TOTAL détruit la planète !

Total, géant du pétrole, fore partout, ce n’est pas un scoop. En Ouganda, ce monstre inarrêtable détruit aussi tout sur son passage. Des ONG ont assigné en justice le groupe pétrolier pour « menaces » sur la biodiversité et « accaparement » des terres. 

Total au tribunal jeudi 12 décembre, assigné par six ONG pour ses activités en Ouganda

Il s’agit de la première action en justice en France basée sur la loi relative au « devoir de vigilance » des multinationales, selon les deux ONG françaises et les quatre ougandaises qui ont assigné en référé (procédure d’urgence) le groupe pétrolier fin octobre.

Ces ONG estiment que le groupe ne respecte pas la loi dite du « Rana Plaza », du nom de l’immeuble qui s’est effondré en 2013 au Bangladesh, causant la mort de 1.138 ouvriers.

Cette loi votée en 2017 impose aux groupes d’établir un « plan de vigilance » destiné à « prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement », chez leurs sous-traitants ou fournisseurs à l’étranger.

Pour les ONG, le plan de Total publié en mars est trop parcellaire, en particulier ce qui concerne le projet « Tilenga » en Ouganda, opéré par Total aux côtés des compagnies chinoise CNOOC et britannique Tullow.


Les compagnies pétrolières sont habituées à truander

Ce n’était pas ce paradis qui nulle part n’existe, mais la situation y était stable, ce qui n’est pas si mal. L’Ouganda fait partie de ce qu’on appelle l’Afrique des Grands Lacs – le Victoria et un brin du Nil, l’Albert, le Kyoga, l’Édouard. D’où, à partir de 1860, une flopée de touristes crétins à la recherche frénétique des sources du Nil, puis partage sur un coin de table en 1888. Les Britichesobtiennent des Chleus tout ce qui est à l’ouest du Kenya. 

Après la nouvelle indépendance de 1962, l’Ouganda se vend comme de nombreux voisins à des satrapes. Idi Amin Dada, pour ne parler que de ce sympathique assassin de masse, règne de 1971 à 1979. Depuis plus de trente ans, le pouvoir appartient à Yoweri Museveni. Comme d’autres, il prend le pouvoir en se disant de gauche. Comme d’autres, il ouvre la porte en grand au capital étranger.

Près de 40 millions d’humains se serrent ici, sur moins que la surface de la France. Sans compter les éléphants, les zèbres, les gorilles, les hippos, les antilopes, les buffles, les girafes. Il semble, selon certaines infos sérieuses, que la faune y soit mieux protégée qu’ailleurs sur le continent. En tout cas, l’Ouganda compte 10 parcs nationaux, dont celui, prodigieux, de la Forêt impénétrable de Bwindi.

https://charliehebdo.fr –  LE 10 DÉCEMBRE 2019 – ARTICLE COMPLET


Total assume-t-il son «devoir de vigilance» ? Le tribunal de Nanterre se prononcera le 30 janvier 2019 dans un dossier relatif aux activités en Ouganda du groupe pétrolier, accusé par 6 ONG de ne pas prévenir et réparer correctement les impacts «désastreux» de deux méga-projets sur les populations et l’environnement.

Total en Ouganda: décision le 30 janvier

avec AFP le 12/12/19

Le tribunal de grande instance de Nanterre s’est penché jeudi 12 décembre sur la première action en justice basée sur la loi dite du «devoir de vigilance», initiée par six organisations non-gouvernementales françaises et ougandaises.

Cette procédure concerne deux projets opérés par Total aux côtés des compagnies chinoise CNOOC et britannique Tullow: le forage de 419 puits de pétrole près du Lac Albert en Ouganda et la construction d’un oléoduc de 1.445 km traversant ce pays et son voisin, la Tanzanie.

Les ONG – les Amis de la Terre, Survie, AFIEGO, CRED, NAPE et NAVODA – s’alarment des conséquences de ces projets baptisés Tilenga et EACOP, parlant d’«accaparement» des terres et de «menaces» sur la biodiversité.

Elles ont assigné le groupe en référé (urgence), estimant qu’il ne respecte pas la loi dite du «Rana Plaza», du nom de l’immeuble qui s’est effondré en 2013 au Bangladesh, causant la mort de 1.138 ouvriers.

«Le plan de vigilance de Total existe, il est adéquat, conforme aux exigences du législateur», a répliqué Me Antonin Levy pour Total, qui a par ailleurs contesté la compétence du tribunal et le choix d’une procédure en référé.

