Qui est le cabinet McKinsey, qui conseil Macron pour la vaccination contre le Covid ?

Installé sur les Champs-Elysées au-dessus d’une galerie commerciale, avec une vue imprenable sur Paris, le cabinet de conseil américain McKinsey est surnommé “la Firme”.

Articles à jour le 21 janvier 2022

Une société qui cultive le secret, 100 ans après sa création aux Etats-Unis. Son métier : du conseil en stratégie pour les patrons du Cac 40, les chefs d’Etat ou les ministres. Sur son site internet, la société se dit “engagée dans les transformations décisives de ses clients”

source : www.ladepeche.fr – Publié le 05/02/2021 


“Il est tout à fait classique et cohérent de s’appuyer sur l’expertise du secteur privé”.

12 janvier 2021, le ministre de la Santé Olivier Véran

Les liens entre Emmanuel Macron et le cabinet McKinsey remontent à 2007. Emmanuel Macron, alors inspecteur des finances, a 29 ans. Il devient rapporteur général adjoint de la commission Attali, dont le rôle était de proposer des réformes économiques au président Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron impressionne l’assistance. Parmi les membres présents : Eric Labaye, alors dirigeant de McKinsey en France. 

“On se réunissait le soir jusqu’à minuit dans une salle du Sénat avec Attali et Macron, raconte un ancien membre de la commission au Monde. Dans les sièges du public, il y avait trois ou quatre jeunes de McKinsey. Ils faisaient des simulations sur Excel. Leur chef était si brillant qu’on l’écoutait comme s’il était membre à part entière”. Ce chef s’appelle Karim Tadjeddine. Il est passé par les prestigieuses écoles d’ingénieur françaises Polytechnique et les Ponts et Chaussées. Le cabinet McKinsey intervient gratuitement. Une mission appelée “pro bono” dans le milieu (“pour le bien public”) ou “reputation building” (“construction de réputation”) au sein du cabinet.

Emmanuel Macron dans un colloque co-organisé par le cabinet McKinsey, à Paris, le 23 juin 2016.

Alors ministre de l’Economie de François Hollande, Emmanuel Macron ambitionne de devenir président de la République. En avril 2016, il crée En marche. Au cours de l’été, des groupes de travail sont déjà sur pied. Une dizaine de salariés de McKinsey réfléchissent à des propositions sur l’économie ou les grands dossiers régaliens, raconte Le Monde. Dans le même temps, Emmanuel Macron organise une “grande marche” en France pour recueillir les doléances des Français. Un ex de McKinsey, Guillaume Liegey, est chargé de collecter et de traiter les data. McKinsey a ensuite mis en forme le rapport. 

Eric Labaye, ex dirigeant de McKinsey, aujourd'hui président de Polytechnique.
Eric Labaye, ex dirigeant de McKinsey, aujourd’hui président de Polytechnique.Photo Polytechnique

De McKinsey aux ministères

Une fois Emmanuel Macron élu en 2017, de jeunes consultants de McKinsey rejoignent le pouvoir : directeur adjoint du cabinet du secrétaire d’Etat au Numérique, chef du “pôle projets” de la République en Marche, directeur général de la République en Marche. Éric Labaye, le dirigeant de McKinsey qu’Emmanuel Macron avait rencontré en 2007, a été nommé président de Polytechnique par Emmanuel Macron en août 2018. De son côté, l’ancien patron des Jeunes avec Macron, Martin Bohmert, a rejoint le cabinet McKinsey en 2020.

