Affaire Kadhafi, révélations !

Le lundi 7 octobre, le Porte-parole de Kadhafi : « La Libye a été détruite à cause du désir des dirigeants occidentaux de continuer à exploiter les richesses de l’Afrique. »

L’intervention de l’OTAN en Libye en 2011, qui a contribué à renverser le gouvernement de Mouammar Kadhafi, visait à mettre un terme à ses tentatives de mettre fin à l’exploitation du continent par des étrangers, a déclaré à RT , Moussa Ibrahim le porte-parole
de Kadhafi

La campagne de bombardement, qui a soutenu les forces rebelles et qui a finalement conduit à l’exécution sommaire de Kadhafi, était justifiée par les informations faisant état de divers crimes de son gouvernement. Celles-ci se sont par la suite avérées complètement fausses ou largement exagérées, a déclaré Moussa Ibrahim, qui était alors le porte-parole de Kadhafi.

En réalité, l’OTAN a bombardé la Libye pour ne pas arrêter les viols en masse de femmes par des partisans du gouvernement. Kadhafi a cherché à briser l’emprise occidentale sur l’Afrique et était disposé à le faire, a-t-il déclaré.

La Libye de Kadhafi a pris plusieurs initiatives préjudiciables aux objectifs occidentaux en Afrique, notamment la création d’une nouvelle monnaie arrimée à l’or, une banque centrale africaine et une force militaire panafricaine, a expliqué Ibrahim au programme Going Underground de RT. La Libye a donc été détruite comme beaucoup d’autres nations.

«Regardez la Libye maintenant. Meurtres, conflits civils, guerres tribales, meurtres, terrorisme, dépouillement de la richesse nationale. Qu’est-ce que cela vous rappelle? Irak, Syrie, Afghanistan, Yémen. C’est la même histoire qui se passe à chaque fois », a déclaré Moussa Ibrahim.


Interview en anglais

Moussa Ibrahim, évoque son rôle de porte-parole de Kadhafi, les allégations de crimes commis par des forces loyales à Mouammar Kadhafi, comment les loyalistes de Kadhafi ont eu raison 8 ans après la fin de la guerre civile en Libye, comment l’Occident est responsable des troubles en Libye, comment il a survécu à la guerre et comment il a aidé la Résistance verte libyenne, comment les prédictions du gouvernement de Kadhafi se sont réalisées sur le terrorisme, l’extrémisme et les conflits tribaux qui affligent la Libye après la chute de Kadhafi et plus encore !

Des courriels déclassifiés révèlent que l’OTAN a tué Kadhafi pour empêcher la création par la Libye d’une monnaie adossée à l’or.

Les dernières paroles de Kadhafi alors qu’il implorait la miséricorde : « Qu’est-ce que je t’ai fait ?« 

Les courriels déclassifiés révèlent que Kadhafi a été sauvagement assassiné parce que la France voulait maintenir sa main mise financière sur les nations africaines.
L’un des plus de 3 000 nouveaux courriels d’Hillary Clinton publiés par le département d’État à la veille du Nouvel An 2016 contient des preuves accablantes de l’utilisation de l’OTAN par les pays occidentaux pour renverser le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Le renversement de l’OTAN n’était pas pour la protection du peuple, mais plutôt pour contrecarrer la tentative de Kadhafi de créer une monnaie africaine soutenue par l’or pour concurrencer le monopole de la banque centrale occidentale.

Le courriel d’avril 2011, envoyé à la secrétaire d’État Hillary par un conseiller non officiel et confident de longue date de Clinton, Sidney Blumenthal, avec pour sujet « Le client de la France et l’or de Kadhafi », révèle des intentions occidentales prédatrices.
Les courriels indiquent que l’initiative militaire de l’OTAN dirigée par la France en Libye était également motivée par le désir d’avoir accès à une plus grande part de la production pétrolière libyenne et de saper un plan à long terme de Kadhafi visant à remplacer la France comme puissance dominante dans la région francophone africaine.


Muammar Al Gathafi (Kadhafi) & Barrack Obama

Le Foreign Policy Journal rapporte :
Le courriel identifie le président français Nicolas Sarkozy comme étant à la tête de l’attaque contre la Libye
dans cinq buts précis : obtenir du pétrole libyen, assurer l’influence française dans la région, accroître la réputation de Sarkozy au niveau national, affirmer la puissance militaire française et empêcher l’influence de Kadhafi dans ce qui est considéré « l’Afrique francophone ».

