Comment le directeur Général de l’OMS est-il élu ?

L’OMS lance le 6 février un appel de fonds de 675 millions de dollars

La télévision chinoise l’a affirmé. Des chercheurs de la province du Zhejiang auraient mis au point un traitement efficace pour les personnes contaminées par le coronavirus. Un chercheur britannique affirme, lui aussi, avoir réussi une percée significative en vue de mettre au point un vaccin. L’OMS dément. “Il n’existe aucune thérapie efficace contre ce coronavirus”, dit-elle. Et l’organisation de lancer un appel de fonds de 675 millions de dollars pour combattre l’épidémie ces trois prochains mois.

Soixante millions de dollars sont destinés à financer les opérations de l’OMS et le reste est destiné aux pays qui sont particulièrement menacés par le virus. 675 millions de dollars, c’est beaucoup d’argent, mais c’est beaucoup moins que la facture que nous devrons payer si nous n’investissons pas dans la préparation dès maintenant, a précisé le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

Mais comment le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS est-il élu ?

En 2007, la Chine s’est jointe à un groupe de pays en développement pour élire avec succès Margaret Chan de Hong Kong au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, puis pour être réélue en 2012. Au cours de son mandat, elle a mené à bien la réforme majeure du système électoral.

Le Conseil exécutif choisira trois candidats en séance privée à l’Assemblée mondiale de la santé. Ensuite, l’Assemblée mondiale de la santé votera pour le nouveau directeur général de l’OMS.

Chaque pays représente une voix. Le nouvel arrangement est évidemment bénéfique pour les pays en développement comme la Chine. Par exemple, les pays africains disposent de plus de 50 voix au total, ce qui représente 1 sur 4 des membres. En 2017, Tedros Adhanom Ghebreyesus d’Éthiopie a fait défection à une écrasante majorité des opposants britanniques avec 133 voix contre 50. À l’époque, les experts internationaux étaient satisfaits des résultats de l’élection et estimaient que la reconnaissance de l’OMS pouvait être considérablement améliorée. Et Tedros pourrait également aider le travail de l’OMS à mieux répondre aux besoins des pays en développement, notamment pour freiner la propagation du sida, de la tuberculose et du paludisme en Afrique.

En fait, Tedros est le premier directeur général de l’OMS qui n’est pas médecin. Il a fait ses études dans le domaine de la santé publique et a longtemps été en politique.

De 2012 à 2016, il a été à la tête du ministère des affaires étrangères de l’Éthiopie. Dans cette pneumonie de Wuhan, il avait été impliqué dans des scandales. Par exemple, pendant son mandat de ministre de la santé éthiopien de 2005 à 2012, il a dissimulé à trois reprises la catastrophe du choléra, qui a causé la mort de centaines de patients. Il a exprimé sa gratitude en nommant le président du Zimbabwe Robert Mugabe, âgé de 93 ans, ambassadeur de bonne volonté de l’OMS en 2017. Plus tard, cette décision a été retirée en raison de pressions politiques. En 2018, un mois après avoir rencontré Poutine, il a soudainement nommé un représentant russe anonyme pour superviser le projet de lutte contre la tuberculose.

Ce directeur général alternatif conduit l’OMS à faire face à l’épidémie du siècle et ne peut que souhaiter à tous une bonne santé.

Source : https://www.cup.com.hk/2020/02/03/who-director-general/#.XjeXwYdfk18.facebook

Nouveau coronavirus: l’OMS part en guerre contre la désinformation

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) part en guerre contre les rumeurs et les fausses informations au sujet de l’épidémie causée par un nouveau coronavirus apparu en Chine, a indiqué lundi son directeur général à l’ouverture d’une réunion à Genève.

www.boursorama.com – 03/02/2020

S’exprimant à l’occasion de l’ouverture de la 146e session du Conseil exécutif de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que l’agence spécialisée de l’ONU allait “lutter contre la propagation de rumeurs et la désinformation”, alors que l’épidémie est désormais classée “urgence de santé publique de portée internationale”.

“A cette fin, nous avons collaboré avec Google pour faire en sorte que les personnes recherchant des informations sur le coronavirus voient les informations de l’OMS en tête de leurs résultats de recherche”, a-t-il expliqué.

En outre, a-t-il poursuivi, “les plateformes de médias sociaux comme Twitter, Facebook, Tencent et Tiktok ont également pris des mesures pour limiter la propagation de la désinformation”.

