Toulouse. Des viols et agressions sexuelles au collège Lamartine étouffés par la direction

Par Gael Cerez  et  Alix Bayle – 29 octobre 2019

Une adolescente de 14 ans aurait été victime de quatre viols collectifs aux abords du collège Lamartine de Toulouse, entre mars et juin 2019. La direction du collège aurait eu en sa possession des éléments pouvant l’alerter, dès le printemps, mais n’est pas intervenue. Des organisations syndicales dénoncent la non-gestion de cette situation.

A l’origine, cela ressemblait à une « simple » histoire de harcèlement. Le mercredi 4 septembre 2019, Laila* est rouée de coups à la sortie du collège Lamartine, dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse, par des élèves du même établissement. La scène, filmée, est diffusée sur les réseaux sociaux Snapchat et Twitter. Son histoire est rapportée dans La Dépêche du Midi. « J’étais folle quand j’ai vu la vidéo ! », raconte Nadine*, sa mère. Pour autant, son mari et elle ne se sentent pas soutenus par la direction du collège Lamartine, qui dément que les agresseuses de Laila sont scolarisées en son sein. Les parents décident donc de changer leur fille d’établissement, pour garantir sa sécurité et dans l’espoir que leur vie reprenne paisiblement son cours.

Un lanceur d’alerte

Après avoir recueilli les témoignages de plusieurs élèves, Dominique*, un membre de l’équipe éducative du collège Lamartine contacte de sa propre initiative la mère de Laila*, le 14 octobre. Il lui révèle – avec l’accord de Laila – que cette dernière a été victime d’un viol collectif en mars 2019, par trois élèves de l’établissement, aux abords du collège. « J’ai été mis au courant d’événements criminels, explique-t-il dans une lettre envoyée le 15 octobre au rectorat. Une autre vidéo aurait été tournée avant celle de l’agression [du 4 septembre]. Celle d’un viol collectif commis par trois garçons durant l’année scolaire 2018-2019. Plusieurs élèves m’ont confirmé l’avoir reçu et regardé via les réseaux sociaux. Ils m’ont aussi dit qu’elle serait la raison du lynchage de Laila. »

En réalité, ce sont plusieurs vidéos qui auraient circulé parmi les collégiens. D’après nos informations, le Conseiller Pédagogique d’Education (CPE) du collège Lamartine en aurait par ailleurs visionné certaines dès le printemps 2019. Contacté à ce propos, le Rectorat n’a pas donné suite à nos demandes.

Une adolescente psychologiquement « détruite »

Nadine est anéantie par ce qu’elle apprend. « J’ai tout de suite appelé mon mari. Il était au travail. Je lui ai dit : ‘Laila a été violée’, il s’est mis à hurler. Il nous a rejoints, il était effondré, il pleurait. Je l’avais jamais vu comme ça. Nous avons tout de suite porté plainte. » Commence alors un tunnel de rendez-vous éprouvants pour Laila. Les 16 et 17 octobre, elle rencontre un médecin légiste, puis un expert psychiatrique, au commissariat central de Toulouse, qui la diagnostiquent psychologiquement « détruite » et « dépressive ». Dans la foulée, l’adolescente est ramenée par la police sur le lieu du viol : une résidence voisine du collège, dont le mur est mitoyen à la cour de récréation. « C’était très dur, il fallait tout détailler, redire comment ça s’était passé », raconte avec pudeur Laila.

Le soir même, la police la convoque à nouveau. « L’inspectrice me parle méchamment, elle me dit que je peux aller en prison si je mens. J’ai l’impression qu’ils ne me croient pas », témoigne l’adolescente. Malgré tout, ses agresseurs présumés sont arrêtés, le vendredi 18 octobre : Mathis*, aujourd’hui lycéen, à 6h30, à son domicile ; Solal* et Enzo* au collège Lamartine, à 8 h 30, en plein cours. Le lendemain matin, la police organise une confrontation avec la jeune fille : « Mathis avoue devant moi, raconte-t-elle. Lui, au moins, il assume. Pas comme Solal et Enzo. »

