Militaires bretons et jeunes Chinoises, DANGER !

Mariages entre militaires bretons et jeunes “France-Chine, les liaisons dangereuses”

Dans son livre « France-Chine, les liaisons dangereuses », le journaliste Antoine Izambard révèle que les services de renseignement alertent, dans la plus parfaite indifférence, sur les relations un peu étroites entre militaires bretons et Chinoises.

avec ww.lavoixdunord.fr le 22 octobre 2019

Brest… Son université, ses multiples écoles d’ingénieur, sa base navale et juste en face sur l’île Longue  : ses sous-marins nucléaires, l’épine dorsale de la très coûteuse force de dissuasion française. Un territoire que la Chine semble avoir parfaitement identifié et où l’Empire du milieu travaille patiemment à tisser sa toile.

Dans son livre France-Chine, les liaisons dangereuses (19 euros), le journaliste Antoine Izambar révèle qu’un rapport confidentiel du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) s’inquiète du nombre anormalement élevé de mariages entre des militaires bretons et des étudiantes chinoises.

« Le rapport s’inquiète des approches répétées de militaires par des étudiantes chinoises de l’Université de Bretagne occidentale, à Brest  », explique le journaliste dans une interview à Paris-Normandie. Voir ci dessous

Et de compléter auprès du Télégramme  : « Le même rapport cite Brest et des étudiantes de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et de l’École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA). Les étudiants chinois constituent en nombre le deuxième effectif de nationalité étrangère au sein de l’UBO. Dans ce petit jeu de séduction, les militaires ne sont pas les seuls visés. Il y a aussi des ingénieurs. C’est toute la communauté de la défense qui semble fortement sollicitée.  » Ces Chinoises sont-elles des espionnes ? « La note ne le dit pas. Le fait qu’elle le pointe est révélateur », explique Antoine Izambard à l’émission Secrets d’Info sur France Inter. Mais cet « entrisme » chinois ne s’arrête pas là.

Sur 30 doctorants, 10 Chinois

Le tissu, très riche, de la recherche et des start-up bretonnes sont également visés. Auprès du Télégramme, Antoine Izambard cite le cas d’un laboratoire de recherche d’une grande école d’ingénieurs bretonne où sur 30 doctorants, dix sont Chinois et issus de l’Institut de technologie de Harbin. Ce dernier est administré par une agence gouvernementale qui travaille directement pour l’Armée chinoise.

« Une certaine naïveté »

« Il y a une certaine naïveté, notamment de la part des politiques, remarque le journaliste. On fait un pont d’or aux Chinois, en faisant miroiter leurs investissements. Mais quand on regarde, au final, la Chine n’investit pas tant que ça. Dans un certain nombre de cas, cela vire même au fiasco. » Exemple ? En septembre l’entreprise Desseilles, l’un des derniers fleurons de la dentelle calaisiennedisparaissait après avoir été racheté par l’entreprise chinoise Yong Sheng. Dans un papier très fouillé de Mediapart, publié en juin 2019, il était notamment évoqué l’envoi « d’une centaine de dessins » d’une grande valeur vers des usines chinoises. En septembre, la région Hauts-de-France a signé un accord de coopération avec la province du Zhejiang.

Pour le journaliste Antoine Izambard : « L’espionnage industriel chinois est parfaitement organisé » 

Le grand entretien. Pour rattraper son retard industriel et technologique, Pékin a fait de la France une cible de choix : une offensive qui passe par des rachats d’entreprises, des partenariats… et des méthodes moins avouables. Cyberattaques, espionnage industriel… Le journaliste Antoine Izambard dévoile dans un livre (*) ces liaisons dangereuses entre Paris et Pékin.

www.paris-normandie.fr/ – PUBLIÉ LE 13/10/2019 

La République populaire de Chine fête son 70e anniversaire le 1er octobre et a été reconnue par la France du général de Gaulle en 1964. Cinquante-cinq ans après, vous estimez que les relations franco-chinoises tournent aux «liaisons dangereuses», pourquoi?

Antoine Izambard« Depuis trois ans, des interlocuteurs que je rencontre dans le milieu des affaires ou celui de la sécurité me disent que la Chine se montre extrêmement agressive en termes d’espionnage industriel, aussi bien en direction de grands groupes du CAC 40 que de PME ou d’entreprises de taille intermédiaire. Au sein de l’État et des entreprises, j’ai constaté une vraie lassitude vis-à-vis de l’activisme de la Chine pour essayer de rattraper son retard technologique. Avec parfois le sentiment, du côté des entreprises, que l’État français n’en fait pas assez et n’ose pas dire stop. »

En quoi consiste exactement cet espionnage industriel? S’agit-il d’un concurrent chinois qui, en franc-tireur, s’intéresse de près à ce que produit une entreprise française ou bien d’une politique d’État pilotée par Pékin?

«C’est parfaitement organisé. Un plan, appelé Made in China 2025, précise même qu’à horizon 2025, pour dix secteurs stratégiques dont l’aéronautique, la robotique, les biotechnologies, etc., le pays devra produire cette industrie localement à 70 %. Comme Pékin ne possède pas les savoir-faire, il doit aller les chercher ailleurs et notamment en France. Des groupes comme Airbus ou Safran, leaders mondiaux dans l’aéronautique, ont fait régulièrement l’objet de cyberattaques que les services de renseignement attribuent à la Chine. Il ne faut pas oublier qu’elle développe son propre appareil moyen-courrier, le C919, dont le programme est en retard.

