Les “MacronLeaks”

A deux heures de la clôture de la campagne pour l’élection présidentielle 2017, au soir du 5 mail 2017, des dizaines de milliers de documents attribués à l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron ont fuité sur le forum américain 4Chan, relayés par WikiLeaks. Ils ont depuis été massivement diffusés sur les réseaux sociaux. Toutes les discussions internes du mouvement, des photos, des notes de synthèses, des factures ainsi que sa comptabilité: ce sont au total plusieurs gigaoctets de données piratées qui ont été jetés sur la place publique à deux jours du deuxième tour de l’élection présidentielle française. 


Pour la NSA, la Russie a tenté d’influencer la campagne électorale française. Photo d’illustration: les affiches officielles du deuxième tour.

La NSA avait prévenu Paris du piratage de Macron par des Russes

Selon le directeur de la NSA, l’amiral Mike Rogers, la Russie a tenté d’influencer la campagne électorale française, tout comme la campagne américaine.

Pour l’agence américaine de sécurité nationale (NSA), la Russie est bien à l’origine des MacronLeaks. Lors d’une audition au Sénat américain, son directeur l’amiral Mike Rogers a affirmé avoir suivi le piratage en direct et prévenu aussitôt les Français. 


Un extrait de l’une des boîtes mail piratées dans le cadre des MacronLeaks. PHOTO AFP

“MacronLeaks”: comment En Marche! a tenté de tromper les hackers

PAR ROMAIN BONNEMAISON LE 12 MAI 2017 – www.papergeek.fr

L’équipe d’En Marche! serait parvenue à piéger les hackers à l’origine des Macron Leaks publiés à deux jours du second tour de la présidentielle. Le vendredi 6 mai, près de 9 gigaoctets de documents internes ont en effet été mis en ligne, dans ce qui ressemble fort à une tentative de perturber l’élection. Pourtant, très vite, l’équipe du futur président s’est montrée rassurante. Et a souligné que des « faux » se trouvaient dans la masse.

Mounir Mahjoubi, le responsable numérique du candidat vient d’expliquer au New York Times que les hackers étaient attendus par l’équipe du candidat :

Nous avons procédé à une contre-offensive. Nous ne pouvions pas nous prémunir à 100% contre une attaque […] Nous avons créé des faux comptes, avec du faux contenu, en guise de piège. Nous l’avons fait de façon massive, afin de les obliger à tout vérifier, si c’étaient de vrais comptes […] Même si cela ne leur faisait perdre qu’une minute, nous étions contents

Les hackers derrière l’attaque massive auraient utilisé des méthodes de phishing très évoluées, avec des emails paraissant provenir de collaborateurs. Dans l’urgence, les hackers auraient tenté de fabriquer de faux documents compromettants à mettre dans la masse des données du leak. Mais le peu de temps imparti aurait conduit ces faux à être facilement identifiables – bien qu’il ne s’agisse pour l’heure que de soupçons.

Certains documents Excel par exemple ne pouvaient avoir été fait que sur des versions russes du logiciel, selon le New York Times il y avait également des prétendues transaction Bitcoin sans numéro de transaction. Le journal relève également que cette préparation aurait pu aider l’équipe de campagne d’Hillary Clinton qui doit en partie sa défaite à des piratages de hackers russes. Mais suite à cet épic fail, ces derniers vont vraisemblablement revoir leurs méthodes…

WIKILEAKS et les MacronLeaks


Julian ASSANGE

Le site spécialisé dans la diffusion de documents confidentiels WikiLeaks a publié ce 31 juillet 71 848 courriels provenant des « MacronLeaks » – un ensemble d’e-mails piratés et diffusés sur Internet juste avant le second tour de l’élection présidentielle. Ces documents ne sont donc pas nouveaux, mais ils n’étaient jusqu’à présent diffusés sur Internet que sous la forme d’archives complètes, sans moteur de recherche, et donc difficilement lisibles.

Comme à son habitude, WikiLeaks a publié ces documents « bruts », en y intégrant les nombreux e-mails personnels contenus dans les archives (certaines des personnes victimes du piratage ayant mélangé leurs boîtes personnelles et professionnelles). WikiLeaks affirme avoir pu confirmer l’authenticité de 21 075 de ces courriels et de leurs pièces jointes. Le site y a ajouté un moteur de recherche pour les explorer.

Près de trois mois après le piratage et leur publication en bloc sur Internet, les quelque 70.000 documents issus de mails de l’équipe de campagne de Macron sont désormais répertoriés sur le site de Julian Assange.