Le siège social français … aux Etats-Unis

Les comptes de McKinsey peuvent-ils permettre d’en savoir plus ? Impossible. La filiale française ne dépose pas ses comptes au tribunal de commerce. Le chiffre d’affaires est néanmoins estimé à 300 millions d’euros en 2019, selon le Guide des cabinets de conseil en management. D’ailleurs, le siège social de McKinsey & Company France Inc. n’est pas à Paris mais … aux Etats-Unis. Il mène à une boîte aux lettres implantée dans un immeuble le long d’une route en pleine campagne à Wilmington dans l’Etat du Deleware, l’Etat de Joe Biden, le nouveau président des Etats-Unis, révèle Le Monde. Là-bas, McKinsey doit régler un forfait fiscal symbolique de 175 dollars. L’autorité de tutelle de la DITP a pourtant assuré que McKinsey est en règle avec l’administration fiscale française.

McKinsey n’a pas attendu Emmanuel Macron pour intervenir aux côtés de l’Etat. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il avait conseillé le ministère de l’Identité Nationale sur une “optimisation du processus de naturalisation”. En Allemagne, il a conseillé le gouvernement d’Angela Merkel sur l’accueil des migrants.

Créé en 1920 aux Etats-Unis, le cabinet McKinsey cultive le secret tout en étant devenu incontournable.

article complet : https://www.ladepeche.fr

La n° 2 de la Sécu planche pour le candidat Macron, avec la bénédiction de son directeur

Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la Caisse nationale d’assurance maladie, pilote l’élaboration du volet santé du programme du candidat Macron. Une confusion des genres qui suscite l’« émotion » de la CFDT, à qui le directeur de la Caisse nationale répond que son adjointe « est libre de ses activités sur son temps libre ».

https://www.mediapart.fr/journal/france/150122/la-n-2-de-la-secu-planche-pour-le-candidat-macron-avec-la-benediction-de-son-directeur

Vingt-huit contrats sur onze mois, cela représente un contrat tous les quinze jours et près de 1 million d’euros par mois, soit « 250 000 euros de conseil par semaine et près de 50 000 euros de conseil par jour ouvré ».


Profits outranciers, manigances et délits d’initiés : 

L’EMPRISE MONDIALE DU CABINET McKINSEY 

Par Charles-Maxence Layet

McKinsey & Company, un cabinet de conseil en stratégie est présent partout et nulle part. Son rôle occulte, mais central dans les stratégies de réponse à la pandémie des pays les plus riches, a fait la une de la presse. Mais au-delà de ces juteux contrats, le plus souvent attribués sans appel d’offres, McKinsey suivrait son propre agenda, prônant la santé globale et la transformation numérique… 

« Le recours à des prestataires externes entraîne une perte problématique de savoir-faire de la puissance publique, incapable de mettre en oeuvre de façon autonome nombre de ses politiques publiques. » 

Collectif Nos services publics

La boîte noire McKinsey ? 

Créée il y a bientôt un siècle, en 1926, par l’américain James O. McKinsey, la Firme comme on la surnomme, n’est pas simplement le plus ancien cabinet de conseil en stratégie. C’est aussi le plus prestigieux, le mieux coté, le plus performant. Fort de ses 130 bureaux et ses 30 000 consultants répartis dans 65 pays, dont 470 personnes en France et 350 au Benelux, McKinsey est sans doute aussi l’un des plus coûteux. Entre 1 800 et 9 000 euros par jour par partner (consultant senior « associés »), selon le guide des cabinets de conseil en management 2017. Seuls les plus grands ont les moyens de se payer ses services : Big Tech de la Silicon Valley, géants de l’industrie, grandes banques internationales, chefs d’État. 

… … … Délits d’initiés à grande échelle 

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McKinsey est la référence mondiale du conseil en stratégie, avec 120 bureaux sur les cinq continents, 14 000 consultants, dont environ 350 en France. Le cabinet sert régulièrement des clients aussi différents que Saudi Aramco, la Banque mondiale, l’OCDE et des start-up de la Silicon Valley. Le dernier chiffre d’affaires public fait état d’une activité de 10,5 milliards de dollars mondialement en 2018 (Forbes). Détails

McKinsey et l’identification numérique :

Une clé pour une croissance inclusive

Une nouvelle étude du McKinsey Global Institute montre comment une bonne identification numérique constitue une nouvelle frontière dans la création de valeur pour les individus et les institutions du monde entier.


