter les échanges commerciaux entre pays et régions du continent et contribuer à l’inclusion financière des individus et des PME africaines», explique la Fondation ce jeudi 13 décembre dans un communiqué.
La nouvelle monnaie numérique voit le jour dans un contexte de multitudes de monnaies locales entravant les échanges et la croissance africaine. «Déjà cotée et négociable sur les bourses d’échanges STEX, Crex24 et Golix, l’AFRO sera bientôt disponible sur Cryptopia, Luno, Ice3X, NairaEx, Remitan, Belfrics, CoinDirect, Coinexchange.io, CryptoBridge. L’AFRO fait partie des monnaies répertoriées sur CoinGecko où sa valeur d’échange est exprimée en temps réel», indique la Fondation. Ainsi se veut-elle une solution fiable, sécurisée et adaptée aux multiples enjeux de développement auxquels le continent africain doit faire face.
Pour ce lancement, 750 milliards d’AFROS ont été émis le 19 juin 2018 en corrélation avec le PIB et la masse monétaire du Continent, soit symboliquement l’équivalent de 600 AFROS par habitant, ajoute la Fondation dans son communiqué. La nouvelle cryptomonnaie est 100% Proof of Stake (POS), pour ne consommer que très peu d’énergie, «tenant compte ainsi des dernières évolutions technologiques de la blockchain».
Pour atteindre les objectifs de la nouvelle cryptomonnaie, Fondation AFRO a mis sur pied un Comité des Fondateurs constitués de personnalités et d’experts africains et internationaux qui travailleront pour soutenir et accompagner le développement de la cryptomonnaie.
Un intérêt croissant pour les cryptomonnaies
Selon la Fondation, un intérêt croissant aux cryptomonnaies a été remarqué depuis quelque temps sur le Continent. «Conçues grâce aux progrès de la technologie « blockchain », les cryptomonnaies ont le vent en poupe partout dans le monde et sont déjà utilisées par des millions de personnes dans leurs échanges», avance la Fondation, en préciser qu’« en Afrique où le paiement sur mobile est extrêmement développé, l’utilisation des cryptomonnaies est une véritable révolution. L’intérêt pour cette nouvelle forme de monnaie permettant de réaliser des transactions financières de manière sécurisée, traçable et à faibles coûts ne cesse de croître sur le Continent».
D’après la Fondation AFRO (une ONG basée à Genève) rassemblant des économistes, des experts en cryptomonnaie, ainsi que d’humanistes et de penseurs), la nouvelle cryptomonnaie, l’AFRO, a été conçue pour accompagner la croissance économique du continent et son développement sociétal. «Elle vient notamment réduire les coûts de transaction et de transferts de fonds, faciliter les échanges commerciaux entre pays et régions du continent et contribuer à l’inclusion financière des individus et des PME africaines», explique la Fondation ce jeudi 13 décembre dans un communiqué.
La nouvelle monnaie numérique voit le jour dans un contexte de multitudes de monnaies locales entravant les échanges et la croissance africaine. «Déjà cotée et négociable sur les bourses d’échanges STEX, Crex24 et Golix, l’AFRO sera bientôt disponible sur Cryptopia, Luno, Ice3X, NairaEx, Remitan, Belfrics, CoinDirect, Coinexchange.io, CryptoBridge. L’AFRO fait partie des monnaies répertoriées sur CoinGecko où sa valeur d’échange est exprimée en temps réel», indique la Fondation. Ainsi se veut-elle une solution fiable, sécurisée et adaptée aux multiples enjeux de développement auxquels le continent africain doit faire face.
Pour ce lancement, 750 milliards d’AFROS ont été émis le 19 juin 2018 en corrélation avec le PIB et la masse monétaire du Continent, soit symboliquement l’équivalent de 600 AFROS par habitant, ajoute la Fondation dans son communiqué. La nouvelle cryptomonnaie est 100% Proof of Stake (POS), pour ne consommer que très peu d’énergie, «tenant compte ainsi des dernières évolutions technologiques de la blockchain».
Pour atteindre les objectifs de la nouvelle cryptomonnaie, Fondation AFRO a mis sur pied un Comité des Fondateurs constitués de personnalités et d’experts africains et internationaux qui travailleront pour soutenir et accompagner le développement de la cryptomonnaie.
L’Afrique dispose enfin de sa première monnaie numérique.
Le Fricacoin, le Bitcoin Africain
La crypto-monnaie « #Fricacoin – FRI » a été officiellement lancé le 2 février 2018 et adossé à #PayKap .. Si vous voulez faire partie de l’aventure « #Fricacoin », cette crypto monnaie a été créé par les Africains et pour les Africains.
