Et si le chaos venait du ciel ?

Une tempête solaire se déplaçant à 2,1 millions de km / h bombarde actuellement la Terre !

Source de lumière, de vie et d’énergie, le Soleil est au cœur des préoccupations d’une partie de la communauté scientifique. En effet, la menace d’une tempête solaire plane constamment sur notre planète. Ces gigantesques masses d’ondes et de particules, libérées de façon imprévisible à la surface du Soleil, peuvent gravement endommager les réseaux créés par l’homme.

Pas de connexion pendant 5 minutes et vous voilà perdus ? Alors, imaginez ce que serait votre vie si le réseau internet mondial était coupé pendant plusieurs semaines ! Selon des chercheurs, c’est le risque que nous encourrons en cas de tempête solaire majeure.

Des chercheurs de l’université de Californie à Irvine (États-Unis) avancent aujourd’hui que les conséquences d’une telle tempête solaire pourraient être pires qu’attendu. Une météo spatiale défavorable — une éjection de masse coronale suffisamment importante — pourrait provoquer un black-out du réseau internet. Une panne qui pourrait durer plusieurs semaines. Voire plusieurs mois.

Si le réseau internet terrestre est coupé suite à une tempête solaire, les satellites également utilisés pour assurer les connexions pourraient-ils prendre le relais ? Certainement pas, estiment les chercheurs de l’université de Californie à Irvine (États-Unis), car ces satellites risquent tout autant d’être endommagés par l’événement.


Des tsunamis de protons expulsés du Soleil qui s’abattirent sur notre planète ce jour-là furent jusqu’à 20 fois plus énergétiques que ceux de la tempête solaire de 1956, l’une des plus fortes observées directement dans l’histoire récente. Cela fait à peine 70 ans que l’humanité surveille le Soleil et ses poussées d’activité, et au cours de cette période, quelques-unes se sont avérées menaçantes pour nos sociétés devenues très dépendantes de l’électricité. La plus mémorable fut celle de 1989, il y a 30 ans : une violente tempête solaire qui mit K.-O. le réseau électrique du Québec jusqu’à la côte est des États-Unis durant des heures. Un évènement qui fit prendre conscience de l’importance de prévenir les prochains. Car, que resterait-il sinon de notre monde contemporain ultraconnecté et branché si un évènement solaire aussi puissant devait se produire ?

Source :

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-puissante-tempete-solaire-pourrait-couper-internet-plusieurs-semaines-93382

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-violente-tempete-solaire-frappe-terre-il-y-2600-ans-45343/


Un risque auquel il faut nous préparer.

Si la dernière tempête en date a évité la Terre de justesse en 2017, notre planète a déjà connu d’autres éruptions solaires de grande envergure. En 2003, l’une d’elles a entraîné une panne de courant à Malmö et la perte de contact avec deux satellites japonais. Plus impressionnante encore, la tempête solaire de 1989 a plongé le Canada dans le noir et coupé le réseau de chauffage pendant six heures en plein hiver. Liées aux fluctuations du vent solaire, un phénomène découvert il y a un peu plus d’un demi-siècle, ces éruptions sont loin d’avoir livré tous leurs secrets : à ce jour, la science reste incapable de prévoir leur occurrence. Mais cela pourrait bientôt changer : deux missions – l’une de la Nasa, l’autre de l’Agence spatiale européenne – sont actuellement en cours pour effectuer des mesures au plus près de l’astre solaire. À l’aide de deux sondes mises en orbite, Parker Solar Probe et Solar Orbiter, les scientifiques américains et européens cherchent à mieux définir ce phénomène qui, d’après les premières observations, semble beaucoup plus complexe qu’on ne le croyait jusqu’ici.

Documentaire de Lars Ole Reimer (Allemagne, 2020, 53mn) Disponible jusqu’au 17/02/2022

Les chercheurs estiment qu’une interruption de la connexion internet pendant une journée aux États-Unis coûterait plus de 7 milliards de dollars. Alors imaginez un black-out qui pourrait durer des semaines ou des mois…

L’astronome Dr Tony Philips a écrit sur son blog Space Weather: «Aujourd’hui, la Terre se trouve à l’intérieur d’un courant de vent solaire qui coule à près de 600 km / s d’un trou équatorial dans l’atmosphère du soleil.