L’identification numérique, ou “digital ID”, peut être authentifiée sans ambiguïté par un canal numérique, débloquant ainsi l’accès aux services bancaires, aux prestations gouvernementales, à l’éducation et à de nombreux autres services essentiels. Les risques et le potentiel d’abus de l’identification numérique sont réels et méritent une attention particulière. Lorsqu’elle est bien conçue, l’identité numérique permet non seulement l’autonomisation civique et sociale, mais aussi des gains économiques réels et inclusifs – un aspect moins bien compris de la technologie. Dans cette recherche, nous développons un cadre pour comprendre l’impact économique potentiel de l’identification numérique, en nous appuyant sur une analyse de près de 100 façons d’utiliser l’identification numérique au Brésil, en Chine, en Éthiopie, en Inde, au Nigeria, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Dans nos sept pays cibles, l’extension de la couverture complète de l’identification numérique pourrait débloquer une valeur économique équivalente à 3 à 13 % du PIB en 2030, avec un peu plus de la moitié de la valeur économique potentielle revenant aux individus. La réalisation de cette valeur n’est en aucun cas certaine ou automatique – elle nécessite de multiples cas d’utilisation à forte valeur ajoutée et des niveaux d’utilisation élevés – et toutes ces sources potentielles de valeur économique ne se traduisent pas forcément en PIB. Pourtant, avec une conception soignée du système et des politiques visant à promouvoir l’adoption et à atténuer les risques, l’identification numérique pourrait être une clé puissante de la croissance inclusive, offrant une valeur économique quantifiable aux individus, en plus d’avantages non économiques importants.

https://www.mckinsey.com/business-functions/mckinsey-digital/our-insights/digital-identification-a-key-to-inclusive-growth

EXCLUSIF : Rapport d’avril 2019 de McKinsey sur l’identité numérique ICI

Une enquête d’une commission sénatoriale sur les dépenses jugées excessives du secteur public sur les cabinets de conseil est en cours ; avec en ligne de mire bien sûr, parmi les quelques grands cabinets omniprésents sur ce secteur, McKinsey, « maître du monde », comme l’a qualifié récemment l’hebdomadaire Marianne.

La patronne de McKinsey France se défend face aux critiques

Clarisse Magnin-Mallez, la boss du géant US en France depuis août dernier, s’est exprimée dans les colonnes du Figaro du 5 décembre.

Nommée l’été dernier, relativise et reste droite dans ses bottes rappelant que les missions du cabinet auprès des grandes institutions publiques ne représentent que 5 % de l’ensemble de son activité.

« Il n’y a rien à regretter… Nous apportons nos compétences mais nous n’entrons jamais dans le champ de la décision politique. Notre devoir est de rester à notre place : nous accompagnons des gouvernements. Nous sommes davantage force de proposition pour nos clients privés. Cela étant dit, nous revoyons régulièrement nos règles et notre appréciation des risques. Au regard de ces critères, il nous arrive et nous arrivera de refuser des missions, privées ou publiques. »

Coût de cette mission vaccination à rallonge entre fin décembre 2020 et avril 2021 – plusieurs fois prorogée : quelques 10 millions d’euros, selon les calculs de Consultor (ici).

Et un satisfecit affiché pour le géant US que Clarisse Magnin-Mallez confirme encore aujourd’hui au Figaro : « La France est passée du peloton de queue au peloton de tête en termes de couverture vaccinale. Nous y avons contribué à notre échelle parmi de nombreux acteurs. C’est une réussite. Les objectifs fixés dans cette mission de neuf mois aujourd’hui terminée ont tous été atteints. »

Karim Tadjeddine, 45 ans, X-1995 corps des Ponts, chez McKinsey depuis 2006, codirige l’activité secteur public du bureau parisien. Il a fait partie des « consulting boys de la Macronie », rapporteur de la Commission de libération de la croissance française, la « Commission Attali », chargée par le Président de la République en 2007 et en 2010 de définir un agenda de réformes structurelles pour la France.

