«Monsieur Décon…financé» par l’argent public !

Jean Castex, qui vient d’être chargé par le Premier ministre de préparer la sortie du confinement, cumule plusieurs emplois publics et perçoit plus de 200 000 euros par an d’argent public !

Le Premier ministre Edouard Philippe a confié la lourde charge de préparer la sortie du confinement à un inconnu du grand public, Jean Castex. «C’est un couteau suisse», dit-on pour vanter les talents d’organisateur de ce haut fonctionnaire. Et de fait, ce conseiller-maître à la Cour des Comptes, très introduit dans la Macronie, sait parfaitement organiser sa vie puisqu’il cumule plusieurs fonctions politico-administratives – ce qui lui permet de percevoir des émoluments rondelets.

Comme il est, entre autres, président d’une communauté de communes dans les Pyrénées-Orientales, Jean Castex a dû remplir une déclaration d’intérêts – et donc révéler ses rémunérations au cours des cinq dernières années – auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

Par Vincent Jauvert – VOIR ARTICLE (réservé aux abonnés)


DÉCLARATION D’INTÉRÊT de Jean Castex

Employeur : cour des comptes de 06/2012 à 09/2017 magistrat2012 : 92932 € Net 2013 : 122629 € Net 2014 : 129582 € Net 2015 : 130596 € Net 2016 : 133434 € Net 2017 : 98168 € Net
Employeur : services du premier ministre
de 01/2018 à 01/2020
délégué interministériel aux grands événements sportifs Commentaire : Pas de rémunération DIGES
2018 : 0 € Net 2019 : 0 € Net 2020 : 0 € Net
Employeur : services du premier ministre
de 09/2017 à 01/2020
delegue interministériel aux jeux olympiques et paralympiques
2017 : 45458 € Net 2018 : 160630 € Net 2019 : 160467 € Net 2020 : 0 € Net

Il est le nouveau « Monsieur Déconfinement » du gouvernement. Proche de Nicolas Sarkozy âgé de 54 ans, Jean Castex est « un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé et qui est redoutable d’efficacité », a résumé jeudi 2 avril le Premier ministre Édouard Philippe en annonçant sa nomination.

« C’est un vrai couteau suisse. Il a des connexions un peu partout, il sait faire ce qu’il faut faire au bon endroit », assure Franck Louvrier, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Jean Castex de 2005–2006 a été le directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale.

Qui est Jean Castex le « ministre du déconfinement

Né dans le Gers, maire de Prades dans les Pyrénées Orientales, Jean Castex nommé délégué ministériel est quasi ministre du dé-confinement.

Jean Castex – Qui est il ? 

Petit-fils de Marc Castex, Jean Castex est diplômé de l’IEP de Paris (1986) et ancien élève de l’ENA en 1991 (promotion Victor Hugo), il devient conseiller référendaire puis conseiller-maître à la Cour des comptes. Il a ensuite occupé les postes de secrétaire général de la préfecture de Vaucluse (1999-2001) puis président de la Chambre régionale des comptes d’Alsace de 2001 à 2005. De 2005 à 2006, il est le directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, puis de 2006 à 2007, il est directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère de la Santé, puis au ministère du Travail de 2007 à 2008.

Jean Castex maire de Prades

En mars 2008, il est élu maire UMP de Prades, puis en mars 2010, il est élu conseiller régional du Languedoc-Roussillon après avoir mené la liste UMP-NC de Raymond Couderc dans les Pyrénées-Orientales.

En novembre 2010, il remplace Raymond Soubie au poste de conseiller aux affaires sociales au Cabinet du président de la République française auprès de Nicolas Sarkozy. Le 28 février 2011, il est nommé secrétaire général adjoint de l’Élysée, fonction qu’il occupe jusqu’à la fin du mandat du président Sarkozy, le 15 mai 2012.

Il soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l’UMP lors du congrès d’automne 2012.À l’occasion des élections municipales de mars 2014, il est réélu maire de Prades dès le premier tour, avec 70,19 % des suffrages.

En septembre 2017, il est nommé délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris. Le 24 janvier 2018, il est en outre nommé délégué interministériel aux grands événements sportifs.

Un pur produit sarkozyste

Profondément ancré à droite, Jean Castex a longtemps soutenu François Fillon, notamment aux dernières primaires en 2016. Sa carrière, il la doit à un autre ponte de l’ancienne UMP : Xavier Bertrand.

Son expérience pendant le H5N1

« Le premier plan pandémie, c’est Jean Castex qui est dircab » à l’époque du virus H5N1, rappelle Xavier Bertrand, en soulignant que « l’OMS avait alors indiqué qu’on était un des pays le mieux préparés au monde ». « Le côté ‘je vous mets en place un plan qui ne fonctionne pas sur le terrain’, ce n’est vraiment pas le genre de la maison Castex », ajoute-t-il, en louant « les idées claires et le franc-parler » de cet « énarque rectifié élu local ».

Passionné par les trains

Jean Castex a également ses petites passions, à commencer par l’Histoire dont il est féru, et plus particulièrement celle des trains. En 2017, il a d’ailleurs sorti un livre aux éditions Talaia intitulé La ligne de Chemin de Fer de Perpignan à Villefranche. Ses détracteurs diront pourtant qu’il s’est peu intéressé au récent dossier du TGV dans sa région, préférant faire carrière à Paris.

Le « Michel Drucker de la politique »

C’est ainsi que l’a surnommé l’un de ses proches dans un portrait que lui a consacré Le Point. « Jean Castex, c’est un peu le Michel Drucker de la politique : on passe toujours un bon moment avec lui et on ne se fâche jamais ; c’est le genre d’homme à se rappeler les prénoms de tous vos enfants. Il ne se met jamais en situation de conflit avec quelqu’un, il est astucieux dans les relations humaines : direct, il est plus à l’aise dans les réunions en tête-à-tête que dans les grands-messes multilatérales », l’a ainsi décrit Antoine Grezaud, ex-dircab du maire de Toulouse.

STOP les NOMINATIONS … AGISSEZ INCOMPÉTENTS !Edouard Philippe à nommé un “Ministre“ du déconfinement !❗️C'est le…

Publiée par Lanceur d'alerte. sur Samedi 4 avril 2020

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