Pour Laila, c’est un soulagement : « Je me sens mieux maintenant que mes parents savent ». C’est aussi un déclic. Trois jours plus tard, pressée par sa mère, elle avoue qu’elle aurait été victime de trois autres viols collectifs entre avril et juin 2019. Au total, ce sont cinq adolescents – dont Mathis, Enzo et Solal – qui seraient impliqués. Sur les conseils de son avocate, la famille de Laila n’a pour l’instant pas porté plainte pour ces derniers faits. Nadine est éprouvée mais comprend, enfin, le comportement de sa fille depuis des mois : « Elle ne se changeait plus, dormait avec ses habits. Elle ne se lavait plus. Sa chambre était dans un bordel sans nom. Ça ne lui ressemblait pas ! Elle avait commencé à être suivie dans un Centre Médico-Psychologique, mais le pédopsychiatre m’avait dit ‘c’est normal, c’est une adolescente.’ »

Des parents remontés contre le rectorat et l’établissement

Surtout, les agissements de la direction du collège Lamartine s’éclairent. « Depuis mars, le principal et le CPE nous appelaient régulièrement, nous convoquaient pour prendre des nouvelles de Laila qui leur semblait triste, se rappelle Nadine. Ils me disaient aussi : ‘Votre fille est mignonne, elle est en pleine puberté, les garçons aussi. Elle doit faire attention.’ Mais quand je leur demandais ce qu’ils savaient, quand je m’inquiétais, ils me rassuraient ! »

Nadine se remémore également son dernier rendez-vous au rectorat, où elle se rend le mercredi 25 septembre, pour choisir un nouveau collège pour sa fille. À la demande expresse de la conseillère technique responsable départementale du service social en faveur des élèves, Laila est présente. « Lors d’une discussion en privé avec ma fille, se souvient Nadine, elle m’a dit qu’on lui avait présenté ses excuses pour ne pas l’avoir cru quand Laila avait affirmé que celles qui l’avaient frappée le 4 septembre venaient du collège. Elle a aussi dit que le principal du collège était au courant le jour-même de cette agression. Et que l’assistante sociale de l’établissement les avait tenus au courant du harcèlement que Laila avait subi. »

Aujourd’hui, les parents de Laila veulent comprendre les responsabilités de chacun. Car au-delà du harcèlement, que savaient le principal et l’assistante sociale du collège Lamartine en poste l’année scolaire dernière ? Le CPE en poste l’année dernière et cette année ? Le principal en poste cette année ? Et le rectorat ? « Le jour où nous avons appris le [premier] viol de Laila, nous avons porté plainte contre ses [présumés] violeurs. Mais aussi contre le rectorat et contre l’établissement Lamartine », assure Nadine, déterminée. La réalité est différente. « Aucune plainte contre le Rectorat n’a été déposée », affirme Clémence Doumenc, l’avocate de la mère de famille, à Mediacités. Une information que Nadine vient de découvrir, avec stupeur, ce 29 octobre. « Je viens de m’en rendre compte. C’est horrible », reconnaît-elle par texto, sans préciser ses intentions pour la suite.**

D’autres agressions à la rentrée

Ces potentiels dysfonctionnements pourraient dépasser le cas de Laila. Le 18 septembre, une deuxième adolescente du collège Lamartine, Romane*, aurait été violée par Enzo avec la complicité de Mathis. Une plainte est en cours d’instruction à ce sujet. Le 11 octobre, Solal aurait également agressé sexuellement une troisième élève, Anaïs*, qui aurait porté plainte à son tour dans la foulée.

Des quatre avocats des adolescents mis en cause, seul Me Alexandre Martin, l’un des deux avocats d’Enzo, nous a répondu : « Mon client reconnaît la matérialité [du premier acte sexuel, en mars], mais conteste l’absence de consentement. » Pour lui, « auteurs et victimes présumés [de ce dossier] ne maîtrisent pas le cadre de leur sexualité et les limites à poser. On est dans une sexualité sordide influencée par YouPorn. »

Libérés à l’issue de leur garde-à-vue, Mathis, Enzo et Solal sont aujourd’hui sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre au collège Lamartine, de se fréquenter et d’entrer en relation avec leurs victimes supposées. Interrogé sur le dossier, le Parquet de Toulouse a refusé tout commentaire. « L’affaire concerne des auteurs et une victime mineure, voire plusieurs ; en conséquence la loi interdit toute communication à ce sujet », précise le procureur de Toulouse Dominique Alzeari.

