On pourrait se poser la question suite à la demande de «relecture» des articles avant leur publication faite par l’Élysée.
Bruno Marty, caricaturiste pour Sputnik, s’interroge sur cette «préférence» de l’exécutif.
Emmanuel Macron marque de son empreinte le sprint final de la campagne des élections européennes à quelques jours du scrutin, le chef de l’État se démultiplie afin de porter la voix des «progressistes» contre les «nationalistes» quitte à, légèrement, empiéter sur la liberté de la presse.
En effet, certains titres de la presse quotidienne régionale comme Le Télégramme ou La Voix du Nord, qui devaient interviewer le Président en début de semaine, ont décidé de boycotter la rencontre.
Selon La Voix du Nord, la rencontre avec le Président de la République, qui a duré une heure et demie, a été «encadrée de façon inédite», les participants étant dans l’obligation de «coécrire sur place une version unique des réponses présidentielles, puis à la soumettre à la relecture de l’Élysée avant toute publication du texte validé».
Néanmoins, du côté de l’Élysée, on assure que cette relecture était une «préférence» et non une «exigence» et que «si on nous avait dit non, l’interview aurait quand même eu lieu».
La frontière entre information et communication est décidément ténue.
Cette caricature n’engage que la responsabilité du dessinateur. Bruno Marty.
Source : www.alterinfo.ch – Sputnik
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