Jean-François Gobertier, “géant” des Ehpad, dans le viseur de la justice

Scandale de corruption dans le secteur des maisons de retraite

Jean-François Gobertier, qui a bâti un empire dans le secteur des maisons de retraite, fait l’objet d’une enquête impliquant une élue LR et un ex-footballeur.

On le connaissait fan de Johnny Hallyday, passionné de pétanque, de voitures de collection et cofondateur d’un mastodonte du secteur des Ehpad privés et des maisons de retraite DomusVi. Jean-François Gobertier, 186e fortune française (500 millions d’euros), selon le classement du magazine Challenges, est au cœur d’une enquête préliminaire ouverte en 2016 au parquet de Montpellier pour corruption, abus de biens sociaux, abus de confiance, blanchiment, ainsi que faux et usage de faux. Les investigations ont été confiées au service régional de police judiciaire (SRPJ).

C’est un vaste scandale de corruption qui est dévoilé par Le Point. Il concerne le secteur des maisons de retraite et notamment Jean-François Gobertier, qui a fait fortune dans ce domaine. Il est en effet le cofondateur de DomusVi, l’un des géants français des Ehpad et maisons de retraite, dont il a vendu l’intégralité de ses parts à PAI Partners en 2014. Via le groupe GDP Vendôme, qu’il a fondé il y a 25 ans, il possède toutefois encore une trentaine de résidences seniors selon Challenges, qui le place à la 186e place des personnes les plus riches de France avec une fortune estimée à 500 millions d’euros.

Jean-François Gobertier est ciblé par une enquête préliminaire du parquet de Montpellier, ouverte en 2016. La liste des faits reprochés est longue : abus de biens sociaux et de confiance, faux et usage de faux, blanchiment ou encore corruption. Deux virements, d’un montant total de plus de 2 millions d’euros, intéressent notamment les enquêteurs du service régional de police judiciaire. Le premier de 840.000 euros a été effectué en 2015 pour Tao Immobilier, une société à la tête de laquelle on retrouve Anne Amiel, conseillère département LR de l’Hérault.

2 millions d’euros saisis

Elle est aussi à la tête d’une association qui dirige un Ehpad privé dans ce département, à Saint-Georges-d’Orques. La même année, Anne Amiel aurait signé un protocole assurant à GDP Vendôme que la présidente et la trésorière de cette association, à savoir sa mère et sa sœur, allaient démissionner et seraient remplacées par des membres du groupe de Jean-François Gobertier. “Officiellement, auprès des autorités, c’est l’association qui continue de gérer l’établissement. Mais, en réalité, on soupçonne GDP Vendôme d’avoir pris les clés de l’association et d’exploiter l’Ehpad sans que l’agence régionale de santé (ARS) puisse s’y opposer”, selon un enquêteur interrogé par Le Point.

L’autre virement, d’un montant de 1,56 million d’euros, a été effectué en août 2015 par la SCI Océane Horizon, gérée par Eric Bellus. Cet ancien footballeur professionnel dans les années 80 et 90 est aussi le père de la fille d’Anne Amiel. Il a envoyé cet argent à la société Saint-Gabriel, à la tête de laquelle on retrouve encore la conseillère départementale. Il n’est pas précisé la raison pour laquelle un virement si important a été effectué. Contactés par Le Point, Jean-François Gobertier, Anne Amiel et Eric Bellus n’ont pas répondu aux sollicitations. Alors que 2 millions d’euros ont été saisis et que l’enquête est sur le point d’être bouclée, ils pourraient tous se retrouver sur le banc des accusés au tribunal correctionnel dans les mois à venir.

Il a fondé son groupe, GDP Vendôme, en 1990. Gestionnaire de fortunes, il proposait alors des produits de défiscalisation. En 2010, avant de fusionner avec un de ses concurrents, Domus Vi, il gérait quelque 135 établissements! En 2014, il a vendu sa participation au fonds PAI Partners, mais n’a pas dételé pour autant. A 62 ans, en 2015, il lance encore 40 résidences médicalisées et s’investit dans un nouveau concept d’appartements domotisés de maintien à domicile. L’heure de la retraite n’a pas sonné. 

Toilettes express, résidents laissés sans manger, par terre ou errants dans les couloirs, entrées, plats principaux et desserts servis en même temps dans la même assiette… la diffusion d’un reportage d’Envoyé Spécial, jeudi 20 septembre sur France 2, comporte des séquences proprement insoutenables. Issu d’une enquête de plusieurs mois auprès de trois Ehpad privés à but lucratif, ce document, révoltant, lève le voile sur le traitement réservé à des personnes âgées et dépendantes dans des établissements gérés par de grands groupes.