Nicolas Maechler, 47 ans, sorti de l’ESSEC en 1996, est consultant chez McKinsey depuis près de vingt-deux ans. Il est l’un des leaders mondiaux de l’activité expérience client, et dirige la practice marketing & sales en France.

Diplômé de Centrale Lyon (1993), Stéphane Bout, 50 ans, l’un des leaders de Digital McKinseyFrance, spécialiste de l’optimisation des systèmes d’information. Il avait rejoint le cabinet en 1999, puis l’avait quitté en 2003 pour l’industrie (Altadis, Casino), alors qu’il était directeur de projets, avant d’y revenir en 2013.

Crédit photo : LinkedIn McKinsey

L’ex-directeur de McKinsey Belgique inculpé 

14 Déc 2021

Il y a plusieurs mois, le juge Frenay a inculpé Jacques Bughin, l’ancien directeur de McKinsey Belgique, pour des préventions d’association de malfaiteurs, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics. 

Sur 5 ans, le cabinet de conseil avait perçu 23,59 millions d’honoraires HTVA de la part de l’intercommunale pour des études controversées. Ce montant, versé entre 2014 et 2019 avait suscité de vives interrogations de la part de la présidente actuelle d’Enodia, Julie F.Fernandez. Cette dernière avait en effet mis en doute l’objectivité du consultant “surtout quand on voit le résultat de son travail sur les ventes qui ont été annulées par le gouvernement”.

En avril 2020, McKinsey avait décidé de rembourser 7 millions d’euros à Nethys. Cette dernière avait décidé de ne pas aller en justice mais l’enquête pénale a néanmoins suivi son cours.

Les enquêteurs doivent également creuser le rôle tenu par François Fornieri et Stéphane Moreau dans la vente avortée de Win.

SOURCE

Les consulting boys de la Macronie

Ce ne sont pas des cas isolés, ainsi que le montrent les mails d’En Marche rendus publics par Wikileaks. Lors de la préparation de la campagne présidentielle, plusieurs consultants en stratégie ont a minima montré de l’intérêt pour le candidat Emmanuel Macron. D’autres se sont investis jusque dans le menu détail du développement d’En marche.

McKinsey tient une place à part. Ils sont quelques-uns au 90 avenue des Champs-Élysées à avoir participé à des événements d’organisation de la campagne (réunion de réflexion, rédaction d’articles), comme Jean-Christophe Pierron, engagement manager chez McKinsey ou Guillaume de Ranieri, partner de McKinsey.

Au BCG, encore en juin 2016, Guillaume Charlin, partner lui aussi, aujourd’hui patron du bureau français, compte parmi « les premiers grands soutiens » du mouvement conviés pour un premier point d’étape.

D’autres ont poussé leur engagement un cran plus loin, à l’instar de Karim Tadjeddine, partner en charge du secteur public. Il a par exemple été jusqu’à donner de son temps pour comparer les prestataires possibles pour le développement d’un site Internet pour la campagne, selon les mails rendus publics par Wikileaks.

Bien sûr, il y a aussi MLP (aujourd’hui eXplain), solution de prédiction des tendances électorales développée par Arthur Muller et Guillaume Liegey, tous deux des anciens de McKinsey, et à laquelle En Marche, comme François Hollande auparavant, a eu recours.

Ce qu’en pense le Sénat…

Publié LE 02 MAR 2021

Un Etat « consulto-dépendant »

Au Sénat, les élus n’ont pas manqué de s’alarmer. La sénatrice LR Valérie Boyer a interrogé le gouvernement par question écrite, tout comme son collègue communiste Éric Bocquet. Ce dernier, vice-président de la commission des Finances, estime que l’on « peut s’interroger sur l’efficacité des prestations de ces cabinets privés… », des « ingénieurs qui ne raisonnent qu’en faisant des équations ».

