Julian ASSANGE condamné avant même d’être jugé.

Le ministre de l’Intérieur britannique signe une ordonnance d’extradition afin d’envoyer Julian Assange aux États-Unis.

Le ministre britannique de l’Intérieur a révélé ce jeudi 13 juin matin qu’il avait signé une demande d’extradition du co-fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, aux États-Unis, où il est accusé d’avoir violé la loi sur l’espionnage.
Sajid Javid, de l’émission « Today » de BBC Radio 4, a déclaré qu’il avait signé et certifié les papiers mercredi, l’ordre ayant été transmis aux tribunaux britanniques vendredi.

Il est justement derrière les barreaux. Les États-Unis ont présenté une demande d’extradition demain devant les tribunaux. Hier, j’ai signé l’ordonnance d’extradition, je l’ai certifiée et celle-ci sera renvoyée devant les tribunaux demain.

Le ministère américain de la Justice a déposé 17 nouvelles accusations contre le journaliste australien. En mai, il a en outre été inculpé de conspiration avec l’ancien analyste du renseignement et dénonciateur Chelsea Manning pour accéder au réseau du Pentagone américain.

Assange était trop malade pour comparaître le mois dernier lors de la dernière audience devant le tribunal de Westminster concernant la demande des États-Unis. L’audience avait été reportée au vendredi 14 juin en raison de son état de santé et devrait avoir lieu à la prison de Belmarsh, par visio-conférence où il est détenu.

Le journaliste a passé plus de six ans sous asile à l’ambassade d’Équateur à Londres, craignant que la Grande-Bretagne ne le livrât aux États-Unis. Il a été traîné de force hors du bâtiment en avril après que la nation sud-américaine ait décidé de l’expulser.

N’extradez pas Julian Assange vers les Etats-Unis – SIGNER LA PETITION Ici


Le père de Julian Assange a enfin pu rendre visite à son fils le 11 juin.

John Shipton: « Il a perdu environ dix kilos et est psychologiquement sous beaucoup de stress et de pression. Ceci est déterminant sur les esprits très forts. Et il sera très vite au combat. Il y a quelques problèmes à être ici, dans ce lieu, c’est impossible de préparer un cas [une défense] parce que vous n’avez droit qu’à deux visites sociales par mois, et l’accès à une bibliothèque ou à un ordinateur est extrêmement difficile. [C’est difficile] de préparer [une défense] dans ces circonstances. »

J’aimerais que le gouvernement diplomatique australien défende un citoyen australien: Julian Assange, alors que ce dernier est victime de poursuites judiciaires par le service des poursuites suédois, et toutes ces choses.

Clairement, Julian n’avait pas la liberté.

On ne s’attend jamais vraiment à ce que quelqu’un, dans un canot pneumatique, saute dans l’océan, soit traîné dehors… qu’un homme qui n’avait pas vu le soleil depuis 7 ans se retrouve, trois heures après avoir été traîné hors de l’ambassade équatorienne, au tribunal. J’aimerais que le gouvernement australien s’implique dans ces infractions contre un citoyen australien.

Journaliste: « Après la visite d’aujourd’hui, êtes-vous préoccupé par la santé de votre fils ? »

John Shipton: « Je pense qu’il est aidé, j’ai compris que sa santé s’est stabilisée, sa perte de poids s’est arrêtée, alors il pourra revenir dans la population carcérale.

Tous les journalistes devraient se sentir impliqués parce que c’est une action extra-territoriale des États-Unis contre une personne qui n’est même pas citoyen des États-Unis.

« Tous les journalistes devraient être inquiets. Julian, actuellement, est une icône, pour ce qui va se passer dans le monde. Cela arrive [actuellement] aux journalistes qui viennent du monde occidental et d’ailleurs. L’autre jour, à un journaliste de l’ABC, dans les bureaux de l’ABC à Sydney où il exerçait, c’était la semaine dernière. La semaine précédente, c’était [au tour d’] un journaliste du Daily Telegraph en Australie. Cet exemple est un exemple pour vous tous. Si Julian tombe, le reste d’entre vous aussi. »

Toute la 🇫🇷 avec Assange !

Via Wikileaks, Julian Assange a rendu un fier service au monde entier, en rendant compte des crimes de guerre américains, de l’espionnage de leurs alliés, et d’autres secrets peu reluisants des organisations, entreprises et régimes les plus puissants de la planète. Cela n’a pas fait de lui l’ami de l’État profond américain. Tant Obama que Clinton ou Trump ont déclaré que son arrestation devrait être une priorité.

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