Faut-il la désinfection des rues ?

Après les gestes barrières pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, la désinfection des rues va-t-elle se généraliser? Cette mesure a été prise dans plusieurs villes à l’étranger, comme en Chine, en Corée du Sud ou encore en Italie. Et certaines localités françaises ont décidé de leur emboîter le pas. Parmi ces communes se trouvent entre autres Suresnes (Hauts-de-Seine), Cannes, Menton ou encore Nice (Alpes-Maritimes), Reims !

Trottoirs, rues, gares, aéroports … Les lieux publics ont été désinfectés en Asie. Pourquoi ? Les médecins, les ambulanciers, les infirmières se déplacent en combinaisons stériles Pourquoi ?… Une atmosphère surréaliste plombe le décor. Voici les images de la décontamination systématique en Asie, pour lutter contre la propagation du coronavirus. En France on a toujours … un train de “virus” de retard ! Pourquoi ?

Ces municipalités ont décidé de procéder en cette période de confinement à un nettoyage en profondeur de l’espace public. A Cannes, c’est une solution à base d’eau de Javel qui est utilisée pour désinfecter les artères de la ville côtière. 

🔴 La désinfection méthodique des espaces publics cannois a commencé.Première phase ➡️ les espaces publics stratégiques…

Publiée par Ville de Cannes sur Mercredi 25 mars 2020

Depuis mercredi, toutes les villes de l’ouest du département sont passées à l’offensive. Les espaces publics les plus fréquentés ont été traités. Une opération qui sera renouvelée au quotidien…

Tout le département s’y met! Nice, Monaco, Menton, Villeneuve-Loubet, Antibes, Vallauris, Cannes, Grasse, Mandelieu, Le Cannet: la désinfection des rues est devenue pour l’ensemble des communes, un enjeu majeur dans la lutte engagée contre le Covid-19.

Désinfection dans les rues de Cannes pour endiguer la propagation du coronavirus – 25/03/2020.  
Photo Clément Tiberghien

Les espaces publics situés devant les établissements prioritaires et les sites les plus fréquentés – hôpitaux, pharmacies, EHPAD, centres commerciaux, commissariats, passages souterrains, gares – seront nettoyés et désinfectés minutieusement.

Même chose pour les mobiliers urbains de ces espaces: rampes, bancs, ascenseurs, poignées, boutons, corbeilles, etc.” La deuxième phase, elle, est dite “massive”. “Il s’agira de traiter les rues de toute la commune, en fin de confinement“, précise le maire de Cannes.

Ce lourd travail de terrain incombe aux agents municipaux de la propreté urbaine qui ont été “sensibilisés et formés par un inspecteur ‘salubrité’ au bon usage du produit, pour lutter efficacement contre la propagation du virus.

Un personnel bien évidemment équipé pour la circonstance… et visible de loin: masque anti-projection, combinaison intégrale jaune vif, gants et chaussures adaptés.
Photo Clément Tiberghien

Coronavirus : faut-il désinfecter ses courses ?

Pour éviter de propager le Covid-19 ou d’être contaminé, certaines précautions de base sont à privilégier lorsque vous faites vos courses. 

Une étude publiée le 17 mars dans la revue médicale New England of Journal Medicine démontre en effet que le coronavirus peut rester sur les emballages en carton pendant 24h, et jusqu’à deux ou trois jours sur ceux en plastique. 

Concernant les chariots de courses, la Santé publique indique qu’ils peuvent, comme toutes les surfaces “servir de support au virus s’ils sont souillés par des gouttelettes respiratoires d’un sujet contaminé. Le virus peut rester quelques heures sur une surface comme un caddy, mais en quantité faible.

LES CAISSES AUTOMATIQUES ?

Le virus peut rester quelques heures sur une surfaceLes caisses automatiques si elles ne sont pas désinfectées après chaque client sont un “super” transmetteur du virus !

Pour la désinfection d’une entreprise, il faut compter plusieurs heures.
photo : Christelle Roux – France Télévisions

En pleine épidémie du coronavirus Covid-19, les entreprises de nettoyage ont réorienté leur activité : elles ne font pratiquement plus que de la désinfection. Précisions.

A Reims, la désinfection des rues est lancée

www.lunion.fr le 26/03/2020

Le maire Arnaud Robinet l’a annoncé ce jeudi. « Un processus de désinfection des espaces publics sera mis en place, dès ce vendredi 27 mars ». Cela faisait plusieurs jours que cette possibilité était à l’étude : « Certaines villes ont opté pour de l’eau javellisée. Nous avons dans nos réserves le matériel adéquat mais on voulait que le corps médical et scientifique puisse valider », indique Arnaud Robinet, « afin qu’il n’y ait aucun risque pour la population comme pour la nature. »

500 km de voirie

Chose faite, ce jeudi. Il précise : « Le produit utilisé est un désinfectant testé et validé par le corps médical. Son action est virucide, bactéricide et fongicide, il sert à nettoyer le matériel médical et permet d’éliminer les virus rapidement. Il ne présente aucun risque pour être utilisé sur le domaine public. » À Reims, la difficulté, « c’est que nous avons plus de 500 km de voirie », continue le maire. Zones qui seront traitées en priorité : « les abords des secteurs fréquentés avec des commerces ouverts (boucheries, boulangeries…), des établissements de santé (hôpital, clinique, EHPAD, pharmacies…) et certains centres commerciaux ». Cette désinfection de grande ampleur sera effectuée par les agents municipaux du service propreté. « La propagation du virus s’accélère. On arrive à saturation quant à la prise en charge des malades au CHU. Des transferts de malade vers l’Ouest vont être programmés », indique le maire. Pour rappel, une cellule de crise se réunit à l’hôtel de ville chaque matin. « J’ai tout de même le sentiment que le confinement est plutôt bien respecté, même dans les quartiers dits sensibles, et même si, il y a toujours des gens qui font leur course à plusieurs ou se promènent en famille. »

👩‍⚕️ Ci-dessous les images qui nous viennent de #Chine À Wuhan comment le personnel de santé s'équipe avant de soigner les malades du #coronavirus ⤵️Nos soignantes et nos soignants n’ont parfois aucune de ces protections. Vous entendez ? Aucune d’entre elles. Masques, blouses, charlottes, sur-blouses, gants, lunettes et j’en passe. La vie, plutôt que leurs profits !

Publiée par Mathilde Panot sur Jeudi 26 mars 2020