Orano (ex-Areva) – Contre la nature & l’Homme

Pour exploiter l’uranium kazakh, Orano (ex AREVA) va raser une forêt protégée

Bruno Le Maire, autorise Orano (ex-Areva) a raser une forêt protégée pour exploiter un gisement d’uranium !
On en apprend plus sur les raisons de la visite de Bruno Le Maire au Kazakhstan en juillet dernier.

Pour exploiter ce gisement, le géant français du nucléaire doit couper une forêt de 382 hectares de saxaoul, une plante endémique menacée et qui fait l’objet d’une interdiction de coupe au Kazakhstan. La visite du ministre français a permis d’obtenir, moyennant compensation, l’autorisation de « nettoyage » de la forêt. 

Ce décret, qui permet in fine l’approvisionnement en uranium de la France tout en assurant la santé économique d’Orano dans les décennies à venir, semble avoir été la motivation première de la visite du ministre français. Peu importe qu’il faille pour cela couper une forêt d’une plante en danger.

Un gisement à la place d’une forêt protégée

Cette opposition entre plante protégée et exploitation d’uranium est à l’origine de ces « tracasseries administratives ». De fait, le gisement qu’Orano a souhaité mettre en production est situé sur une « zone forestière », qui était sous la protection de l’entreprise publique régionale en charge des forêts du district de Suzak, dans le sud du Kazakhstan. Alors que le service de presse d’Orano a mentionné un « permis foncier » à Novastan, le décret du gouvernement kazakh signé et publié le 31 juillet dernier porte sur le « déclassement de parcelles du fond forestier (…) pour l’extraction d’uranium ».

Comme l’a précisé Orano à Novastan, bien que la méthode d’extraction de lixiviation in situ utilisée sur ce site ne nécessite pas de créer une mine à ciel ouvert, « il est nécessaire d’entreprendre des travaux de nivellement qui impliquent de couper les saxaouls ». La technique d’extraction par lixiviation in situ est controversée notamment aux Etats-Unis, polluant les nappes phréatiques et délaissant de nombreuses boues toxiques difficilement nettoyables. 
Selon le site web d’Orano, cette technique est surtout très “économique”.

Le saxaoul : le seul arbre du désert


Le saxaoul est un arbre qui fait entre deux et neuf mètres de haut. Extrêmement résistant au chaud comme au froid, il peut également, grâce à ses racines qui peuvent atteindre jusqu’à 30 mètres de profondeur, capter des eaux des nappes phréatiques.

Depuis 2015, il est interdit de couper des saxaouls au Kazakhstan. « Le saxaoul est le seul arbre qui pousse dans les déserts kazakhs et qui ne demande pas des apport en eau et en nutriments spécifiques », a affirmé le chef des gardes-forestiers de la région kazakhe de Kyzylorda, Rau Aralbaïev, cité par le journal kazakh Kursiv.kz. « Le couper, c’est endommager l’environnement de notre région » poursuit-il, expliquant que sa disparition actuelle est due « à la demande forte pour l’utiliser comme bois de chauffage, ou de cuisine ». Les forêts de saxaouls sont également menacées par les nombreux feux dans la steppe dus aux températures élevées et à la sécheresse durant l’été, mais surtout à l’activité humaine.

Le saxaoul est un arbre qui fait entre deux et neuf mètres de haut. Extrêmement résistant au chaud comme au froid, il peut également, grâce à ses racines qui peuvent atteindre jusqu’à 30 mètres de profondeur, capter des eaux des nappes phréatiques. Dans le même temps, le saxaoul fixe les dunes de sable, évitant érosion et surtout tempêtes de sable, deux problèmes de plus en plus pressants dans cette partie désertique d’Asie centrale.

Pour faire avancer et inaugurer la mine, le président français pourrait se rendre au Kazakhstan.

Selon Orano, les géologues de Katco ont découvert cette parcelle à haut potentiel en matière de ressources il y a quelques années, à proximité de deux sites miniers déjà exploités par l’entreprise. Ces nouvelles réserves devraient couvrir plus de 10 ans de production pour Katco. Le développement du gisement est en cours et un lancement de l’exploitation et de la mise en service du site devrait être finalisé d’ici 2020 et représenter la majeure partie de la production de Katco en 2022.

Pour faire avancer et inaugurer la mine, le président français pourrait se rendre au Kazakhstan. Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, a déjà annoncé qu’il l’attendait. Le Kazakhstan est en effet devenu un passage obligé pour les présidents français, tant le pays est devenu stratégique pour l’Hexagone.

Alors que la production d’uranium kazakh devenait prépondérante pour Orano, le Kazakhstan est devenu depuis 2008 incontournable pour la France puisque le pays est devenu le premier fournisseur d’uranium de l’hexagone. Le fait que le ministre des Finances doive se déplacer à Nur-Sultan pour régler des « tracasseries administratives » souligne l’importance stratégique du Kazakhstan et de son uranium pour la France.

