Stop aux nitrites ajoutés dans notre alimentation

Les industriels de l’agroalimentaire utilisent le nitrite notamment pour donner une couleur rose au jambon. Cet additif alimentaire est suspecté de jouer un rôle dans le développement du cancer colorectal, le troisième cancer le plus mortel en France.

Les molécules de nitrite vont réagir pendant la digestion avec les molécules de la viande. Elles vont avoir tendance à se transformer en nitrosamines, une substance très dangereuse.


Foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer s’associent pour exiger une alimentation sans nitrites ajoutés – l’interdiction des additifs E249 (nitrite de potassium), E 250 (nitrite de sodium), E251 (nitrate de sodium) et E252 (nitrate de potassium) – particulièrement utilisés dans les viandes transformées comme la charcuterie industrielle.

Les nitrites et nitrates ajoutés dans notre alimentation présentent un danger pour la santé. Lorsqu’on les ingère, ils peuvent contribuer à la formation de composés cancérogènes dans notre estomac : des nitrosamines. Ces substances sont classées cancérogènes probables pour l’humain (catégorie 2A) par le Centre international de la Recherche contre le Cancer (CIRC), car elles favorisent l’apparition de cancer colorectal, le deuxième cancer le plus mortel après celui des poumons, et de cancer de l’estomac. Les nitrites peuvent augmenter le risque d’apparition de maladie du sang, en particulier chez les personnes à risque.

Nous voulons manger sans être exposés à un potentiel risque de cancer à cause d’additifs controversés. 

Avec foodwatch, Yuka et La ligue contre le cancer, exigez une alimentation sans nitrites et nitrates ajoutés ! Signez la pétition et faites-la circuler, nous avons besoin de vous !

foodwatch a lancé cette pétition le 20 novembre 2019

SIGNER ICI LA PÉTITION

Un député MoDem veut taxer les ajouts de nitrites dans la charcuterie

Le député MoDem du Loiret Richard Ramos veut taxer les industriels qui ajoutent des nitrites dans la charcuterie. Il doit écrire un amendement en ce sens dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale. « L’Organisation mondiale de la Santé a dit que cela augmente le risque de cancer colorectal, souligne-t-il. Loïc Prud’homme [député La France insoumise], Barbara Bessot Ballot [députée La République en marche] sont d’accord pour le signer. » Il mise surtout sur l’appui d’anciens ministres de l’Agriculture. « J’espère vraiment que Stéphane Travert [LREM] et Guillaume Garot [PS] le feront aussi, je vais les appeler. »

Un système inspiré de la taxe soda

Qu’est-ce que les nitrites? Ces additifs permettent d’obtenir la couleur rose du jambon et autres charcuteries, mais aussi d’en assurer la conservation. Mais ils sont soupçonnés d’être cancérogènes. La proposition du député centriste s’inspire de la taxe soda, indexée sur le taux de sucre.

Les industriels doivent changer

Elle serait de quelques dizaines de centimes au kilo, payés par le fabricant, expliquait Richard Ramos au micro d’Europe 1 vendredi. « Ce n’est pas quelque chose de punitif, assurait-il. Elle permettrait de créer un outil pour dire aux industriels : ‘on vous donne deux ou trois ans pour évoluer dans vos pratiques. Et si vous ne le faites pas, alors on aura créé l’outil pour vous taxer fortement’. Les industriels doivent changer. Certains l’ont fait, d’autres pas. Nous, on est là pour accélérer le fait que l’on mange bien en France ».

www.lejdd.fr – le 13 octobre 2019

Nitrites et nitrates : de quoi s’agit-il?

LES NITRATES ET LES NITRITES SONT NATURELLEMENT PRÉSENTS DANS L’ENVIRONNEMENT

Les nitrates et les nitrites sont issus de l’oxydation de l’azote par des microorganismes localisés dans les plantes, le sol et l’eau. Le nitrate est majoritairement réduit en nitrite par action microbienne et enzymatique dans l’organisme humain.

Les nitrates et les nitrites ont des propriétés de conservation

Dans le secteur alimentaire, les nitrates et les nitrites sont des additifs utilisés en tant qu’agents conservateurs. Ils empêchent le développement de bactéries très dangereuses pour l’homme, responsables du botulisme et de la salmonelloseLeur utilisation remonterait à 5 000 ans. A l’époque les hommes ont constaté que la viande se conservait mieux en présence du salpêtre (nitrate de potassium). Plus tard, au début du XXe siècle, les chercheurs découvrirent qu’au contact de la viande, les nitrates se transforment lentement en nitrites ayant pour effet de conserver la viande, lui attribuant en conséquence une couleur rose, stable. Depuis les années 1960, on utilise directement le nitrite, sous forme de « sel nitrité » (99.4% de sel, 0.6% de nitrite).

Source : https://info-nitrites.fr/nitrites-et-nitrates/

« Cash Investigation ». Le nitrite dans la charcuterie suspecté de favoriser le cancer

publié le 14/09/2016 

Budget de la Sécu : Finalement, les charcuteries aux sels nitrités ne seront pas plus taxées

AFP – Publié le 25/10/19

Pas de feu vert de l’Assemblée jeudi à la taxation de la charcuterie contenant des sels nitrités : la mesure qui avait été adoptée en commission a été retoquée. L’amendement défendu par le député Richard Ramos ( MoDem) entendait instaurer une taxe de 0,10 centime d’euros par kilogramme sur les produits de charcuterie contenant ces additifs. Ceux-ci allongent les durées de conservation et donnent une couleur rose au jambon mais sont accusés de favoriser les cancers colorectaux.

« Au-delà de la question du sel nitrité, cet amendement porte sur le bien manger français », a défendu Richard Ramos évoquant la malbouffe de ceux qui avalent un « jambon-coquillettes » faute de temps ou de moyens. Rappelant le classement de la charcuterie industrielle par l’OMS comme agent cancérigène, il a haussé le ton parlant de « 550 députés qui ont reçu hier de lobbyistes de fausses informations sur la santé ».

Méfaits insuffisamment documentés

« Je ne suis pas soumise à la pression des lobbies de l’alimentation », a souligné la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui assure ne pas avoir reçu de courrier. Olivier Véran, le rapporteur LREM, a également affirmé être « très peu sensible aux arguments des lobbyistes ». Sur le fond, la ministre a jugé l’amendement prématuré et inefficace.

Chiffres :

Un marché fragilisé

  • 5 Mrds € : le CA de la charcuterie,à + 1,6 %, en CAM au 18 février 2018
  • – 1,9 % : l’évolution des volumes au cours de la même période
  • – 3,1 % : l’évolution des volumesen cumul courant

Source : Iri, total distribution

Une consommation en baisse, mais de meilleure qualité

  • 99,3 % : le taux de pénétration, à – 0,1 point
  • 17,9 kg : la quantité achetée par anet par foyer, à – 0,2 %
  • 35,5 : le nombre d’actes d’achat par an et par ménage, à – 0,2 %
  • 185,60 € : la somme dépensée par an et par ménage, à + 2,9 %

Source : Kantar Worldpanel, en CAM au 18 février 2018 (hard-discount compris)

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