La justice enquête sur la vente d’Alstom à General Electric.
Entendu le 29 mai comme témoin par les enquêteurs de l’OCLCIFF, le député LR Olivier Marleix s’interroge sur un possible « pacte de corruption » dans la cession du fleuron industriel français à son concurrent américain.
Le 29 mai, le député (Les Républicains, LR) Olivier Marleix a été longuement entendu comme témoin par les enquêteurs de l’Office central de Lutte contre la Corruption à Nanterre. Cette audition est intervenue à la suite du signalement fait par Olivier Marleix le 17 janvier au parquet de Paris. Le député, qui a présidé au printemps 2018 la commission d’enquête parlementaire sur les « décisions de l’Etat en matière de politique industrielle », s’interroge sur un possible « pacte de corruption ». Dans les éléments qu’il a transmis à la justice, Marleix considère qu’Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de la présidence de la République, a « joué un rôle personnel actif et déterminant » lors de la vente du pôle énergie d’Alstom à son concurrent américain General Electric.
Selon le parlementaire, plusieurs personnes appartenant à des cabinets d’avocats, des banques-conseils, ou des agences en communication, toutes rémunérées lors de la vente, se retrouvent également dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. En novembre 2018, le parquet de Paris avait déjà ouvert une enquête préliminaire sur les comptes de campagne du futur président de la République, au sujet d’un total de dons de 144 000 euros, dont la Commission des comptes de campagne n’avait pas réussi à retracer l’origine.
Source : Nouvelobs | Publié le 5 juin 2019