G7 – La liberté de la presse entravée

« Je suis journaliste : ma mission est d’informer le public. Mais les autorités peuvent voir d’un mauvais œil que je publie des informations confidentielles. Elles vont chercher à en savoir plus sur mon travail. De récentes affaires ont démontré combien la liberté de la presse et le secret des sources peuvent être menacés par la police et la justice ». 

SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES


COMMUNIQUÉS DE PRESSE
PARIS, LE 26 AOÛT 2019

La liberté de la presse entravée lors du G7

Les journalistes devront-ils désormais renoncer à couvrir certains événements ou s’habituer à ne pas pouvoir le faire normalement et en informer leurs concitoyens ? La question se pose, après la tenue du G7 à Biarritz ce week-end.

Ainsi, les journalistes accrédités -environ 2000- ont été canalisés et entravés dans l’exercice normal de leur profession. Certains ont été contraints au huis-clos, quand d’autres étaient traités en gêneurs, voire en suspects.

Contrôles abusifs, matériels de protection confisqués, vérifications très longues et humiliantes, cartes de presse internationales non reconnues… De très nombreux témoignages et preuves audiovisuelles confirment l’attitude déplorable des forces de sécurité à l’égard des journalistes. En toute impunité !

Ekhi Erremundeguy, journaliste professionnel au quotidien en langue basque Berria, raconte : « Il y a eu de fortes tensions autour des manifestations contre le G7 mais c’est la journée de samedi qui a été la pire, nous avons été nassés dans le quartier du Petit-Bayonne. Ce qui nous a empêché de couvrir des mobilisations de Gilets jaunes ». Ce confrère raconte qu’il a également été menacé par la brigade anti-criminalité, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le Petit-Bayonne. « J’avais un casque presse. J’ai montré ma carte de presse. J’étais clairement identifiable. J’ai eu très peur ».

Un photographe de l’AFP s’est vu confisqué son matériel de protection (casque, masque à gaz), samedi matin, avant le début de la manifestation déclarée. Des journalistes de Radio Parleur ont également été bloqués à un rond-point à Bidart. Les incidents de ce type se sont multipliés.

Les journalistes étrangers n’ont, évidemment, jamais été confrontés à des problèmes de cette sorte. L’image de la France en est bien entachée.

Si des plaintes sont déposées, le SNJ, co-auteur du « Guide de défense des journalistes », se mettra aux côtés des plaignants.



La culture constitutionnelle de la liberté de la presse semble avoir disparu des esprits des autorités de ce pays. Pourtant, des femmes et hommes politiques, et pas des moindres, ont encore récemment fustigé les autorités russes et hongkongaises pour leur brutalité à l’encontre des manifestants et des journalistes. La cécité ne les frappe que pour leur patrie.

En ce jour du 230e anniversaire de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » adoptée le 26 août 1789, un constat terrible se dégage. L’article 11 proclamant « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux » n’est plus dans les esprits de l’exécutif français.

Le SNJ, première organisation de la profession, invite les responsables politiques à relire la Constitution française et à la mettre en pratique.Paris,le 26 Août 2019

23/08/2019 – #G7

#DictatureEnMarche – Vendredi 23 août 2019 après-midi, la presse empêchée de filmer les interpellations de militants du #ContreG7. Une vingtaine de photographes et journalistes ont été nassés à l'écart pendant que les forces de l'ordre chargeaient les manifestants. #G7Biarritz #G7France #G7WelcomeToParadise #G7Images : https://twitter.com/Leo_TixRetrouvez nous sur internet :🌐 https://www.lanceurdalerte.infoSOUTENIR la Liberté de la Presse, c'est aussi soutenir Lanceurdalerte.info (nouveau !) :https://fr.tipeee.com/lanceur-d-alerte-infoMerci par avance.

Publiée par Lanceur d'alerte. sur Samedi 24 août 2019

⚠️ BALANCES ET INDICS : LA POLICE INFILTRE LES GILETS JAUNES (par Nantes Révoltée )- « Elle poussait à des actions,…

Publiée par Lanceur d'alerte. sur Mardi 27 août 2019

https://www.facebook.com/groups/2098205716932940/permalink/2314176018669241/

Au G7, ces journalistes dénoncent des atteintes à la liberté de la presse

Plusieurs témoignages de journalistes font état de “braquages”, “confiscations” et de “contrôles abusifs” alors qu’ils faisaient leur travail.

