Un détournement de la vocation nourricière des terres agricoles.
Finistériennes, Finistériens, citoyens attachés au Finistère, vous n’avez pas été consultés sur ce premier projet agrivoltaïque du Finistère et sur ces conditions « conduisant à un agrivoltaïsme finistérien exemplaire et bien intégré dans le cadre bocager et paysager du département ».
Avec l’Association APSLK nous voulons vous alerter et vous informer de ce projet sur lequelle vous avez jusqu’au 19 avril pour vous exprimer !
Premier projet agrivoltaïque en Finistère : jusqu’au vendredi 19 avril 2024 à 16h30 est en enquête publique ICI le premier projet de ferme agrivoltaïque dans le Finistère.
A Pleyber-Christ, il s’agit de l’implantation de panneaux solaires au-dessus de parcelles agricoles. 36 hectares de parcelles agricoles sont concernés.
‼️ Il y a quelques jours, des habitants de Melgven ont eu la surprise d’apprendre l’existence d’un projet de parc solaire sur une « friche » agricole à leurs portes par un courrier de TotalEnergies dans leurs boîtes aux lettres.
Projet de centrale photovoltaïque au sol - Communes de Landivisiau et de Guiclan CONCLUSIONS & AVIS
ENQUETE PUBLIQUE du 12 décembre 2022 au 11 janvier 2023
Demandes de permis de construire sollicitées par la Syndicat Départemental d’Energie du Finistère (SDEF) pour l’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol sur les communes de Landivisiau (29400) et de Guiclan (29410)
Permis de construire délivré : ICI
Cette centrale photovoltaïque s’étendra sur les 4,2 ha de l’ancienne décharge communale voisine de la voie express. «Celle-ci accueillera 2,5 ha de panneaux photovoltaïques, qui permettront d’alimenter 1160 foyers au terme d’une gestation de plus de dix ans », fait remarquer Louis Saliou, premier adjoint au maire.
350 organisations rejettent cette « vision d'une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée »
Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau !
Nous, organisations en lutte contre les centrales photovoltaïques sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques, refusons les dérives des énergies renouvelables prises dans des logiques de marché.
Nous récusons le terme « agrivoltaïsme », qui relève du marketing et vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte difficile pour le monde paysan. « L’agrivoltaïsme » éloigne de l’autonomie : il ajoute à la dépendance au complexe agro-industriel (industries de la grande distribution, des engrais, pesticides et semences, machines agricoles, banques, organisations syndicales défendant leurs intérêts…) une autre dépendance plus moderne, car porteuse de l’image de l’énergie renouvelable.
Nous dénonçons la diversion introduite dans la loi d’Accélération des Énergies renouvelables (AER) qui permet de distinguer un « agrivoltaïsme » soi-disant en synergie avec l’agriculture, d’un autre photovoltaïque qui irait sur des terres dîtes « incultes ». Or d’une part ces deux catégories relèvent de la même pratique marketing permettant aux industriels de s’accaparer du foncier, et d’autre part « c’est bien sur des terres considérées comme pauvres que s’est en grande partie développé l’élevage ». Et alors même que les lobbies œuvrent afin que les textes légaux considèrent de moins en moins ce phénomène comme de l’artificialisation : « on va vous louer le volume d’air au-dessus de votre parcelle pendant trente ans » déclare ainsi cyniquement un prospecteur, nous affirmons que des tonnes de métal dénaturent les espaces agricoles, naturels et forestiers. Et quand bien même dans leurs discours, la production d’électricité est cyniquement présentée comme étant « secondaire », tandis que le but premier serait d’aider l’agriculture face au changement climatique en créant de l’ombre, nous affirmons que la rente issue de la production d’électricité est bien l’unique raison de ces projets. Surtout, il est passé sous silence qu’ « en terme de résilience, les pratiques agroécologiques de couverture du sol, d’amortissement climatique avec des arbres, de diversification en réduisant la monoculture et la densité de plantation des fruitiers apportent plus de sursis que des panneaux ». (Suite : Blog Mediapart)
Association APSLK
Bretagne Vivante – SEPNB
Confédération Paysanne
Nous souhaitons vivre dignement de notre métier qui n’est pas de produire de l’énergie.
L’unique raison de la pression industrielle actuelle sur les terres agricoles, naturelles et forestières est financière. Favoriser le PV sur ces terres est un choix politique que rien dans un budget étatique ne peut justifier.
Toute l’agitation des ministères et des agences de l’État pour légitimer ces projets et « l’agrivoltaïsme », est une diversion visant à enrichir des sociétés, souvent multinationales, sur le dos du monde paysan.
En mettant notre outil de production à disposition de ces sociétés, nous les enrichissons et dépossédons les paysan·nes de leur autonomie.
Nous appelons à refuser massivement ces projets !
Crédits photo : Frédéric Hauss, Confédération paysanne 49
Espagne : ces particuliers ruinés par l'énergie photovoltaïque
Le pari de l’énergie renouvelable s’est avéré catastrophique pour de nombreuses familles espagnoles qui ont investi dans le photovoltaïque voilà une quinzaine d’années. Elles y étaient alors encouragées financièrement par le gouvernement qui leur proposait une aide à l’investissement et un prix d’achat fixe de l’énergie produite. Mais certaines se sont retrouvées ruinées. Les investisseurs se sont multipliés et la production d’énergie solaire a explosé, amenant Madrid à supprimer les aides initiales.
Plus de 62 000 familles réclament désormais devant la justice les aides promises.
Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.