Pour l’élu communiste du Nord, « c’est la confirmation que depuis de nombreuses années, ces cabinets interviennent dans la stratégie de l’Etat ». Déjà lors des quinquennats Sarkozy et Hollande, Éric Bocquet se souvient de l’intervention du fameux cabinet McKinsey. « En 2014, la Cour des comptes avait donné un rapport au Sénat sur l’activité de ces cabinets : il relevait que les compétences des ministères n’étaient pas assez sollicitées et estimait que ces cabinets faisaient office de ‘caution technique’ », rappelle-t-il. Finalement, « on se rend compte que l’Etat est devenu consulto-dépendant ».

D’autant que l’expertise de ces cabinets est remise en cause. « Aux Etats-Unis, McKinsey a payé une indemnité de 573 millions de dollars pour régler un contentieux sur les opiacés. Les autorités américaines reprochent au cabinet de conseil d’avoir contribué à la crise des opiacés. Et le gouvernement français les sollicite pour être conseillé sur les vaccins ? », s’étrangle Bocquet.


La liste des contrats conclus par le ministère de la santé avec des cabinets de conseil depuis le début de la crise sanitaire, obtenue par @VeroLouwagie 
28 commandes passées à 7 cabinets.
Coût prévisionnel : 11,35 millions d’euros https://t.co/wzEWaOJLyopic.twitter.com/69UvACO0LI

Pierre Januel (@PJanuel) March 1, 2021

« 250 000 euros de conseils par semaine, 50 000 euros par jour »

C’est le cabinet américain McKinsey qui se taille la part du lion avec un total d’environ quatre millions d’euros de contrats passés avec l’avenue de Ségur. L’un d’entre eux portant sur « l’accompagnement dans la stratégie cible visant à doter l’ensemble du territoire français des doses de vaccins » s’élève à 3,2 millions d’euros, selon les chiffres obtenus par la députée. Les montants varient effectivement, d’un peu plus de 24 000 euros à plusieurs millions. « Lors des auditions, on nous a indiqué que très vite, la Direction générale de la santé (DGS) s’est trouvée démunie en moyens humains pour gérer la crise. Le ministère a senti le besoin d’être aidé », explique Véronique Louwagie. « Mais se posent plusieurs questions : est-ce qu’il y a eu un recensement exhaustif de tous les moyens humains au sein du ministère ? Et est-ce qu’il y a eu un recensement exhaustif des commandes interministérielles ? », s’interroge la députée.

« Pas farouchement opposée » à ce que l’Etat ait recours à des consultants extérieurs, l’élue du Palais Bourbon émet tout de même plusieurs réserves aux recours galopant aux services de ces cabinets privés. « Il faut que leur travail apporte une plus-value. Or, je constate qu’il n’y a pas eu de valeur ajoutée ». Elle relève plusieurs situations incohérentes : « Quand il est demandé aux cabinets privés de mettre à disposition un agent de liaison entre Santé Publique France et le ministère de la Santé, je m’interroge. » Dans la même veine, un cabinet a été mobilisé pour mettre 5 agents à temps plein sur la gestion des stocks de vaccins… « C’est normalement le rôle du ministère ! », s’exclame Véronique Louwagie, qui souligne le coût non négligeable des missions : « 250 000 euros par semaine, 50 000 euros par jour ».

“McKinsey ouvre des bureaux dans le monde entier, qui comme les branches du banian, vont devenir des troncs qui diffusent cette culture néolibérale, soit directement, en donnant des conseils aux entreprises, soit indirectement, en disséminant ses anciens employés qui vont occuper des postes de direction privés ou publics. Et ces nouvelles branches vont donner de nouveaux troncs, et ainsi de suite.”