Autre illustration, quand Airbus a lancé son avion de transport militaire A400M, la Chine a demandé à l’acheter. Impossible, puisque depuis la répression des manifestations de la place Tiananmen en juin 1989, Pékin est visé par un embargo européen sur les exportations de matériel militaire. Quelques mois après, une cyberattaque d’ampleur a touché Airbus : les “attaquants” étaient à la recherche des documents techniques de l’A400M et il a été établi que l’attaque venait de Chine. Cette dernière est extrêmement bien organisée, avec des services de renseignement puissants : ainsi, le ministère de la Sécurité d’État compterait 200 000 agents. À titre de comparaison, la DGSE, notre service de renseignement extérieur, en comprend environ 6 000. »

Quelles sont les conséquences pour la France?

«L’intérêt chinois porte d’abord sur l’économie, dans les secteurs à valeur ajoutée. C’est gênant pour la croissance : une cyberattaque signifie souvent un vol de propriété intellectuelle. Or, si le concurrent s’en empare, l’entreprise française perd toute sa valeur ajoutée. Les Américains diffusent un chiffre alarmant : 60 % des PME américaines qui ont été visées par une cyberattaque ont fait faillite dans les six mois. C’est donc aussi de la destruction d’emplois. »

À quoi attribuez-vous cette forme de faiblesse de l’État français vis-à-vis de Pékin?

« La Chine a l’argent et elle propose de mettre des millions d’euros dans des domaines qui l’intéressent, là où elle est susceptible de capter des technologies et où la France n’a plus les capacités d’investir. Or, il y a eu et il y a encore aujourd’hui tout un cortège d’hommes politiques et de hauts fonctionnaires, notamment à Bercy et au Trésor, qui considèrent que la France ne peut pas se passer des investissements chinois et donc qu’il faut ouvrir grand nos portes. Cette attitude se traduit souvent par un manque de vigilance, par un manque de contrôle et par un manque de protection de nos savoir-faire. »

La sécurité économique de la France n’est donc pas une priorité?

« Les manques sont importants, ce qu’on appelle l’intelligence économique n’est que peu pris en considération alors que nous devrions nous inspirer du Royaume-Uni, de l’Australie ou des États-Unis qui font preuve de vigilance vis-à-vis de la Chine. La philosophie dominante en France, inspirée par Bercy, consiste à dire qu’il y a bien sûr quelques coups de canifs dans le contrat, mais que ça arrive aussi avec d’autres pays. Alors que Pékin reste le pays le plus offensif par le volume d’attaques qui touchent la sphère économique. »

Huawei, le géant chinois des télécom fondé par un ex-officier de l’armée chinoise, est malmené par les États-Unis. Paris l’a également placé sous observation. Pourquoi Huawei inquiète?

« Huawei est l’équipementier total : il est capable de proposer des smartphones, de l’équipement télécom, des réseaux, du câble sous-marin, est en avance en matière de réseau 5G, priorité du plan Made in China 2025… En Afrique, des liens entre Huawei et les services de renseignements chinois ont été prouvés et son matériel a été utilisé pour de l’espionnage au profit de Pékin. Chez nous, Huawei se montre actif dans le rachat de brevets et d’entreprises, il fait preuve d’un appétit certain pour le monde de la recherche et de l’innovation et a signé des contrats avec le Commissariat à l’énergie atomique.

« NOUS DEVRIONSNOUS INSPIRER DUROYAUME-UNI »

Les craintes sont donc légitimes au sein de l’État et la question Huawei est centrale en termes de sécurité et de souveraineté. Un dispositif spécial interministériel contre Huawei, appelé Cerbère, a donc été monté. Pour une fois, la question est suivie avec la plus grande attention. »

Vous révélez des notes confidentielles, dont une du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) de 2018 qui dresse un état des lieux de «la menace chinoise». Il y est question de cyberattaques, mais aussi de méthodes d’espionnage plus traditionnelles… 

« Ce document attribue très clairement la responsabilité de cyberattaques contre des entreprises françaises à Pékin et fait part des craintes du SGDSN au sujet de l’activisme des services de renseignement chinois sur le terrain, notamment en Bretagne qui est une région stratégique avec les sous-marins nucléaires de l’Île-Longue et plus de 400 entreprises du secteur de l’industrie. Ainsi, le rapport s’inquiète des approches répétées de militaires par des “étudiantes” chinoises de l’Université de Bretagne occidentale, à Brest. »

A LIRE

15/07/2019

STRATÉGIE NATIONALE DU RENSEIGNEMENT – JUILLET 2019

La Stratégie Nationale du Renseignement (SNR) constitue la feuille de route de Renseignement. Elle en décrit à la fois les enjeux prioritaires, les objectifs qui sont poursuivis et les adaptations qui doivent en découler en termes d’organisation.

Le Renseignement recouvre l’ensemble des informations et faits révélés et analysés par le travail des services dans le but de prévenir les atteintes aux intérêts de la Nation, de protéger les personnes, les biens et les institutions et de défendre et promouvoir les intérêts de la France. C’est une politique publique qui met en œuvre des moyens et des outils de puissance publique et un instrument de souveraineté qui contribue à préserver l’autonomie de décision de l’Etat.

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https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/services-securite-francais-inquiets-presence-chinoise-bretagne-1742595.html

Finistère : Huit personnes mises en examen après des fuites d’informations sur des sous-marins d’attaque – le 28/10/19

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