L’ectogenèse. Les utérus artificiels c’est pour demain

ETES-VOUS PRÊTS À CE “NOUVEAU MONDE” ?

Un siècle après le «Meilleur des mondes», la gestation artificielle entre dans le champ du possible. Faut-il applaudir? S’inquiéter? Tenter d’interdire?

L’imbécillité de l’homme moderne n’ayant aucune limite, il est en train de se lancer dans l’immonde projet de création d’un être humain sans mère, sans matrice humaine et l’amour qui va avec ! Ce même être humain incapable de soigner un simple rhume ou une grippe, incapable de soigner le diabète ou l’hypertension… sans oser parler de cancer, Alzheimer, Parkinson… Vivement la fin de cette folie suicidaire.

Contraception, insémination artificielle, fécondation in vitro, ICSI (intra cytoplasmic sperm injection), diagnostic préimplantatoire, etc. Depuis les années 1960, chaque innovation dans la maîtrise de la procréation humaine a profondément bouleversé nos pratiques et nos représentations de la reproduction, de la naissance et de la filiation. C’est un fait, chaque degré supplémentaire d’artificialité suscite de vives objections et de nombreuses réactions indignées, parfois accompagnées d’un certain emportement. Et ces réactions ont une incidence directe sur le droit français que l’on aurait tort de négliger ou de tenir pour insignifiante. Les diverses techniques de procréation ont en effet motivé la création de mesures juridiques inédites et exceptionnelles dont l’ampleur n’est pas sans affecter en profondeur la pensée du droit en général. On l’a vu avec les lois de 1994 dites de bioéthique [1][1]Lois no 94-653 et no 94-654 du 29 juillet 1994. qui déterminent les modalités d’accès à la procréation médicalement assistée (désormais « PMA ») en des termes qui reflètent l’horreur que suscite l’artificialisation de la reproduction et plus encore avec celle de 2004 [2][2]Loi no 2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique. qui, parmi d’autres mesures, a entériné l’interdiction du clonage reproductif humain en faisant de l’espèce humaine l’ultime valeur protégée par le droit [3][3]En instituant notamment les « crimes contre l’espèce humaine »,….

Partant de ce constat que tout progrès significatif dans la maîtrise de la reproduction, ou parfois même sa simple perspective [4][4]L’interdiction et la criminalisation du clonage reproductif…, suscite la création de nouvelles normes éthiques d’une nature inédite et induit corrélativement un remodelage en profondeur et une refonte des priorités que se donne le droit, nous voudrions tenter dans cet article d’envisager le séisme juridique que pourrait produire l’avènement (ou sa simple annonce) d’une technique particulière et surtout particulièrement riche de conséquences, à savoir l’ectogenèse. Mais il nous faut, avant d’avancer dans la démonstration, préciser un peu les choses.

En quoi consiste le projet d’ectogenèse ?

L’ectogenèse est la procréation d’un être humain qui permet le développement (grossesse) de l’embryon (embryogènese humaine) et du fœtus dans un utérus artificiel, assurant les diverses fonctions (nutrition, excrétion, etc.) de l’utérus humain. 

Ce terme a été inventé par le généticien britannique J.B.S. Haldane en 1923. Il a été repris par Aldous Huxley dans son livre “Le Meilleur des mondes publié en 1932.

Les utérus artificiels pourraient bientôt être une réalité. 

La technologie est en passe de réaliser l’ectogenèse, d’améliorer la survie des bébés prématurés et d’accroître les possibilités de fécondation. Mais elle a également d’autres implications, plus effrayantes.

 Depuis les années 1950, divers brevets d’utérus artificiel ont été déposés , comme ceux-ci : 

– https://patents.google.com/patent/US2723660A/en

– https://patents.justia.com/patent/20200323197

– https://patents.google.com/patent/WO2018171905A1/en

L’utérus artificiel humain? C’est pour demain!

Dès les premières pages, tout est dit. Nous sommes en l’an 632 de Notre Ford, au «Centre d’incubation et de conditionnement de Londres-Central». La fin de la reproduction sexuée associée à la gestation artificielle de l’espèce humaine: voilà la grande trouvaille du Meilleur des mondes (1932) d’Aldous Huxley (1894-1963). À ce stade l’Histoire n’est plus enseignée et en «conditionnant» chimiquement les embryons humains on les programme en vue de à future position dans une hiérarchie sociale faite de castes. Cette prédestination systématisée règle tous les problèmes auxquels furent confrontés les sociétés antérieures –à commencer par ceux du chômage de masse… http://www.slate.fr/story/145430/luterus-artificiel-humain-cest-pour-demain. – Jean-Yves Nau — 13 mai 2017

D’ici moins de 10 ans, des bébés pourraient naître d’utérus artificiels ! En effet, des chercheurs ont réussi à mener à terme des agneaux dans des biobags, des sacs biologiques. Une incroyable prouesse scientifique qui se heurte toutefois à de nombreuses questions éthiques. L’ectogenèse se présente alors comme un défi pour nos conceptions actuelles de la parentalité.

Illustration entête : https://fr.toluna.com/opinions/3188307/Connaissez-vous-l-ectogénèse

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/qu-est-ce-que-l-uterus-artificiel-165088