Le plus étonnant est la longue section délimitant la menace énorme que les réserves d’or et d’argent de Kadhafi, estimées à « 143 tonnes d’or et une quantité similaire en argent », représentent pour le franc français (CFA) qui circule comme monnaie africaine principale.
Le courriel indique clairement que les sources de renseignements indiquent que l’impulsion derrière l’attaque française contre la Libye était une tentative calculée de consolider une plus grande puissance, en utilisant l’OTAN comme un outil pour la conquête impérialiste, et non une intervention humanitaire comme le public a été faussement amené à le croire.


D’après l’email :
Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar doré libyen. Ce plan a été conçu pour offrir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA).
(Source : Commentaire : Selon des personnes bien informées, cette quantité d’or et d’argent est évaluée à plus de 7 milliards de dollars. Les officiers de renseignement français ont découvert ce plan peu après le début de la rébellion actuelle, et c’est l’un des facteurs qui ont influencé la décision du président Nicolas Sarkozy d’engager la France dans l’attaque contre la Libye).
Le courriel donne un aperçu derrière le rideau de la manière dont la politique étrangère est souvent mise en pratique. Bien que les médias aient rapporté que l’intervention militaire libyenne soutenue par l’Occident était nécessaire pour sauver des vies humaines, le véritable facteur moteur de l’intervention a été le fait que Kadhafi prévoyait de créer un degré élevé d’indépendance économique avec une nouvelle monnaie panafricaine, ce qui réduirait l’influence et le pouvoir français dans cette région.

Les éléments de preuve indiquent que lorsque les services de renseignement français ont pris connaissance de l’initiative libyenne de créer une monnaie pour concurrencer le système bancaire central occidental, la décision de renverser le plan par des moyens militaires a été prise, incluant finalement l’alliance OTAN.

Sources : LeProjetLibrePensée, LeGardien, Nypost

Corruption en Libye: la Société générale n’est pas tirée d’affaire

5 OCTOBRE 2019 PAR FABRICE ARFI

Malgré une amende de 250 millions d’euros payée l’an dernier, une enquête du PNF est toujours en cours sur d’éventuelles responsabilités individuelles au plus haut niveau de la Société générale dans un vaste système de corruption sous Kadhafi. De nouveaux documents obtenus par Mediapart éclairent l’affaire d’un jour nouveau.

Payer n’aura pas suffi à éteindre l’incendie judiciaire. Malgré le versement l’an dernier par la Société générale d’une amende de 250 millions d’euros au fisc français, en reconnaissance de sa responsabilité dans un vaste système de corruption en Libye, une enquête du Parquet national financier (PNF) est toujours en cours sur d’éventuelles responsabilités individuelles au plus haut niveau du géant bancaire, selon des sources concordantes.

La justice française avait ouvert fin 2016, main dans la main avec le Département de la Justice et le FBI américains, une enquête préliminaire pour « corruption d’agents publics étrangers » visant les pratiques de la Société générale avec le régime Kadhafi. Cette corruption, « établie » selon la justice, avait permis à la banque de décrocher auprès des Libyens des contrats d’investissement dans des produits financiers complexes d’un montant total de deux milliards d’euros.


Patrick Suet (à g.) et Frédéric Oudéa, deux des plus hauts dirigeants de la Société générale, au moment de l’affaire libyenne. – Crédit photo : Reuters

Les investigations, qui ont mis en lumière le versement entre 2005 et 2009 de plus de 90 millions d’euros de commissions occultes à une société panaméenne gérée en sous-main par un proche de la dictature au pouvoir, ont abouti en mai 2018 à la signature d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP), née de la loi Sapin 2, entre la banque et le PNF.

En contrepartie du paiement de 250 millions d’euros de sanctions pécuniaires, la Société générale obtenait l’extinction des poursuites contre elle en tant que personne morale. Mais pas contre ses dirigeants qui auraient validé ou fermé les yeux sur cette corruption systémique, que la banque a dû reconnaître après l’avoir longtemps démentie. D’où la poursuite de l’enquête, menée par l’Office anticorruption (OCLCIFF) de la direction centrale de la police judiciaire.

Or, de nouveaux documents internes obtenus par Mediapart indiquent que ce scandale, qui avait déjà coûté en 2017 un milliard d’euros à la Société générale en Angleterre, n’était peut-être pas que la conséquence d’un « manque de prudence » de quelques employés subalternes, pour reprendre les mots du directeur général de la banque, Frédéric Oudéa.

En 2015, visée par les premiers soupçons de la justice britannique, la Société générale avait missionné un grand cabinet international de juristes et d’avocats, Herbert Smith Freehills, afin de mener une enquête interne sur ses aventures libyennes. Classée « confidentielle », cette enquête recèle quelques confidences embarrassantes.