Dans son bulletin quotidien sur l’épidémie liée au nouveau coronavirus, l’OMS avait relevé dimanche que l’épidémie actuelle était entourée d’une “infodémie massive”, à savoir une surabondance d’informations qui ne sont pas toujours vraies ou exactes.

Aussi, les équipes de l’OMS dans le monde entier travaillent-elles désormais “24 heures sur 24 pour identifier les rumeurs les plus répandues sur le nouveau coronavirus”, telles que la publication de faux conseils sur internet au sujet de médicaments ou de traitements à prendre.

Depuis son apparition fin décembre en Chine, l’épidémie de pneumonie virale – qui a déjà fait plus de morts que le virus du Sras en 2002-2003 – a déjà contaminé plus de 17.000 personnes, dont 362 mortellement (dont un seul hors de Chine).

La Chine a indiqué lundi avoir besoin d’urgence de fournitures médicales pour faire face à cette épidémie, notamment de masques, de lunettes et de combinaisons de protection.

Il est très inhabituel que la Chine reconnaisse son incapacité à faire face à une crise intérieure. Le seul appel lancé par Pékin à l’aide internationale remonte à 2008, lorsqu’un séisme dévastateur avait fait plus de 80.000 morts et disparus.

S’exprimant à Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré qu’en date de mercredi, il y avait 24 363 cas confirmés en Chine et 191 cas dans des pays hors de Chine.
“Parmi ces [cas hors de Chine], 31 cas concernent des personnes n’ayant pas d’antécédents de voyage en Chine. Mais tous sont proches de contacts d’un cas confirmé d’une personne de Wuhan”, a-t-il déclaré.
M. Ghebreyesus a indiqué que certains pays à revenu élevé ont intensifié leurs efforts de signalement depuis qu’il les a appelés à ne pas partager les “données vitales sur les cas” mardi soir.
“Notre plus grande préoccupation est le risque de propagation dans les pays dont les systèmes de santé sont plus faibles et qui n’ont pas la capacité de détecter ou de diagnostiquer le virus”, a ajouté M. Ghebreyesus.

Le 5 février 2020

Tedros Adhanom Ghebreyesus

Aujourd’hui confronté au coronavirus, le directeur général de l’OMS a été élu sur un programme simple : « Je refuse d’accepter que les gens meurent parce qu’ils sont pauvres ».

Par Sabine Delanglade Publié le 3 févr. 2020

Voici tout à coup les oracles du directeur général de l’OMS attendus comme ceux d’un Messie. Dans son nom, après tout, il y a « yesus ». En outre, Ghebreyesus, cela rime avec coronavirus. Bref, le docteur Tedros en poste depuis l’été 2017 était fait pour le job. Qui pourrait être plus efficace pour juguler une épidémie venue de Chine qu’un mandarin ? Dans sa partie,, la santé publique, Tedros est mondialement reconnu. Le voilà confronté à une grande première. Jamais une épidémie n’avait conduit aussi vite à mettre autant de millions de personnes en quarantaine. L’Ethiopien a l’habitude des premières. Il fut non seulement le premier Africain, mais aussi le premier non-médecin à avoir été élu patron de l’OMS. S’il attendit trois tours de scrutin pour se voir nommé, c’est parce que l’effort de transparence de l’OMS avait conduit l’organisation réputée jusque-là pour son opacité à organiser pour la première fois une vraie élection à plusieurs candidats. Il devrait en parler aux Chinois. Ebola, contrefaçons de médicaments, sécurité alimentaire… Quelques mois après son élection, Tedros, 54 ans, comparait son début de mandat à des « montagnes russes ». Depuis que, à l’âge de 5 ans, son frère cadet mourut d’une maladie virale, faute de soins, il n’a qu’un programme : « Je refuse d’accepter que les gens meurent parce qu’ils sont pauvres ». Formé dans son pays puis en Angleterre par un doctorat en santé publique il a cumulé les succès avant de devenir ministre de la Santé. Il s’est battu pour la prévention, la formation, on lui doit celle de 38.000 « agents de vulgarisation sanitaire ». L’efficacité de son ordonnance a notamment permis de réduire de 22 % la prévalence du sida dans la région, faire chuter de 70 % les cas de méningite. L’OMS a une tête bien faite.

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