Par Magazine Marianne Publié le 01/08/2017

Près de trois mois après leur divulgation, c’est WikiLeaks, le site fondé par Julian Assange, qui s’en empare. Ce dernier a mis en ligne l’intégralité des contenus ce 31 juillet ainsi qu’un moteur de recherche, comme il l’a déjà fait par le passé pour d’autres documents diffusés sur le Web après un piratage. 71.848 courriels peuvent ainsi être scannés sur la plateforme. Si WikiLeaks publie l’ensemble, et sans supprimer les emails privés des personnes concernées qui se trouvaient là, le site précise avoir pu confirmer l’authenticité de quelque 21.000 fichiers. Si l’intégralité du contenu est désormais présente sur le site, les mails “vérifiés” sont indiqués comme tel, et inversement.

Dans un communiqué, La République en marche en appelle à la vigilance sur la nature de ces publications. L’opération de piratage s’était traduite par la diffusion de nombreux faux s’ajoutant aux documents authentiques relevant du fonctionnement interne du mouvement.

Le parti d’Emmanuel Macron va “informer le procureur de la République de cette nouvelle publication dans le cadre de la plainte déjà déposée et en cours d’examen pour accès frauduleux, extraction frauduleuse de données, atteinte au secret des correspondances et usurpation d’identité.

Courriels de la campagne Macron
Aujourd’hui, lundi 31 juillet 2017, WikiLeaks publie une archive consultable de 21 075 emails uniques et vérifiés associés à la campagne présidentielle française d’Emmanual Macron. Les courriels vont du 20 mars 2009 au 24 avril 2017. Les 21 075 courriels ont été vérifiés individuellement par WikiLeaks grâce à son système DKIM.

L’archive complète de 71 848 courriels avec 26 506 pièces jointes provenant de 4 493 expéditeurs uniques est fournie à titre de contexte.

WikiLeaks ne certifie que les 21 075 courriels marqués de sa bannière verte “DKIM verified”. Cependant, sur la base d’un échantillonnage statistique, la majorité des autres courriels archivés sont authentiques.

Comme les courriels sont souvent en chaîne et qu’ils comprennent des portions les uns des autres, il est habituellement possible de confirmer l’intégrité d’autres courriels dans la chaîne à la suite des courriels vérifiés par DKIM.

Guillaume Poupard, chef de l’ANSSI, a déclaré à AP le 1er juin dernier que la méthode utilisée pour obtenir les courriels ressemblait aux actions d’un “individu isolé”. Poupard a déclaré que, contrairement à la spéculation des médias, l’ANSSI ne pouvait attribuer l’attaque à la Russie et que la France avait précédemment fait l’objet d’attaques de piratage visant à falsifier l’attribution. https://wikileaks.org

Ci-dessous lien vers MacronLeaks

https://wikileaks.org/macron-emails/

WIKILEAKS – MACRONLEAKS

URGENT – #WIKILEAKS #MACRONLEAKS – 30 avril 2019 – Juan Branco RÉVÉLATION wikileaks le lien entre les taxes françaises sur le carburant et la baisse des cotisations patronales.Juan BRANCO : "ce que montrent ces mails, c'est que cette culpabilisation artificielle, via une manipulation discursive, est programmée dès '16, afin de masquer leur seul objectif: financer une mesure que l'on sait déjà inopérante en faveur de grands groupes" ( sources twitter – https://twitter.com/anatolium )WIKILEAKS: https://wikileaks.org/macron-emails/emailid/50207Arretsurimages : https://www.arretsurimages.net/articles/taxes-carburants-et-cadeau-aux-patrons-leternel-retour-dun-macron-leakTwitter : https://twitter.com/anatolium/status/1078020415539331072Source : Youtube – Aminégociateurhttps://www.youtube.com/channel/UCsLvt4E3ZXL8bakDz3jU77Q_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _J'ai toujours refusé d'être un pantin qu'on agite au bout d'une ficelle Salut c'est aminégociateur. Depuis 7 ans, en parallèle de mes activités professionnelles, j'aborde sans langue de bois les privilèges, les arnaques, les scandales et les bons plans !

Publiée par Lanceur d'alerte. sur Mardi 30 avril 2019

Comment les réseaux de la finance mondiale ont lancé la campagne de Macron

13 MAI 2017 PAR JEAN-MARC B BLOG : LE BLOG DE JEAN-MARC B

Selon les grands médias, il n’y aura rien à se mettre sous la dent dans les documents révélés dans le cadre du MacronLeaks. Pourtant, s’il est vrai qu’il n’y a rien d’illégal et que les informations les plus scandaleuses se sont vus démenties rapidement, les documents passés à la moulinette par Libération laissent entrevoir un financement par les milieux financiers internationaux sans précédent.