Un choc dans le milieu éducatif

Dans le milieu scolaire et éducatif, l’affaire est vécue comme un « choc ». Alertés la semaine dernière, plusieurs organisations syndicales et militantes comme les sections de Haute-Garonne des syndicats CGT Educ et Sud Educ, l’assemblée féministe Toutes en grève 31 et le Planning familial de Haute-Garonne ont rédigé ensemble un communiqué à paraître dans la journée du 29 octobre. « Depuis mars 2019, tout ou partie de la direction du collège et de la hiérarchie académique a eu connaissance de ces actes, sans jamais avoir pris aucune mesure de protection des victimes, dénoncent les signataires (…) Nous sommes profondément choqué·es devant l’inertie de l’institution (…) Cette situation appelle des éclaircissements rapides de la part de l’autorité académique quant à la non-gestion de cette situation. »

Ces organisations réclament « un soutien aux victimes et leur famille de la part de l’institution », « la mise en place d’une cellule psychologique » et « de formations contre la culture du viol et sur le consentement » et exigent « qu’une enquête administrative soit ouverte pour que lumière soit faite sur les responsabilités ». Un rassemblement sera organisé devant le collège Lamartine le lundi 4 novembre à midi, jour de la reprise des cours.

* Le prénom a été modifié
** Précision ajoutée le 29/10/2019 à 18h51.


www.revolutionpermanente.fr – Helen Fauset mardi 29 octobre

Dans un communiqué de presse que nous relayons, syndicats et associations féministes dénoncent la direction du collège Lamartine et l’institution qui ont étouffé des affaires de viols et d’agressions physiques et sexuelles sur des collégiennes, commis par d’autres élèves. Alors que la direction avait été alertée des faits, notamment par des vidéos, cette dernière n’a rien fait, réduisant au silence les victimes, et créant de ce fait un climat d’impunité engendrant la répétition de ces violences de mars à septembre 2019.

De par sa gravité et sa complexité, cette affaire met une fois de plus en lumière le caractère systémique des violences faites aux femmes dans nos sociétés, ainsi que l’incapacité totale de l’État à prévenir ces violences ainsi qu’à protéger les victimes. En dénonçant la « culture du viol » qui s’est installée dans l’établissement, les auteures du communiqué, auquel nous nous associons avec le collectif féministe Du Pain et des Roses, soulignent à raison que ces agressions ne relèvent pas du fait divers isolé. Que des collégiens en viennent à violer, par jeu ou par défi, plusieurs filles de leur établissement n’est que le tragique reflet de la banalisation des violences faites aux femmes à l’intérieur de nos sociétés patriarcales.

Dans l’article publié par Médiacité, la mère de la première victime témoigne de la réaction intolérable de l’administration du collège. Alarmée par le mal-être de sa fille, elle entre en contact avec le principal et le CPE de l’établissement. Sans jamais évoquer les viols et le harcèlement dont leur fille est la victime, ces derniers lui expliquent : « Votre fille est mignonne, elle est en pleine puberté, les garçons aussi. Elle doit faire attention. » 

Comment éviter que de pareilles situations se produisent alors même que l’institution scolaire, que des adultes désignés par l’État comme référents pour des adolescents en pleine construction, accusent les victimes de viol d’être coupables parce qu’elles sont trop jolies ? Et légitiment les violences sexuelles et excusent les agresseurs parce que supposés incapables de contrôler leurs pulsions adolescentes ?

Cette affaire n’est malheureusement pas un acte isolé : au mois de septembre 2019, deux autres cas de viols de collégiens par d’autres élèves ont été révélés par la presse, dans les Yvelines et dans la Loire. Autant de cas qui témoignent de la culture du viol dans nos sociétés patriarcales.

Une chose que l’on doit dénoncer avec force, comme cela est décrit dans le communiqué, c’est la responsabilité de l’Éducation Nationale, pour qui le mot d’ordre reste le même : « pas de vagues », et ce en dépit des mobilisations qui éclatent ces dernières années.

