L’amnésie de Mike Pompeo vis à vis de Julian Assange et de tous les lanceurs d’alerte!

Mike Pompeo, ancien député républicain, ex-directeur de la CIA et maintenant chef de la diplomatie américaine, participe ce samedi officieusement à la réunion du groupe Bilderberg.

Tout comme Donald Trump, qui pendant sa campagne présidentielle tweetait  » I LOVE WIKILEAKS » (« J’ADORE WIKILEAKS »), Mike Pompeo était fan de Wikileaks! 
Avant sa nomination comme directeur de la CIA, le 24 juillet 2016, Pompeo avait tweeté avec fierté  » Besoin de preuves supplémentaires, 19252 emails du DNC publiés par Wikileaks ».
Pompeo aimait Wikileaks quand il s’agissait de révéler les scandales de ses rivaux politiques. 

Mais, lors de son premier discours en tant que directeur de la CIA en janvier 2017, il décide de déclarer la guerre à la liberté d’expression! Il s’en prend à Wikileaks qu’il nomme alors « agence de renseignements adverse non étatique »! 
Selon lui, ils [Wikileaks et tous les lanceurs d’alerte] représentent l’une des principales menaces que les Etats-Unis doivent affronter. Il dresse un portrait très critique de Philip Agee, un ancien agent de la CIA (mort en 2008) qui en avait dénoncé les agissements après en avoir démissionné en 1968 en écrivant un livre  » Journal d’un agent secret ». 

Le directeur de l’agence de renseignement avait affirmé : « Aujourd’hui, il y a plein de Philip Agee dans le monde, et le mal qu’ils infligent aux institutions et aux personnels américains est aussi sérieux aujourd’hui qu’à l’époque ». Pour ajouter :
« La seule chose qu’ils ne partagent pas avec Agee, c’est le besoin d’un éditeur. Tout ce qu’il leur faut aujourd’hui, c’est un smartphone et un accès internet. Dans l’environnement numérique actuel, ils peuvent disséminer des secrets américains volés instantanément à travers le monde, à des terroristes, des dictateurs, des hackers et quiconque cherchant à nous nuire. » 

Il est très favorable à l’espionnage de masse et de dirigeants étrangers, et au fait qu’Edward Snowden soit jugé et éventuellement condamné à mort. 
Il veut une CIA plus « agressive, brutale, impitoyable, implacable. »

Cependant, la CIA a elle-même été directement touchée début mars 2017 par des fuites sur WikiLeaks, au sujet de ses techniques de piratage informatique.

Mike Pompeo aimait Wikileaks, quand leurs révélations servaient ses propres intérêts mais lorsque Pompeo fut visé par des scandales alors il fallait les abattre! 

Pompeo « a appris que la vérité est difficile à cacher à l’heure digitale. On ne peut pas aimer la vérité un jour et chercher à la taire en incarcérant son rédacteur le jour suivant. » avait alors écrit Julian Assange

Sources : 
– Livre de Stéphanie Gibaud « La traque des Lanceurs d’alerte
– Article du nouvelObs Avril 2017

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