Entendu le 15 juin 2015, Christophe Mianné (chargé de l’investissement), l’une des figures de la Société générale, a ainsi affirmé qu’il devait « obtenir une validation » de la haute hiérarchie de la banque « quand les transactions étaient sensibles, c’est-à-dire quand nous devions payer des commissions à des intermédiaires ». Exactement ce qu’il s’est passé avec la Libye de Kadhafi. Il a même précisé que cette « validation » devait être obtenue auprès d’un certain « PS ». Comprendre : Patrick Suet. Tout sauf un employé de base à la Société générale.

Secrétaire général de la banque à l’époque des faits – il est aujourd’hui le secrétaire du conseil d’administration du groupe –, Patrick Suet est un ancien directeur de cabinet d’Édouard Balladur à Matignon. Après un passage à la tête du groupe Elf-Aquitaine, il est devenu un pilier de la Société générale au début des années 2000, tout en étendant son influence au sein de la puissante Fédération bancaire française (FBF), où il a notamment été en charge des questions de conformité et de… la lutte anti-blanchiment.

Comme Mediapart l’a déjà rapporté, Frédéric Oudéa, l’actuel directeur général de la banque, a lui aussi été informé du système de commissions versées à un proche du clan Kadhafi. Ces mêmes commissions que les justices française, américaine et britannique ont qualifiées à tour de rôle de véhicules de la corruption.

Ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy, Frédéric Oudéa s’est même personnellement impliqué dans au moins un deal litigieux avec l’ancienne dictature en se rendant en octobre 2008 à Tripoli, où il a contresigné un marché avec le régime en place. Le contrat en question, baptisé « Opération SEAF » – d’un montant de 500 millions d’euros –, donnera lieu au versement sur un compte suisse de 12,5 millions de dollars de commissions occultes au bénéfice d’une société au Panama, à partir de laquelle près de 3 millions de dollars ont été transférés dans les poches d’un officiel libyen.

Devant les juristes du cabinet Herbert Smith, Frédéric Oudéa avait assuré en 2015 avoir eu une connaissance limitée du dossier libyen, soutenant notamment que ses mails étaient souvent lus non pas par lui mais par un assistant. Il a aussi indiqué ne pas avoir une « forte mémoire » de son voyage à Tripoli, ni ne pourvoir « se rappeler à quel point il a été informé au sujet de l’intermédiaire ou à quel point il a lu le mémorandum dans ses détails » sur le deal frauduleux.

Pourtant, les investigations internes ont montré que le lien entre l’intermédiaire de la banque et le clan Kadhafi – et tout particulièrement avec le fils du dictateur, Saïf al-Islam Kadhafi – était connu. De la même manière, de nombreuses alertes internes ont été méprisées, comme le prouve une série de mails de février et juin 2008 dans lesquels un salarié suisse de la Société générale souligne que la banque s’est mise « en infraction avec [ses] propres règles ». 


Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Saif al-Islam, s’exprime lors d’une interview avec Reuters à Tripoli le 10 mars 2011. Photo prise le 10 mars 2011. REUTERS/Chris Helgren

Au bout du compte, cela donne l’impression que, dans ce type d’affaires et dans ce type de multinationales, plus on est haut dans la hiérarchie, moins l’on en sait – ou l’on fait mine de ne pas savoir –, l’ignorance étant un paravent fort utile face à la responsabilité pénale. Mais plus on est bas dans l’échelle, plus on est susceptible de payer le prix de la corruption, ainsi que le démontre l’histoire d’un employé licencié par la Société générale, Elyes Jebali, devenu un témoin protégé du FBI dans l’enquête contre la banque dans l’affaire libyenne.

D’ailleurs, comme en France, la Société générale a dû reconnaître aux États-Unis sa responsabilité dans ce même dossier en signant un accord d’extinction des poursuites (un « deferred prosecution agreement ») avec le Département de la Justice, en échange du paiement d’une amende de 250 millions d’euros également. « Pendant des années, la Société générale a porté atteinte à l’intégrité des marchés mondiaux et des institutions étrangères en publiant de fausses données financières et en sécurisant frauduleusement des contrats par la corruption », avait commenté un procureur new-yorkais, John Cronan, à la conclusion de l’accord.

Contactée par Mediapart, la Société générale se retranche aujourd’hui derrière les conventions judiciaires qu’elle a signées avec les autorités américaines et françaises. « Nous vous invitons à vous référer à ces accords, qui ont été rendus publics, pour déterminer les rôles et responsabilités de chacun dans ce dossier. Vous constaterez qu’il n’est mentionné nulle part dans ces accords que Monsieur Oudéa, un membre de la direction générale de la banque, ou son secrétaire général adjoint ou le responsable des activités de marché de l’époque, auraient eu connaissance des manquements qui y sont identifiés », explique la banque.