De fait, le Kazakhstan est le premier fournisseur d’uranium de la France, qui dépend à plus de 70 % de ce combustible pour produire son électricité. Les gisements qu’y exploite Orano sont parmi les plus rentables du groupe français, comme l’entreprise l’annonce sur son site : « Katco exploite la plus grande mine d’uranium ISR [in-situ leaching, soit lixiviation in situ] au monde. [Elle] représente 15 % de la production d’uranium annuelle du Kazakhstan et 7 % de la production mondiale. » Le tout pour une seule coentreprise.

Le Kazakhstan est depuis 2009 le premier producteur d’uranium du monde avec 41 % de la production mondiale en 2018, dont 22 % pour Kazatomprom, juste devant Orano (11 %), seconde entreprise productrice mondiale. Kazatomprom, détenue à 85 % par l’État kazakh, prend en charge l’intégralité de cette production, en plus de toutes les activités liées au nucléaire. Kazatomprom est entrée en Bourse (à Astana et Londres) en novembre 2018 en vendant près de 15 % de son capital, et se préparerait à vendre bientôt plus d’actions sur les marchés.


AVEC

publié le 3 septembre 2019

Cet article a été initialement publié le 23 août 2019 sur le site de Novastan, média européen dédié à l’Asie centrale.

05 septembre 2019 – Orano signe un accord avec l’Ouzbékistan pour chercher de l’uranium dans le désert du Kyzylkoum https://www.novastan.org/fr/ouzbekistan/orano-signe-un-accord-avec-louzbekistan-pour-chercher-de-luranium-dans-le-desert-du-kyzylkoum/


Contacté par le “Canard Enchainé”, le 3 septembre, le ministère de l’Economie a minimisé cette décision en affirmant que “382 ha détruits sur une steppe boisée de 700 000 ha, c’est quand même une toute petite parcelle”. 

Publié le 18/08/2019 – Orano conforte ses positions dans l’uranium du Kazakhstan http://www.lefigaro.fr/societes/orano-conforte-ses-positions-dans-l-uranium-du-kazakhstan-20190818



Orano
– Ajoutée le 16 oct. 2018
Orano – nouveau nom, nouvel avenir. Donnons toute sa valeur au nucléaire.

Au Tricastin, Orano (ex Areva) inaugure une usine flambant neuf de conversion d’uranium – 12/09/2018

Orano (ex Areva) inaugure en France sa nouvelle usine de conversion d’uranium. Le groupe a investi 850 millions d’euros rien que dans ce site qui convertit le minerai, étape intermédiaire avant l’enrichissement qui le transforme après en combustible pour centrale nucléaire. VOIR ARTICLE

Edouard Philippe : Areva, les années mystère

Le JDD – le 13 juin 2019

ENQUETE – De 2007 à 2010, Edouard Philippe a officié comme lobbyiste pour le groupe nucléaire. Cette expérience, qui a nourri ses convictions pro-atome

Ceux qui étaient là s’en souviennent. Nous sommes en 2008 et Charles Hufnagel, aujourd’hui conseiller en communication d’Édouard Philippe, s’apprête à quitter le siège parisien d’Areva, fleuron du nucléaire français (aujourd’hui rebaptisé Orano). Il y dirige les relations avec la presse et s’envole pour de nouvelles fonctions, à Abu Dhabi, toujours au sein du même groupe. Un tel changement de vie, cela se fête. Les salariés de son service et ceux des affaires publiques ont répondu présent. Parmi eux, un certain Edouard Philippe, qui travaille alors dans le même open space. Lui est chargé des relations institutionnelles. Un joli mot pour dire lobbyiste.

NUCLÉAIRE : LE TRÈS OBSCUR PASSAGE D’ÉDOUARD PHILIPPE CHEZ AREVA http://www.libreactu.fr/nucleaire-le-tres-obscur-passage-dedouard-philippe-chez-areva/

L’EMISSION POLITIQUE : EDOUARD PHILIPPE DIT NE RIEN SAVOIR DE LA NOUVELLE AFFAIRE AREVA

D’octobre 2007 à octobre 2010, Edouard Philippe a été le directeur des affaires publiques du groupe nucléaire. Un poste où il a vu passer l’étrange acquisition d’une start-up californienne sur laquelle la justice américaine se penche aujourd’hui. Invité ce jeudi soir de l’Emission politique, il a assuré ne rien savoir du dossier.

Edouard Philippe esquive l'affaire Areva

Le groupe Areva pourrait payer une amende colossale… Mais Edouard Philippe n'est au courant de rien !