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/envoye-special-du-jeudi-20-septembre-2018_2933635.html

Ehpad privés à but lucratif : derrière la façade, des témoignages accablants…RIEN N’A CHANGÉ? enfin si, Jean-François Gobertier,le patron d’un groupe de Maisons de retraite s’est offert une villa de 12 millions d’euros. – 25 FÉVRIER 2019 – Voir article

GDP Vendôme

Le groupe fondé par Jean-François Gobertier il y a 30 ans a été un acteur majeur de la “Silver Economy”. En 2017, GDP a accéléré son repositionnement en Société d’Investissements Familiale en réalisant des investissements diversifiés.

GDP Vendôme a rejoint la fondation NPPLC, monsieur Jean-François Gobertier nous fait part de ce qui a motivé sa décision.

source : http://www.fondation-npplc.com/sponsors-partenaires.php

NPPLC, pourquoi GDP s’est «encarté»

En tant qu’acteur clef sur le marché des Ehpad, GDP Vendôme est naturellement sensible à la cause nationale que représente la dépendance et plus particulièrement à celle de la maladie d’Alzheimer.

Aussi, notre entreprise a-t-elle été immédiatement séduite par le projet que proposait la Fondation internationale NPPLC et a décidé de la soutenir dans sa démarche en l’accompagnant dans le lancement de son événementiel.

En outre, le projet étant né dans la région, il nous est apparu opportun et solidaire de faire partie de l’aventure dès son départ en soutenant les acteurs de cette belle initiative.

Parce que cet événement caritatif est destiné à la récolte de fonds pour la recherche sur la maladie, que cette démarche de communication via un jeu de mémoire est originale, ludique et pertinente et parce qu’elle vise non seulement à informer le plus grand nombre mais qu’elle a aussi pour objet la prévention de la population, GDP Vendôme est convaincu du bien-fondé de l’action menée par la Fondation NPPLC et fier d’être associé à ce formidable projet. 

Ensemble et pour l’avenir de la recherche, jouons la carte NPPLC !

Jean-François Gobertier


Le groupe GDP Vendôme compte près de 2000 collaborateurs.

Le capital social du groupe GDP Vendôme est détenu à 100% par Mr Jean-François Gobertier. 


La nouvelle stratégie de GDP s’organise autour de 4 classes d’actifs:

*  Des placements financiers

*  Des participations opérationnelles dans 3 secteurs

  • Les résidences services seniors
  • L’hôtellerie et la restauration
  • Les activités et équipements de loisirs et de services

*    Des actifs immobiliers

Le groupe GDP a été un opérateur historique majeur du secteur des EHPAD en France. Il a conservé les murs de deux EHPAD dans des emplacement Premium ( Paris intra-muros et Marseille Le Roucas Blanc) ainsi que de nombreux lots de copropriétés dans divers établissements.

*    Un parc de véhicules d’exception

La « Harley Davidson Softail Springer 89 bleue »- appartient au richissime chef d’entreprise haut-savoyard Jean-François Gobertier qui l’a achetée lors d’une vente de charité, aux enchères, au début de cette année, avec également la Cadillac bleue de Johnny. Montant total de la folie du fan : 550.000 euros. 

Le nouveau propriétaire de la Harley - Maxppp

Fan absolu de Johnny, Jean-François Gobertier conserve la Harley dans son incroyable garage d’Annecy où il gare sa collection de précieuses voitures et motos. 

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Ces patrons de choc qui ont réinventé le monde de la santé

L’émergence, dans le secteur privé, de véritables filières médicale et médico-sociale en France doit beaucoup à leur réussite. Yves Journel et Daniel Caille ont édifié de petits empires. L’un fait partie de ces pionniers des Ehpad dans l’Hexagone. Il a fait de DomusVi un mastodonte aux 1,3 Md€ de revenus, avec plus de 300 résidences sur le territoire, en Espagne et en Chine. L’autre peut être considéré comme le père fondateur de Générale de Santé. Cela l’a amené, par la suite, à « bâtir » Vivalto Santé, groupe de cliniques qui table sur plus de 500 M€ de recettes en 2018, avec une vingtaine d’établissements. Bien sûr, ces tours de force, les deux sexagénaires les doivent aussi à des investisseurs.

Publié le 12 févr. 2018

https://capitalfinance.lesechos.fr/analyses/dossiers/ces-patrons-de-choc-qui-ont-reinvente-le-monde-de-la-sante-117779