Événement de Carrington : qu’est-ce que c’est ?

https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/astronomie-evenement-carrington-11686/

Entré dans un nouveau cycle depuis 2019, le Soleil a expulsé du plasma. Ce phénomène qui témoigne du réveil de l’étoile provoque des «tempêtes solaires» dont l’une doit partiellement toucher la Terre ce mercredi.

Lundi, le Space weather prediction center (SWPC) de la NASA a annoncé dans un bulletin «une arrivée de plasma sur Terre depuis le 1er février jusqu’au 2 février». Selon l’agence spatiale américaine, ce cycle d’éruptions solaires devrait connaître son point culminant en 2025

Cette «bulle de plasma» composée de particules chargées électriquement (électrons et ions) se dirige vers la Terre a une vitesse de 2.3 millions de km/h.

DES CONSÉQUENCES «MODÉRÉES» ?

Selon le SWPC, la tempête pourrait avoir un impact sur les systèmes électriques placés en haute altitude. Ils pourraient subir de problèmes de tensions et les transformateurs pourraient être endommagés si la tempête se prolongeait.

Attention, avis de tempête pour le 2 février 2022 ! Mais ce n’est pas une tempête comme les autres : elle concerne la Terre entière, et n’a rien à voir avec la météo. Elle nous vient en droite ligne… du soleil ! Ce bulletin a été émis par le Space weather prediction center (SWPC) de la NASA, l’une des organisations chargées de surveiller les colères de notre étoile afin d’en prévenir les conséquences sur Terre. Samedi 30 janvier à 0h32 heure de Paris, le satellite SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) a observé une éjection de masse coronale (CME).

Source : Sciences & Avenir Par Fabrice Nicot le 01.02.2022 

La tempête arrive à la vitesse de 2,3 millions de km/h

Il s’agit d’une immense bouffée de plasma (composée de particules chargées électriquement (électrons et ions)) propulsée dans l’espace lors d’une éruption solaire. Cette bourrasque électromagnétique file désormais vers la Terre à 2,3 millions de km/h. La planète n’est pas exactement sur son chemin, mais elle devrait tout de même la balayer partiellement… Le bouclier magnétique entourant la Terre jouera alors son rôle, écartant la plupart d’entre elles. Certaines parviendront néanmoins à le franchir. Avec quelques conséquences ? Il est difficile de les prévoir avec précision. Le SWPC anticipe un événement « modéré » de type G2 (sur une échelle qui va de G1, mineur, à G5, extrême).

Une activité solaire qui va aller crescendo

Selon le SWPC, les conséquences possibles sont les suivantes :

• Sur Terre, les systèmes électriques en haute altitude peuvent subir des problèmes de tensions, et si la tempête dure cela peut endommager les transformateurs ;

• En orbite, des actions correctives de trajectoires des orbites peuvent être requises par le contrôle au sol ;

• Des aurores boréales sont visibles depuis de plus basses latitudes, il est arrivé par le passé d’en voir jusqu’à New York.

Cette tempête, si elle est la première de l’année, ne sera sûrement pas la dernière. Depuis fin 2019, notre étoile est entrée dans un nouveau cycle qui devrait culminer vers 2025. D’autres événements, plus violents, sont donc à redouter. La menace n’est pas prise à la légère. L’une des plus violentes tempêtes par le passé, le 13 mars 1989, avait par exemple provoqué un blackout dans la province du Québec. Plus de six millions de personnes s’étaient retrouvés plongés dans le noir du fait des surtensions survenues sur le réseau électrique. C’était avant internet. On imagine les ravages que ferait une telle catastrophe dans nos sociétés plus dépendantes de l’électricité qu’elles ne l’étaient alors. D’où l’effort mondial réalisé pour comprendre la formation des CME, leur propagation vers la Terre et leur impact. A ce titre, les chercheurs attendent beaucoup des sondes Solar Orbiter, Parker Solar Probe et BepiColombo qui seront toutes aux premières loges pour observer notre étoile à son pic d’intensité dans 3 ans.

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