Anne-Claire Salace et son mari Gérard Sahuquet, commissaire-priseur, ont été mis en examen pour prise illégale d’intérêts et recel de prise illégale d’intérêts. En 2016, à plusieurs reprises, la juge aurait participé à nommer son mari pour intervenir dans des procédures judiciaires.
La présidente du tribunal de commerce de Bordeaux, Anne-Claire Salace, a été mise en examen pour “prise illégale d’intérêts”. Son mari, Gérard Sahuquet, est lui aussi mis en examen pour “recel de prise illégale d’intérêts” selon le parquet de Bordeaux.
Tout est parti de la démission fin 2018 d’un ancien juge du tribunal de commerce, Nicolas Zirn. Dans sa lettre de départ envoyée à la présidente Anne-Claire Salace, il l’accuse de manquer à son devoir de neutralité. Celle-ci aurait alors porté plainte pour diffamation. Entendu par la police judiciaire en décembre 2018, Nicolas Zirn a apporté des preuves de ce qu’il avançait dans sa lettre. Une enquête préliminaire a alors été ouverte, mais ce dernier assure qu’il n’était pas au courant.
Selon le journal Sud Ouest, en 2016, Anne-Claire Salace aurait participé à 14 jugements d’ouverture de procédures collectives dans lesquelles son mari, commissaire-priseur, a été désigné pour intervenir, ce qui entrerait en contradiction avec le code de l’organisation judiciaire.
Article de France Bleue du 7 juin 2019