Source: site RV (NPA)

« Circulez, y’a rien à voir » : c’est le message délivré par l’ensemble des grands médias qui semblent s’être donnés rendez-vous pour préserver Macron, à quelques jours de son investiture. Il est vrai que cette fuite d’emails sensibles est loin de révéler des scandales du niveau de ce que disaient les milieux d’extrême droite qui l’ont relayée, Marine Le Pen en tête. Mais de là à dire qu’il n’y a rien…. Les documents passés à la moulinette par Libération laissent présager une gigantesque entreprise de financement par les milieux financiers internationaux qui flirte avec le conflit d’intérêt.

Un financement exceptionnel de la part des milieux financiers internationaux

15 millions d’euros, c’est la coquette somme qu’aura réussi à réunir Macron en moins d’un an pour financer sa campagne. C’est un record pour celui qui ne disposait d’aucun parti et d’aucune subvention publique. Pour cela, celui-ci a mené un travail de démarchage intense qu’il a commencé dès l’époque où il était encore ministre de l’Economie. Pour ce faire, il va largement utiliser le réseau d’HEC. Avec l’aide de Christian Dargnat, ex-patron de la filiale de gestion d’actifs de la banque BNP Paribas, mais aussi de Christian Deseglise, l’un des directeurs internationaux de la banque HSBC, celui-ci va rapidement se constituer un petit pactole.

Progressivement, c’est une véritable entreprise industrielle de récupération de dons qui va être lancée, taillée sur mesure pour convaincre les grands noms de la finance et du patronat. Le 1er juin, un événement organisé chez un jeune patron, dans le XVIe arrondissement de Paris, prévoit « le passage d’Emmanuel ». La présentation est soignée au millimètre près pour les 35 membres de « cercles influents (hors PDG CAC 40) ». « Potentiel maximum de dons » : 225 000 €. « Probabilité de dons » : 60 %. Résultat, « un montant prévisionnel » de 135 000 euros.

Les rencontres (dîners, déjeuners, cocktails) s’enchaînent. Les enjeux sont clairement annoncés comme le montrent les communications de Deseglise, le banquier de chez HSBC : si Macron vient pour présenter « les grands thèmes de son programme présidentiel », il précise : « Le second objectif, soyons très clairs, est une levée de fonds ». « Un enjeu majeur pour les prochains mois » selon ses propres mots. Selon Libération, 1,7 % de gros donateurs auraient fourni à eux seuls, à l’échéance de mars 2017, près de 45 % de la collecte globale.

Cette levée de fonds va se faire à l’international. Du 4 au 6 décembre, Macron est à New York et il enchaîne les rencontres. Il s’affiche au côté de l’économiste en vogue Joseph Stiglitz. Dans une scène filmée par le documentariste Yann L’Hénoret et diffusée au lendemain de la victoire de Macron, l’ex-ministre de l’Economie prend la parole devant parterre d’invités, dont les visages sont floutés : « Je ne vais pas vous faire un très long speech. Sur l’argent, une campagne présidentielle, c’est plafonné. Vous n’avez pas le droit d’être aidé par des entreprises, vous pouvez être aidés par des particuliers. […] J’ai encore besoin de lever en “equity” (fonds propres) 5-6 millions d’euros ». Le message est clair.

Opacité et soupçons de conflits d’intérêts

C’est donc bien les milieux financiers internationaux qui ont lancé la carrière présidentielle d’Emmanuel Macron. Pourtant, à en croire l’intéressé et les médias, il n’y aurait rien à cacher. Mais le contenu des documents révélés par Libération suggère une vision très différente. Macron en campagne a tout fait pour rendre le plus opaque possible ses différents financements. Ainsi, dans les échanges mails, il est impossible de connaître le nom des donateurs. Car les consignes de contenu sont claires : aucun nom ne doit passer par mail, mais seulement à l’aide de la messagerie cryptée Telegram. Libération révèle également que l’équipe de Macron a délibérément annoncé publiquement un montant de dons reçus systématiquement inférieur à la réalité durant sa campagne. Rien à cacher, vous êtes surs ?

De plus, l’émission de chèques de la part de secteurs financiers alors que le futur candidat est encore ministre de l’Economie inquiète dans son équipe. On pourrait l’accuser de conflits d’intérêts, d’autant plus quand on sait que celui-ci aurait utilisé, selon deux journalistes, une partie de sa réserve budgétaire de ministre pour organiser des rendez-vous. Qu’à cela ne tienne, ceux-ci décident d’attendre sa sortie du gouvernement pour encaisser les chèques. Mais on ne voit pas bien la différence que cela fait.

Surtout, le conflit d’intérêts est bien réel quand on sait que ce futur président de la République prévoit une guerre antisociale au profit de ceux qui ont financé sa campagne. Les sources de financement de Macron en disent long sur le « renouveau politique » que celui-ci appelle de ses vœux : celui d’un ex-banquier, financé par les banquiers à l’échelle mondiale et qui s’apprête à faire une politique au service de la finance et du grand patronat.

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