Qu’est-ce que le FricaCoin
Le FricaCoin est premièrement une monnaie cryptographique, c’est-à-dire une monnaie 100% électronique et magnétique. Sa valeur est la même que les monnaies que nous utilisons au quotidien mais celle-ci est virtuelle donc sans pièces ni billet. Le FricaCoin est une crypto monnaie. C’est aussi un mécanisme de financement participatif créé pour financer les services et les produits dans les 10 secteurs les plus rentables en Afrique ; créer des entreprises où les investisseurs seront les premiers consommateurs.
Comment et pourquoi le FricaCoin est né ?
Au mois d’aout de l’année 2010 la société PayKap International Inc est créée par les africains de la diaspora et qui œuvre dans le domaine de paiement électronique et de transfert de mobile money. Alors pour accélérer leurs services en Afrique et ailleurs, ils ont lancé une crypto-monnaie « FricaCoin – FRI » afin de financer notre développement et expansion. Pour ajouter une corde à la lance, un deuxième produit est en train de voir le jour, la plateforme d’e-commerce Aladji.com ; et d’autres projets encore en développement afin de donner plus de revenus et plus de valeur au FricaCoin au profit des investisseurs.
TRANSFERTS D’ARGENT INTERNATIONAUX :
Une zone de non-droit aux tarifs d’une « cherté immorale »
Les transferts d’argent internationaux réalisés par les consommateurs vers des particuliers ont atteint dans le monde un volume de près de 540 milliards d’euros en 2017, enaugmentation d’environ 3 % tous les ans depuis 2010. En France, ce marché est évalué àenviron 19 milliards d’euros, dont un peu plus de la moitié des volumes (52 %) est réalisédans une monnaie qui n’est pas l’euro.
Notre étude traite des conditions des transferts d’argent internationaux entre particuliers. Ils’agit communément d’envois entre proches (résidents d’origine étrangère, parents envoyant de l’argent à des enfants étudiant à l’étranger, etc.) pour des opérationsponctuelles ou récurrentes. Les consommateurs qui, en France, souhaitent réaliser cestransferts d’argent à l’étranger peuvent les effectuer auprès de prestataires de services de paiements (établissements bancaires ou fournisseurs de services spécialisés dans les transferts d’argent). Si les transferts transfrontaliers sont tarifés à des prix limités au seinde la zone euro, l’UFC-Que Choisir évalue le coût moyen de ces opérations à 6,7 % des sommes envoyées1 lorsqu’ils ont pour destination un pays qui ne dispose pas de la monnaie unique.
Au total, le montant des commissions liées aux transferts d’argent internationaux2 atteintune manne d’environ 680 millions d’euros au départ de la France, répartis sur un marchédominé par les sociétés de transferts d’argent telles que Western Union et MoneyGram.Fortes d’un réseau de distribution développé sur les territoires d’envoi et de réception des transferts, ces dernières facturent des tarifs bien supérieurs au prix moyen pratiqué par leurs principaux concurrents (banques, sociétés de transferts d’argent en ligne, etc.).
Si cette situation s’explique en partie par leur capacité à réaliser des transferts dans desdélais très courts, l’étude de l’UFC-Que Choisir met l’accent sur de graves dysfonctionnements de marché qui portent préjudice aux consommateurs. En sus des tarifs exorbitants pratiqués par La Banque postale dans le cadre de son partenariat avecWestern Union, l’association lève le voile sur les frais de change cachés des sociétés detransferts d’argent, dont le montant atteint plus de 110 millions d’euros en 2017.
Alors que le parlement européen examine actuellement un projet de réforme du règlement encadrant les tarifs des transferts transfrontaliers qui devrait être adopté en 2019, il est notable que ce projet exclut les opérations réalisées dans une devise étrangère à l’Unioneuropéenne. Sans davantage de concurrence, les tarifs des transferts hors UE pourraient même augmenter pour compenser la baisse des tarifs des opérations au sein de l’Unioneuropéenne.
Dans ces conditions, l’UFC-Que Choisir appelle les pouvoirs publics à créer les conditionsd’une concurrence salutaire favorable aux consommateurs. Cette dernière nécessite enparticulier de faire la transparence sur les conditions tarifaires des transferts d’argent, notamment sur les frais de change et d’interdire les frais facturés aux bénéficiaires sur lesquels la concurrence ne peut jouer.
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