Un silence assourdissant… Et SCANDALEUX.

Lors de l’émission Infrarouge (RTS du 8 mai) a-t-on voulu rendre muette la lanceuse d’alerte Yasmine Motarjemi pour éviter de rappeler les dysfonctionnements chez Nestlé?

Pourquoi n’avoir rien dit de son combat épuisant contre la multinationale qui avait choisi cette scientifique de haut vol comme directrice de la sécurité alimentaire au niveau mondial ? 
Pourquoi cette femme intègre a-t-elle été harcelée, humiliée alors qu’elle avait demandé à sa direction un audit afin de corriger de dangereux risques sanitaires? Refus au nom de l’optimisation financière?

Certes son procès en appel est en cours, mais ce combat exemplaire méritait une présentation. La RTS l’avait interviewée, lui promettant en vain un droit de suite. A l’exception du Courrier qui a rendu compte du jugement (article repris par La Liberté du 2 mars dernier) aucun média n’a suivi ce procès qui nous concerne tous. 
Le harcèlement a été reconnu, Nestlé l’avait toujours nié, prétendant paradoxalement avoir pris des mesures pour éloigner non pas le harceleur mais la victime. Elle a été licenciée.

Ne déconsidère-t-on pas les authentiques lanceurs d’alerte qui se battent pour préserver l’éthique au sein leur entreprise en donnant la priorité à certaines personnalités, choisies par Infrarouge, qui ont voulu monnayer leurs informations?

N’est-il pas étonnant que le public n’ait même pas été informé que Yasmine Motarjemi et Julian Assange venaient de recevoir du Parlement européen de Strasbourg le Prix de l’information et des lanceurs d’alerte 2019 ? 
Prix créé en hommage à la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia assassinée en 2017 pour ses révélations. 

Serèn Guttmann pour www.laliberte.ch

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