G7 – “Où est la liberté de la presse?” C’est la question que se posent plusieurs journalistes présents à Biarritz ou à Bayonne pour couvrir le sommet du G7 ce week-end des 24 et 25 août. Alors que les dirigeants des grandes puissances sont réunis et placés sous bonne garde, plusieurs témoignages de journalistes font état de “braquages”, “confiscations” et de “contrôles abusifs” des forces de l’ordre alors qu’ils faisaient leur travail. 
Ces témoignages, parfois appuyés par des vidéos, évoquent la confiscation de leur matériel par les forces de l’ordre ou leur “nassage” loin des opérations de police, afin qu’ils ne puissent pas filmer les interventions contre les manifestants anti-G7.
www.huffingtonpost.fr – 25/08/2019

“Attaque contre le droit d’informer: la police française confisque du matériel de protection à des journalistes. À nous (Argia) on nous a dit d’aller les chercher au commissariat après la manifestation et de filmer de très loin, d’autres journalistes allemands ont également vu leur matériel emmené”.



Les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 ont discuté du « Partenariat sur l’information et la démocratie » lors de la session numérique du sommet du G7 à Biarritz. Cet accord intergouvernemental, fondé sur l’initiative lancée par RSF en septembre 2018, sera signé par une vingtaine d’Etats lors de l’Assemblée générale de l’ONU.

Lors de la session numérique du sommet du G7 à Biarritz (France), le 26 août 2019, Emmanuel Macron a présenté à ses homologues l’Initiative sur l’information et la démocratie initiée par Reporters sans frontières (RSF) en les invitant à la rejoindre. Lors de sa conférence de presse finale, le président français a évoqué l’initiative : “Nous avons formalisé un soutien unanime au Partenariat sur l’information et la démocratie qui est comme vous le savez une initiative extrêmement importante, qui a été lancée par Reporters sans frontières avec de nombreux partenaires, qui avait été présentée au premier Forum de Paris en novembre dernier. Il y a eu un très gros travail qui a été fait avec les acteurs économiques et les puissances qui étaient là et il a été endossé. Il y aura une signature formelle en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies au mois de septembre.

La Commission sur l’information et la démocratie, qui s’était réunie pour la première fois à Paris le 11 septembre 2018, a édicté le 5 novembre 2018 une Déclaration internationale sur l’information et la démocratie. Celle-ci sert désormais de fondement à un processus politique international qui débouchera sur l’adoption d’un partenariat intergouvernemental, prévue en marge de la prochaine session de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain.

Nous nous réjouissons que cette initiative que nous avons lancée il y a moins d’un an ait été portée auprès des dirigeants présents à Biarritz à l’occasion du sommet du G7, explique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Je tiens à remercier les membres de la Commission sur l’information et la démocratie, qui ont permis une avancée majeure pour la liberté d’opinion et d’expression. La Déclaration sur l’information et la démocratie, rendue public en novembre dernier, énonce des principes fondamentaux pour l’espace de la communication et de l’information, afin de favoriser la liberté et la fiabilité de l’information. Nous savons que l’ensemble des dirigeants de la planète ne partage pas cet idéal, mais c’est une raison supplémentaire pour porter sur le plan international une initiative qui, au-delà des mots, permettra de mettre bientôt en oeuvre des garanties concrètes.”

Une initiative portée par la société civile

 Le soutien du G7 fait suite à un engagement pris en novembre dernier à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix. L’Initiative sur l’information et la démocratie avait alors reçu le soutien de 12 chefs d’Etat et de gouvernement (Burkina Faso, Canada, Costa Rica, Danemark, France, Lettonie, Liban, Lituanie, Norvège, Sénégal, Suisse, Tunisie), du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ainsi que de la directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay et du secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland). Les chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient alors engagés à lancer un processus politique basé sur les principes édictés par la Commission sur l’information et la démocratie créée par RSF. 

La Commission sur l’information et la démocratie, composée de 25 personnalités de 18 nationalités, tels que des lauréats du prix Nobel, des journalistes de renom, des spécialistes des nouvelles technologies, des juristes et d’anciens dirigeants d’organisations internationales, est co-présidée par Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, et Shirin Ebadi, lauréate du Prix Nobel de la Paix.

REMEMBER

Liberté de la presse : la France en recul

Publié – 25/04/2016

Mercredi 20 avril, Reporters Sans Frontières publiait le Classement mondial de la liberté de la presse. Depuis 2002, l’ONG prend en compte une série d’indicateurs comme l’indépendance des médias, le pluralisme, l’environnement, l’autocensure, la transparence, et les exactions dans 180 pays. Pour l’année 2015, Reporters sans frontières recense au moins 67 journalistes tués en 2015 dans l’exercice ou en raison de leurs fonctions. La France est au troisième rang des pays les plus touchés à cause de l’attaque du 7 janvier contre « Charlie Hebdo ».

ARTICLE COMPLET DE ROLLING STONE