A l’issue de près de trois heures d’audience, le tribunal a décidé de ne pas entendre les témoins proposés par les parties et a mis sa décision en délibéré au 30 janvier.

Total investit dans deux projets en eaux profondes dans le Golfe du Mexique

PARIS (Agefi-Dow Jones)–Le producteur de pétrole et de gaz Total a annoncé jeudi la prise de décision finale d’investissement (FID) pour le développement du champ d’Anchor, ainsi que le lancement des études d’ingénierie (FEED — Front End Engineering and Design) sur la découverte de North Platte. Total n’a pas communiqué les détails financiers de ces deux projets situés dans les eaux profondes du Golfe du Mexiqueaméricain, au large de la Louisiane. 

PRINCIPAUX POINTS DU COMMUNIQUE: 

Total détient une participation de 37,14% dans le projet Anchor, aux côtés de l’opérateur Chevron (62,86%). Le champ d’Anchor sera développé avec 7 puits sous-marins raccordés à une unité de production flottante semi-submersible d’une capacité journalière de 75.000 barils de pétrole brut et de 28 millions de pieds cubes de gaz. Le démarrage de la production est prévu pour 2024. 

-Total détient également des participations conjointes avec Chevron sur plusieurs blocs d’exploration à fort potentiel à proximité d’Anchor. De futures découvertes sur ces blocs pourraient être reliées aux infrastructures d’Anchor. 

-Le champ de North Platte s’étend sur quatre blocs de la zone de Garden Banks, à 275 kilomètres des côtes de la Louisiane, dans environ 1.300 mètres d’eau. Le réservoir est d’une grande qualité, aussi bien en termes de porosité que de perméabilité, et possède une épaisseur de plus de 1 200 mètres par endroits. Le concept de développement du champ est basé sur 8 puits et deux centres de forage sous-marins, reliés, via deux boucles de production, à une unité de production flottante (FPU — Floating Production Unit). L’export du pétrole et du gaz se fera par le biais des réseaux sous-marins existants. 

-Total détient une participation de 60% et le rôle d’opérateur dans le projet de North Platte, aux côtés d’Equinor (40%). La production plateau devrait atteindre 75.000 barils par jour, plus gaz associé. Total détient aussi plusieurs permis d’exploration à fort potentiel au voisinage de North Platte. En cas de découverte, il sera possible de les raccorder au FPU de North Platte.

Source : https://investir.lesechos.fr – LE 12/12/19 

Libye: Total signe un accord sur la mise en oeuvre de sa participation dans Waha

Le producteur de pétrole et de gaz Total a annoncé mardi avoir signé avec National Oil Corporation (NOC), et en accord avec le gouvernement de Libye, un accord sur la mise en oeuvre de la participation de Total dans les concessions de Waha, située dans le bassin de Sirte en Libye.

PRINCIPAUX POINTS DU COMMUNIQUE:

Selon les termes de l’accord, Total s’engage à aider NOC à accélérer le développement des concessions en fournissant ses technologies et savoir-faire, en développant notamment les champs de North Gialo et NC 98 qui doivent apporter 180.000 barils équivalent pétrole par jour de production additionnelle et en soutenant des programmes sociaux menés par NOC à destination des populations locales proches des lieux de production.

A cette fin, Total versera des contributions d’un montant de 70 millions de dollars dans un premier temps, 30 millions de dollars pour la mise en production de North Gialo et 30 millions de dollars pour la mise en production de NC 98.

Total s’engage également à mener en propre des programmes de développement économique local, pour un montant total de 20 millions de dollars sur 4 ans.

Le 1er mars 2018, Total a pris une participation de 16,33% dans les six concessions de Waha en acquérant Marathon Oil Libya Limited (MOLL), une filiale à 100 % de la société américaine Marathon Oil Corporation. Les concessions de Waha produisent actuellement environ 350.000 barils équivalent pétrole par jour. Cette acquisition a offert à Total un accès à des réserves et à des ressources supérieures à 500 millions de barils ainsi qu’à un potentiel d’exploration important sur les 53.000 km2 couverts par les concessions.

NOC (59,18%), Total (16,33%), ConocoPhillips (16,33%) et Hess (8,16%) sont conjointement propriétaires des concessions. Waha Oil Company, une entité détenue à 100% par NOC, est opérateur de l’actif.

Source : https://investir.lesechos.fr – 10/12/19

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