Publiée par Capital sur Vendredi 28 septembre 2018

PUBLIÉ LE 27/09/2018 

Références :
1. Déchets radioactifs : Nicolas Hulot confirme sa soumission au lobby nucléaire : http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article345
2. Edouard Philippe, discret directeur d’Areva : https://www.mediapart.fr/journal/france/250617/edouard-philippe-discret-directeur-d-areva?onglet=full
3. Le lobbying d’Areva pour l’uranium du Niger : http://areva.niger.free.fr/index.php?2009/04/29/43-charlie-hebdo-le-lobbying-d-areva-pour-l-uranium-du-niger
4. Rapport du rapporteur de l’ONU au Niger : http://www.libreactu.fr/wp-content/uploads/2017/11/rapport-ONU-Niger.pdf
5. Lettre du CERD de l’ONU à L’État français : http://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CERD/Shared%20Documents/FRA/INT_CERD_ALE_FRA_5493_F.pdf
6. Edouard Philippe, impliqué dans le pillage de l’uranium du Niger par Areva : http://www.observatoire-du-nucleaire.org/spip.php?article330

24 avril 2009 – Charlie Hebdo

Charlie Hebdo – Le lobbying d’Areva pour l’uranium du Niger

L’indépendance énergétique française repose sur le nucléaire, mais aussi sur des amitiés avec des pays pas toujours fréquentables. Par exemple, le Niger, principal fournisseur de l’uranium utilisé dans les centrales françaises. Charlie a obtenu des preuves sur les tueries commises par les autorités de ce pays.

Notre enquête révèle les détails des prochaines actions de lobbying que compte entreprendre l’industriel français du nucléaire, Areva, pour faire oublier les origines politiques de cet uranium.

Digne d’un thriller ou d’un roman d’espionnage

Le destin de la syndicaliste d’Areva accusée d’avoir inventé son agression. L’histoire de Maureen Kearney, une agression choquante suivie d’un feuilleton judiciaire : 
« [La femme de ménage] ouvre la porte. Elle découvre sa patronne, qui est assise sur une chaise dans le salon. Elle est ligotée, elle est bâillonée, elle est scarifiée sur le ventre et elle a le manche d’un couteau dans le vagin. »

Cette scène, qui s’est déroulée près de Paris en décembre 2012, est le point de départ de l’affaire Maureen Kearney. 
Dans « La Syndicaliste », paru chez Stock, récit haletant écrit comme un roman policier, la journaliste Caroline Michel-Aguirre révèle de nouveaux éléments sur l’histoire de cette employée d’#Areva dont la violente agression avait créé le trouble. 

Qui avait pu s’en prendre à cette proche d’Anne Lauvergeon, brutalement attaquée alors qu’elle contestait l’accord préparé par son entreprise avec EDF et un électricien chinois ?

Au trouble avait succédé la stupéfaction lorsque les enquêteurs, ne tenant aucune piste pour identifier l’agresseur, avaient fini par soupçonner Maureen Kearney d’avoir tout mis en scène. La syndicaliste de la CFDT allait connaître garde à vue, puis un procès sur le banc des accusés, avant que de nouveaux rebondissements ne viennent marquer l’affaire.
L’employée d’Areva qui s’était vu accuser d’avoir inventé l’agression choquante dont elle avait été victime à son domicile alors qu’elle dénonçait l’accord préparé par sa direction avec EDF et l’électricien chinois CGNPC. 

La syndicaliste d’Areva accusée d’avoir inventé son agression.

#ALERTE Digne d’un thriller ou d'un roman d'espionnage : Le destin de la syndicaliste d’Areva accusée d’avoir inventé son agression. L’histoire de Maureen Kearney, une agression choquante suivie d’un feuilleton judiciaire : « [La femme de ménage] ouvre la porte. Elle découvre sa patronne, qui est assise sur une chaise dans le salon. Elle est ligotée, elle est bâillonée, elle est scarifiée sur le ventre et elle a le manche d’un couteau dans le vagin. »Cette scène, qui s’est déroulée près de Paris en décembre 2012, est le point de départ de l’affaire Maureen Kearney. Dans « La Syndicaliste », paru chez Stock, récit haletant écrit comme un roman policier, la journaliste Caroline Michel-Aguirre révèle de nouveaux éléments sur l’histoire de cette employée d’#Areva dont la violente agression avait créé le trouble. Qui avait pu s’en prendre à cette proche d’Anne Lauvergeon, brutalement attaquée alors qu’elle contestait l’accord préparé par son entreprise avec EDF et un électricien chinois ?Au trouble avait succédé la stupéfaction lorsque les enquêteurs, ne tenant aucune piste pour identifier l’agresseur, avaient fini par soupçonner Maureen Kearney d’avoir tout mis en scène. La syndicaliste de la CFDT allait connaître garde à vue, puis un procès sur le banc des accusés, avant que de nouveaux rebondissements ne viennent marquer l’affaire.L'employée d'Areva qui s'était vu accuser d'avoir inventé l'agression choquante dont elle avait été victime à son domicile alors qu'elle dénonçait l’accord préparé par sa direction avec EDF et l'électricien chinois CGNPC. https://next.liberation.fr/livres/2019/09/04/areva-portrait-d-une-syndicaliste-meurtrie_1749284Vidéo : L'Obs -Published on Aug 30, 2019

Publiée par Lanceur d'alerte. sur Lundi 9 septembre 2019

Vidéo : L’Obs – Published on Aug 30, 2019