Mort d’al-Baghdadi, faits & propagande

Donald Trump met en scène la mort d’al-Baghdadi dans un clip de campagne

Dans une publicité diffusée à la télévision américaine mercredi, le locataire de la Maison Blanche met à son crédit la mort du chef de l’EI.

Il n’aura pas traîné. En campagne pour la présidentielle 2020, Donald Trump a fait diffuser un clip de campagne vantant son bilan, et notamment l’élimination du chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, au cours de la finale du championnat MLB de baseball ce mercredi. 


par www.lexpress.fr le 31/10/19

« Donald Trump est en train de changer Washington, créant six millions de nouveaux emplois (…), diminuant l’immigration illégale par deux, effaçant l’EI – leur califat détruit, leur chef terroriste, mort », détaille la publicité.  

« Mais les démocrates préfèrent se concentrer sur l’impeachment et des enquêtes douteuses, ignorant les vrais problèmes. Mais cela n’arrête pas Donald Trump. Il n’est pas ‘Monsieur Gentil’, mais parfois, un Donald Trump est nécessaire pour changer les choses à Washington », ajoute le clip. 

Les démocrates « obsédés par l’impeachment »

Cinq semaines après avoir décidé de s’engager sur la voie périlleuse de l' »impeachment », les élus démocrates – qui contrôlent la chambre basse du Congrès – ont interrogé douze hauts responsables, dont des ambassadeurs et conseillers de la Maison Blanche. 

Le but de ces auditions : déterminer si Donald Trump a abusé de ses pouvoirs pour forcer Kiev à lui fournir des éléments compromettants sur son rival démocrate Joe Biden, qui pourrait l’affronter lors de la présidentielle de 2020. 

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DECLASSIFIÉ – Les premières images montrant les forces spéciales américaines durant l’assaut contre le chef de l’organisation Etat islamique ont été dévoilées par le Pentagone.

Donald Trump avait demandé à ce que les images du raid soient rendues publiques. L’armée américaine a dévoilé mercredi 30 octobre au soir, des premières vidéos de son opération commando en Syrie qui a abouti à la mort du chef de l’Etat islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi, cinq autres membres du groupe djihadiste et deux « jeunes enfants ».

Donald Trump avait envisagé dès lundi de rendre publics des extraits de la vidéo du raid, qu’il a pu personnellement suivre en temps réel depuis la Maison Blanche grâce aux caméras embarquées des membres des forces spéciales. Mercredi, lors d’une conférence de presse, le Pentagone a diffusé plusieurs photos et extraits vidéos où l’on voit notamment une dizaine de soldats approcher, dans la nuit de samedi à dimanche, de l’enceinte du complexe où était caché le chef djihadiste dans un village du nord-ouest de la Syrie.

Le Pentagone a apporté certaines clarifications au sujet du déroulement de l’opération. Ainsi, lorsqu’Abou Bakr al-Baghdadi a fait exploser la bombe qu’il portait sur lui dans le tunnel dans lequel il était acculé, la détonation a tué, outre lui-même, deux jeunes enfants, et non trois comme les autorités américaines l’avaient initialement affirmé.

« En plus des deux enfants », « six membres de l’EI sont morts en tout » au cours du raid : « quatre femmes et deux hommes dont Baghadi », a déclaré le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain. Les femmes agissaient « de manière menaçante » et portaient des gilets explosifs. Il a assuré que onze autres enfants avaient été « protégés par les forces d’assaut » et deux hommes capturés. Du matériel électronique et des documents en quantité « substantielle » ont été saisis.

Le chien-soldat, héros prêt à reprendre du service

D’autres combattants non identifiés ont été tués dans les environs lorsqu’ils ont ouvert le feu contre les hélicoptères américains, a précisé le général sans en fournir le nombre. Une vidéo montrant des frappes aériennes contre ce groupe de combattants a été diffusée.

Quant au chien-soldat salué comme un « héros américain » par le président Donald Trump, qui a précédé les militaires dans le tunnel, il a été blessé par des fils électriques mis à nu par la détonation provoquée par le chef djihadiste, mais il est prêt à reprendre du service.