À croire que le PNF et la police anticorruption, qui enquêtent toujours sur d’éventuelles responsabilités individuelles, n’ont vraiment rien compris à l’histoire. 

Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.


Cash investigation – Affaire Sarkozy/Kadhafi : Soupçons sur des millions (Intégrale)

Cash Investigation – 24 mai 2018

Kadhafi aurait liquidé 20% des réserves d’or du pays…

par euronews-fr

INFO de 2011 – Alors que les trois derniers bastions de l’ancien régime libyen sont assiégés, Mouammar Kadhafi reste introuvable. Les forces du Conseil National de Transition resserrent petit à petit l’étau autour de Syrte, Sebha et ici à Bani Walid. L’ancien leader libyen, lui, est invisible depuis le mois de juin. On ignore s’il se trouve toujours dans le pays. … 

Sarkozy-Kadhafi : comment l’ONG Sherpa a accès au dossier sans en avoir le droit

Depuis plus d’un an, l’ONG Sherpa a libre accès au dossier sur le prétendu financement libyen de Nicolas Sarkozy sans avoir le droit. Que cela cache-t‑il?

Lanceur d’alerte ou passager clandestin? Depuis six ans, l’association Sherpa est partie civile dans l’enquête sur le prétendu financement libyen de Nicolas Sarkozy, au nom de la « défense des populations victimes de crimes économiques ». À ce titre, son président-fondateur, l’avocat William Bourdon, dispose d’un accès permanent et intégral au dossier de l’affaire. Il est informé des actes de la procédure, prévenu des recherches des juges et de la ­police, autorisé à consulter les pièces (interrogatoires, documents, rapports, correspondances, etc.) et, sur simple demande, à en obtenir des copies. Problème : depuis plus d’un an et demi, il n’en a plus le droit.…


Le président-fondateur de l’ONG Sherpa, l’avocat William Bourdon, reconnaît un « défaut d’actualisation » vis‑à-vis des juges. (Sipa)

ARTICLE COMPLET (Réservé aux abonnés)

Communiqué de Presse-24 septembre 2019

Sherpa répond aux accusations du JDD [1]

Notre organisation a été une nouvelle fois gravement mise en cause ce 22 septembre dans le Journal du dimanche. Sans aucun fondement, Sherpa se trouve accusée d’instrumentaliser une enquête judiciaire à des fins qui seraient étrangères à son mandat.

https://www.asso-sherpa.org/communique-de-presse-sherpa-repond-aux-accusations-jdd

Sarkozy, BHL, Clinton et l’or de Kadhafi

Publié le 09 janvier 2016

En pleine guerre de Libye, en 2011, les Américains s’interrogeaient sur les motivations de Nicolas Sarkozy, et s’amusaient du rôle de Bernard-Henri Lévy dans cette aventure.

Cette période historique se retrouve au centre de l’« emailgate » d’Hillary Clinton, l’affaire née aux Etats-Unis de l’utilisation de sa messagerie personnelle par l’ancienne secrétaire d’Etat. Une nouvelle série d’e-mails rendue publique en début d’année par la candidate à l’investiture démocrate à la présidence américaine – et disponible sur le site du département d’Etat – contient en effet des documents relatifs à la guerre de Libye initiée par le président français de l’époque.

Le mémo liste cinq facteurs motivant l’engagement de Nicolas Sarkozy à mener cette guerre en Libye : 

  • « Un désir d’obtenir une plus grande partie du pétrole libyen ; 
  • accroître l’influence française en Afrique du Nord ; 
  • améliorer sa situation politique intérieure en France ; 
  • offrir à l’armée française une chance de rétablir sa position dans le monde ; 
  • répondre à l’inquiétude de ses conseillers concernant les plans à long terme de Kadhafi de supplanter la France comme puissance dominante en Afrique de l’ouest ».

Sur ce dernier point, le mémorandum fait état de l’existence d’un trésor de Kadhafi de 143 tonnes d’or et presque autant d’argent, qui aurait été transféré de Tripoli à Sebha, dans le sud de la Libye, après le déclenchement des opérations militaires quinze jours plus tôt.

« Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle, et était destiné à établir une monnaie panafricaine appuyée sur un dinar or libyen. Ce plan était destiné à offrir aux pays d’Afrique francophone une alternative au franc CFA ».

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