En effet, plusieurs membres de la direction et de la scolarité étaient au courant des faits. Une première lettre de la famille avait également été adressée au rectorat au mois de mars 2019, sans qu’aucune mesure véritable n’ai été prise pour protéger les victimes avant le mois de septembre. Comment peut-on considérer que quelques jours d’exclusion régleront le problème ? Comment se fait-il que ce soit les parents qui aient eux-mêmes à prendre la décision de changer leur fille d’établissement, légitimant à nouveau les agresseurs qui, eux, peuvent rester dans leur collège ? Pire encore, des pressions ont été exercées sur les parents de la première jeune fille violée afin qu’ils ne déposent pas plainte !

Dans un contexte où le ministère tente de faire oublier le démantèlement en cours du service public à grand renfort de communication autour d’une « École de la confiance », l’affaire fait tâche et le ministère tente de l’étouffer. Ainsi, le membre de l’équipe éducative qui a découvert par hasard les faits et qui a eu le courage de révéler l’affaire et tenté de faire bouger l’institution, n’a reçu le soutien ni de sa hiérarchie, ni de la majorité de ses collègues. A nouveau, on constate le climat délétère et violent qui règne actuellement au sein de l’Éducation Nationale et de la fonction publique en général. Avec la dégradation profonde des conditions de travail, aggravée par les dernières réformes, les pressions se sont multipliées sur les agents, sommés comme les usagers d’accepter et de subir. Ces méthodes ont rompu le lien social dans les équipes et poussent les personnels à ignorer ou dissimuler les dysfonctionnements à l’intérieur de l’institution, de peur d’un blâme ou d’une sanction.

Véritable bombe en plein grenelle contre les violences conjugales, cette affaire révèle donc l’hypocrisie du gouvernement et de ses relais institutionnels, qui ne se soucient que de communication. L’État et ses institutions n’ont que faire des victimes et de ce que subissent les jeunes filles et les femmes au quotidien, que ce soit à l’école, au travail, dans la rue, dans leurs familles, dans leur couple… Dans l’Éducation Nationale comme ailleurs, les coupes budgétaires, le manque de personnel et de formation ont un véritable impact sur nos vies. La priorité absolue accordée au profit et à la rentabilité renforce toutes les violences que le système patriarcal et capitaliste dans lequel nous vivons exerce envers les femmes et les minorités. Nous devons exiger une éducation de qualité, qui permette à chacun.e d’apprendre, mais surtout de s’épanouir et de s’émanciper.

Comme cela est revendiqué dans le communiqué de presse ci-dessous, nous exigeons une formation approfondie des personnels afin que chaque membre de la communauté éducative puisse agir contre les violences de genre et toutes les oppressions que subissent les femmes et les personnes discriminées. Cela implique de débloquer des moyens et de rompre avec les logiques actuelles visant à dégrader et casser le service public d’éducation.

Ceci sont des mesures d’urgences nécessaires. Mais des affaires comme celles-ci montrent qu’en dépit de toutes les manœuvres démagogiques du gouvernement, ces changements ne pourront jamais intervenir sans une transformation en profondeur et un renversement de ce système qui produit ces violences.

D’ores et déjà, un rassemblement est prévu ce lundi 4 novembre à partir de midi devant le collège Lamartine. 

Ci-dessous le communiqué à l’initiative de la CGT éduc’action 31 et Sud éducation 31 et signé par d’autres organisations syndicales, politiques et féministes :

Graves manquements institutionnels face à des actes de violences physiques et sexuelles au collège Lamartine de Toulouse

Contacts presse :
Cgt Educ’action 31 : 06 33 85 48 96
Sud Education 31 : 06 51 63 49 11

