Catherine Gasté – 11 juin 2019 pour Le Parisien
Le gouvernement doit rendre d’ici peu ses arbitrages sur la réforme de l’assurance-chômage. Au menu : contrats courts et allocations des hauts revenus.
Annoncée pour le printemps, la réforme de l’assurance chômage a été repoussée pour cause d’élections européennes. Édouard Philippe lèvera-il un peu le voile mercredi, lors de son discours de politique générale ? « Les conseillers de Muriel Pénicaud n’ont même pas été consultés », nous confie une source parlementaire.
Mais d’ici deux semaines, tout le monde devrait y voir plus clair. Sans doute le 17 juin, jour où le rideau pourrait être levé devant les partenaires sociaux, pour de nouvelles consultations sur le texte de la réforme après l’échec des négociations de février. « Pas besoin d’examen devant le parlement, cela passera par décret cet été », nous affirme une source gouvernementale.
Pour l’heure, dans les QG des organisations syndicales, on s’impatiente. Elles dénoncent un « black-out » total sur le contenu de la réforme. « On a ni le son ni l’image côté gouvernement. Et toujours pas de prise de rendez-vous en vue », déplore-t-on à la CFDT. « C’est silence radio », surenchérit Jean-François Foucard, chargé du chômage à la CFE-CGC.
Les hauts revenus des cadres dans le viseur
Les interrogations sont nombreuses. Le bonus-malus pour lutter contre l’abus des contrats courts, promesse de campagne d’Emmanuel Macron et véritable chiffon rouge du patronat, verra-t-il le jour ? Il s’agit d’un dispositif de modulation des cotisations d’assurance chômage (dont les taux restent à trancher) des entreprises en fonction de leurs recours aux contrats courts. Toutes les entreprises seront-elles concernées ou sa mise en œuvre sera-t-elle limitée à certains secteurs ?
Autre point important dont les arbitrages doivent être rendus : le plafonnement et la dégressivité de l’indemnisation des cadres à hauts revenus. Matignon jure que cette mesure verra bien le jour, conformément à cette autre promesse du candidat Macron. Enfin, reste un éventuel durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage (passage de quatre à six mois travaillés pour l’ouverture des droits), qui serait un casus belli pour les syndicats.
Catherine Gasté – 11 juin 2019 pour Le Parisien
L’indemnisation des démissionnaires promise par Macron bientôt officialisée
INFO JDD. La réforme de l’Unédic, annoncée le 17 juin, précisera les contours de cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron adoptée mais pas encore mise en œuvre.
Ils sont nombreux à l’attendre. Et parfois à avoir déjà quitté une situation professionnelle délicate en pensant être couverts par Pôle emploi. Las, la promesse de campagne d’Emmanuel Macron d’indemniser les démissionnaires, adoptée début septembre dans le cadre de la loi sur l’avenir professionnel, n’est toujours pas mise en œuvre. Un décret aurait dû être publié fin mars. Il le sera bientôt, pour une application au plus tard à la fin de l’année.
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