L’ADN de Abou Bakr al-Baghdadi a été prélevé parmi les débris et ultérieurement comparé avec celui obtenu lors de son passage dans une prison en Irak en 2004, permettant de confirmer « sans l’ombre d’un doute » qu’il s’agissait bien de lui. Une fois l’opération terminée, le complexe a été « détruit » pour éviter qu’il devienne « un lieu de pèlerinage », a ajouté le général McKenzie, en montrant des images dans lesquelles les lieux ressemblent selon lui à « un terrain vague avec de gros nids de poule ». La dépouille d’Abou Bakr al-Baghdadi ont été « immergés en mer conformément aux lois de la guerre dans les 24 heures suivant sa mort », a-t-il ajouté.

La Russie dément le meurtre d’al-Baghdadi par les États-Unis

Selon les services de renseignement russes, les États-Unis ont déplacé al-Baghdadi de Syrie vers l’Irak, puis ont simulé sa mort.

En juillet 2014, Edward Snowden, l’ancien consultant et informaticien de l’Agence américaine de sécurité (NSA), a révélé que les services de renseignement britannique et américain, ainsi que le Mossad, ont collaboré ensemble pour la création du groupe djihadiste Daech ou l’État islamique en Irak et au Levant.
Snowden a indiqué que les services de renseignement des États-Unis de la Grande-Bretagne ont collaboré ensemble afin de créer une organisation terroriste qui soit capable d’attirer tous les extrémistes du monde vers un seul endroit, selon une stratégie baptisée « le nid de frelons ».
Les documents de la NSA évoquent « la mise en place récente d’un vieux plan britannique connu sous le nom de « nid de frelons » pour protéger Israel, et ce en créant une religion comprenant des slogans islamiques qui rejettent toute autre religion ou confession ».
Selon les documents de Snowden, « la seule solution pour la protection de l’État hébreu est de créer un ennemi près de ses frontières, mais de le dresser contre les États islamiques qui s’opposent à sa présence ».
Les fuites ont révélé également que l’autoproclamé calife de « l’Etat Islamique », Abou Bakr Al-Baghdadi, a suivi une formation militaire intensive durant une année entière entre les mains du Mossad, sans compter des cours en théologie et pour maîtriser l’art du discours .

« Le ministère russe de la Défense ne dispose d’aucune information fiable sur des soldats américains menant une opération visant à « éliminer encore une fois » l’ex-dirigeant de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, dans la partie de la zone de désescalade d’Idlib contrôlée par la Turquie », a déclaré le porte-parole du ministère, le Maj.Gen. Igor Konashenkov a déclaré.

Il a également rejeté les affirmations de Trump selon lesquelles les forces russes auraient ouvert l’espace aérien sous son contrôle en Syrie aux avions américains afin de faciliter l’opération contre le dirigeant de l’EI. Moscou a fait savoir qu’il n’avait enregistré aucune frappe aérienne de la coalition américaine dans la région d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, samedi.

Le ministère a mis en doute la possibilité même de la présence d’Al-Baghdadi à Idlib, la zone étant détenue par Al-Qaïda et Jabhat al-Nusra, qui ont toujours été un ennemi mortel de l’État islamique.

Trump avait fait une allocution dimanche de la Maison-Blanche pour informer le monde que al-Baghdadi avait été éliminé dans le nord-ouest de la Syrie lors d’un «raid nocturne audacieux» avec la participation de forces spéciales américaines, d’avions, d’hélicoptères et de drones. Le dirigeant de l’Etat islamique (ISIS/EI) n’a pas arrêté « de pleurer et de crier » face à la puissance américaine, a-t-il déclaré.

Les services de renseignement russes à l’intérieur de la Syrie ont indiqué que leurs systèmes radar S400 couvrant Idlib n’ont détecté  aucun avion américain survolant la zone où le raid sur al Baghdadi est supposé avoir lieu.

De Spoutnik News : Dans une allocution inhabituelle, le président des États-Unis, Donald Trump, a eu beaucoup à dire sur le décès d’Abou Bakr al-Baghdadi à la suite d’une opération des forces spéciales qui a eu lieu samedi soir. Bien que des tests ADN aient été utilisés pour identifier le corps du dirigeant de Daech, les questions concernant à la fois l’opération et le lieu de détention de Baghdadi en général doivent encore être examinées. Après avoir passé sa matinée au Trump National Golf Club, le président est retourné à la Maison Blanche dimanche après-midi et a posé pour quelques photos avec son personnel dans la salle de crise avant de prononcer un discours à la population américaine sur la récente opération de l’armée américaine et la mort de Baghdadi.

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