Nous avons été informé·es que des situations répétées de violences physiques, d’agressions sexuelles et de viols avaient eu lieu aux abords du collège Lamartine de Toulouse, commis par des élèves de ce collège sur d’autres élèves. Depuis mars 2019, tout ou partie de la direction du collège et de la hiérarchie académique a eu connaissance de ces actes, sans jamais avoir pris aucune mesure de protection des victimes. Ni la communauté éducative (enseignant·es, Aed), ni la famille, ni les parents d’élèves n’ont été alerté·es, traduisant une volonté manifeste de dissimuler les faits. Nous sommes scandalisé·es par le mépris de la loi dont fait preuve l’institution alors que des vidéos circulaient largement sur les réseaux sociaux. Vidéos dont avait connaissance la direction de l’établissement. Ces faits graves remontent et perdurent depuis au moins le printemps dernier. Le fait de laisser dégénérer cette situation a entraîné des récidives, y compris sur d’autres victimes.
Depuis cette rentrée plusieurs plaintes ont été déposées malgré des pressions exercées pour que cela ne soit pas fait. Nous sommes profondément choqué·es devant l’inertie de l’institution qui bafoue la convention de Lanzarote ainsi que celle des droits de l’enfant. Qu’a-t-il été fait pour identifier les auteurs de ces actes, qu’a-t-il été fait pour protéger les victimes ? Cette situation appelle des éclaircissements rapides de la part de l’autorité académique quant à la non-gestion de cette situation et suppose à minima des mesures immédiates et fortes.

La culture du viol semble s’être installée librement dans cet établissement et il devient urgent que notre institution réagisse, en mettant en place les moyens à la hauteur de la gravité des faits et en prenant toute mesure pour que de tels agissements ne puissent jamais se reproduire. Plus largement cette situation est tristement emblématique de cette culture du viol qui veut que les victimes, à défaut d’être secourues et assistées, soient rendues coupables. Il est pourtant du devoir de l’institution de l’éducation nationale de réagir comme il se doit à fortiori lorsqu’il s’agit d’adolescent·es en pleine construction.

Nos organisations exigent un soutien sans faille aux victimes et à leur famille de la part de l’institution. Cela implique :

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 Que les victimes soient protégées et puissent poursuivre leur scolarité dans des conditions sereines. 
 Que des mesures conservatoires immédiates soient prises contre les membres de l’institution ayant laissé dégénérer cette situation, qu’ils appartiennent ou non à l’établissement. 
 Que le/les personnels ayant dénoncé cette situation ne subissent aucune forme de pression et bénéficient immédiatement de la protection fonctionnelle à laquelle ils ont droit. 
 Qu’une enquête administrative soit ouverte pour que lumière soit faite sur les responsabilités. 
 La mise en place d’une cellule psychologique, ce qui permettrait par ailleurs de recueillir de nouveaux témoignages et que d’autres potentielles victimes se fassent connaître. 
 La mise en place de formations contre la culture du viol et sur le consentement, tant pour les adultes que pour les enfants, formations assurées par des associations compétentes sur le sujet, et ce dès la reprise des cours le lundi 4 novembre.
Cette situation révèle des manquements institutionnels très graves quant à la non prise en charge globale de ces questions. Le rectorat de Toulouse doit lancer un plan de formation en partenariat avec des associations spécialistes des violences de genre aussi bien à destination des enfants que des adultes.

Un plan d’urgence national doit être mis en place pour que ces crimes ne soient plus jamais impunis.

Nos organisations appellent les personnels, les associations féministes, les parents d’élèves et toutes celles et ceux qui se sentent concerné·es à se mobiliser massivement et à se rassembler le lundi 4 novembre à partir de midi devant le collège Lamartine de Toulouse (métro saint Cyprien, allées Charles de Fitte).

Organisations signataires : La Cgt Educ’action 31, Sud Education 31, CNT 31, Sud Santé Sociaux 31, Sud rural équipement, ASSO 31, Sud PTT 31, Sud Collectivité Territoriale, Solidaires 31, FCPE 31, Collectif Femmes-Mixité Cgt 31, le Planning familial 31, Les femmes de l’assemblée féministe Toutes en grève 31, UET, ATTAC, MMF Midi-Pyrénées, Association v.ideaux/teledebout/matilda.education, OLF 31, NPA 31, CAP d’Agir, Collages Féminicides 31, Paroles de femmes 81, FIDL Toulouse, CMPDF, Le Cri, ARC EN CIEL Toulouse-Occitanie, Le Mouvement HF Occitanie – Toulouse, Théâtre du grand rond, Cavacs France, Assemblée féministe Nati Yarza, Du Pain et des Roses, Act Up Sud Ouest, Bagdam Espace lesbien.

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