A San Francisco le jury d’un tribunal a condamné David Daleiden, Sandra Merritt et d’autres militants pro-vie liés au Center for Medical Progress (Cmp) à une amende de 2,3 millions de dollars à verser au colosse de l’avortement en Amérique, Planned Parenthood.
Leur délit : avoir montré via des vidéos réalisées en camera cachée les pratiques « commerciales » de l’organisation pro-avortement. Ces films montraient certains de ses responsables, discuter entre le fromage et le dessert, des prix des organes et des tissus des enfants avortés ainsi que d’autres pratiques illégales comme l’avortement juste à la naissance qui comporte l’aspiration du cerveau de l’enfant et est exécuté afin d’extraire le plus possible d’organes intacts vendus ensuite à des organismes de «recherches».
« Nous sommes devenus très forts pour obtenir le cœur, le foie, le poumon […] donc moi je n’irai pas écraser cette partie, fondamentalement j’écraserai au-dessus, j’écraserai en-dessous, et j’irai voir se je réussis à obtenir tout intact »
disait par exemple le docteur et dirigeante de Planned Parenthood, Deborah Nucatola.
Dans une vidéo* datant du 30 juillet 2015, les images d’infiltration montrent la vice-président et directrice du médical de Planned Parenthood of the Rocky Mountains, le Dr Savita Ginde, en train de négocier un accord sur les parties du corps fœtal, d’accepter à plusieurs reprises des prix illicites par partie prélevée et de proposer des moyens pour éviter des conséquences juridiques.
Il n’est pas question ici d’être pro ou anti avortement mais plutôt de dénoncer des pratiques illégales.
La vente ou l’achat de tissus foetaux humains est un crime fédéral passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 10 ans ou d’une amende maximale de 500 000 $. La loi fédérale exige également qu’aucune modification ne soit apportée au moment ou à la méthode de l’avortement aux fins du prélèvement de tissus foetaux.
Peter Breen, l’avocat de David Daleiden and Co, a annoncé que ses clients feront appel de cette décision du moment que « leur enquête sur l’activité criminelle de la part d’un des plus grands fournisseurs d’avortements aux Etats-Unis a utilisé des techniques standards du journalisme d’investigation, celles utilisées régulièrement par les médias dans tout le pays », techniques sans lesquelles les pratiques criminelles montrées dans les vidéos n’auraient jamais été connues.
Il est des trafics d’êtres humains dont la conscience morale universelle ne veut pas entendre parler…
Sources:
Washington Times, Juliet Williams (15/11/2019)
Medias-presses.info (21.11.2019)
Comment le droit à l’avortement recule dans l’Amérique de Trump
En 2019, quatorze Etats ont signé des lois pour limiter l’accès à l’avortement. Auparavant, les subventions aux centres pratiquant l’IVG avaient été supprimées.
Par Raphaëlle Talbot Publié le 17 mai 2019
L’avortement est légal aux Etats-Unis depuis 1973 grâce à une décision historique de la Cour suprême (Roe v. Wade). Les femmes peuvent avorter tant que le fœtus n’est pas viable. Au-delà, c’est à l’appréciation de chaque Etat.
Dans l’Amérique de Donald Trump, ce droit est menacé alors que le nombre d’avortements n’a jamais été aussi bas, selon des chiffres officiels. Le président américain a décidé en 2018 de ne plus accorder de subventions aux centres de santé qui pratiquent des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Et la jurisprudence pourrait évoluer avec l’arrivée de deux juges conservateurs, nommés par Donald Trump, à la tête de la Cour suprême.
Depuis le début de l’année, quatorze Etats ont signé des lois pour limiter l’accès à l’avortement quand trois Etats ont signé une loi pour protéger ce droit. L’Alabama a voté, le 14 mai, la loi la plus restrictive du pays en la matière. Elle interdit l’avortement après six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas de viol ou d’inceste. Le texte a été promulgué dans la foulée par la gouverneure, Kay Ivey ; néanmoins, il n’entrera pas en application avant six mois, délai que les anti-avortements comptent mettre à profit pour l’attaquer en justice, ce qui devrait bloquer son application pour une période indéterminée, mais sans doute pendant des années.
Seulement 4 Etats sur 50 favorables à l’avortement
L’Institut Guttmacher publie des statistiques sur le contrôle des naissances et l’avortement aux Etats-Unis. Il a pu classer les Etats selon l’aspect restrictif ou favorable au droit à l’avortement.
Les « protections » regroupent :
- l’inscription du droit à l’avortement dans les Constitutions des Etats ;
- les normes juridiques pour protéger l’accès à l’IVG ;
- la couverture médicale par Medicaid ;
- l’autorisation aux professionnels de santé de pratiquer l’avortement ;
- l’obligation d’assurances maladies ;
- la protection des cliniques.
Du côté des « restrictions », l’institut y a inscrit :
- les limites d’accès à l’avortement pour les mineures sans autorisation parentale ;
- la diminution des aides de Medicaid ;
- l’obligation de deux rendez-vous avant l’IVG ;
- l’interdiction de la télémédecine pour l’avortement médicamenteux ;
- les restrictions auprès des cliniques.
Près de la moitié des cinquante Etats américains ont adopté des mesures restrictives pour l’accès à l’avortement. Onze Etats sont classés dans la catégorie « très restrictif ». Ils se situent surtout dans le sud-est et dans le centre du pays.
A contrario, seulement quatre Etats sont favorables à l’avortement. La Californie est l’unique Etat classé « très favorable ».
Moins d’avortements dans les Etats restrictifs
Les quatre Etats favorables sont ceux qui comptent le plus d’avortements proportionnellement à la population. C’est dans l’Etat de New York qu’il y a eu le plus d’avortements en 2014 – 2 961 pour 100 000 femmes âgées de 15 à 44 ans.
A l’inverse, les avortements sont plus rares dans les Etats restrictifs. Toujours en 2014, l’Alabama était classé dans la deuxième catégorie sur cinq avec le moins d’avortements. Dans le Dakota du Sud, classé dans la catégorie « très restrictif », 550 avortements ont été pratiqués en 2014, ce qui concerne 348 femmes pour 100 000.
LOS ANGELES, le 14 juillet 2015 – Une vidéo produite à l’aide d’une caméra cachée et publiée ce matin montre un chef de file du Planning familial américain admettant que l’organisme utilise la procédure d’avortement illégale et très controversée de naissance partielle afin de vendre intactes des parties de corps de fœtus avortés. Le prix de vente moyen pour les parties du corps du fœtus? Entre 30 $ et 100 $ par spécimen.
Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.