APRÈS LE PÉTROLE ET L’OR, L’OR BLEU

Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel “or bleu”. 

Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative. 

Mis à jour le 22 mai 2021

Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. 

Après l’or et le pétrole, l’”or bleu”, ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de profits mirobolants. 

Aujourd’hui, des banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau “pour la restituer à la nature”, voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement. 

En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’agriculture industrielle, et la Californie imite ce modèle. 

Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050. 


Main basse sur l’eau Documentaire de Jérôme Fritel (France, 2018) 

Le mariage entre l’eau et la finance a déjà commencé (17/12/2019)

Et ce nouveau marché financier de l’or bleu, l’OMS (entre autre) nous y prépare en instaurant une fois de plus”la peur”:

Le rapport de l’OMS , publié le 22/03/2021, annonce que d’ici 2025, la moitié de la population mondiale vivra dans des zones où l’eau sera rare.

En Europe, une organisation existe depuis 2006 …. Mais en voyant la liste des partenaires (Coca-Cola, Monsanto, entre autres), il est légitime de se poser des questions quant à leurs objectifs réels : 

Le European Water Partnership, une organisation à but non lucratif basée à Bruxelles, rassemble et mobilise les personnes et les parties prenantes autour d’une vision commune de l’eau pour l’Europe depuis 2006, en développant des politiques, des normes et en partageant les meilleures pratiques pour relever efficacement les défis de l’eau en Europe d’ici 2030.

Le but ultime de l’EWP est d’élaborer des stratégies et de mettre en œuvre des actions concrètes pour atteindre les objectifs de la Vision de l’eau pour l’Europe

http://www.ewp.eu

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