Un « Carrington » 2024. Ça vous parle ?

Et si le danger venait du ciel !

Ils vous parlent de guerre mondiale, de pandémie, d’effondrement de la société, de l’économie.

National Geographic nous alerte que le danger pourrait venir du ciel, du soleil !

Si le cycle solaire actuel produisait une éruption aussi forte que l’événement de Carrington en 1859, elle pourrait avoir des conséquences s’élevant à des trilliards d’euros et pourrait provoquer des pannes d’électricité longues de plusieurs années.

"Cela faisait quatre ou cinq ans qu’il hibernait, qu’il ne faisait pas grand-chose. Aujourd’hui, le soleil se réveille"

Le 14 février 2011 a eu lieu la plus grande éruption solaire observée en quatre ans. Elle était si intense qu’elle a interféré avec les communications radios et les signaux GPS des avions long-courrier.

Pourtant, en comparaison avec d’autres tempêtes solaires, celle de la Saint-Valentin de 2011 était plutôt modeste. Mais cette explosion d’activité ne fait que marquer le début du prochain maximum solaire, qui atteindra son apogée dans les deux prochaines années.

« L’activité solaire est cyclique, un peu comme la saison cyclonique », a alors expliqué Tom Bogdan, directeur du Centre de prédiction météorologique spatiale de Boulder, dans le Colorado, lors d’une réunion de l’Association américaine pour l’avancement des sciences à Washington.

« Cela faisait quatre ou cinq ans qu’il hibernait, qu’il ne faisait pas grand-chose. » Aujourd’hui, le soleil se réveille, et même si le prochain maximum solaire semble parti pour être l’un des plus faibles jamais observés dans sa globalité, des évènements individuels très intenses pourraient toutefois avoir lieu.

La plus grande tempête solaire jamais enregistrée a eu lieu en 1859 au cours d’un maximum solaire d’à peu près la même intensité que celui dans lequel nous entrons, d’après la NASA.

Cette tempête a été baptisée l’évènement de Carrington, du nom de l’astronome britannique Richard Carrington qui remarqua les violentes éruptions solaires et fut le premier à faire le lien entre l’activité solaire et les perturbations géomagnétiques sur Terre.

Au cours de l’évènement de Carrington, des aurores boréales ont été observées jusqu’à Cuba et Honolulu au sud, et des aurores australes jusqu’à Santiago du Chili au nord. 

Les éruptions étaient si violentes que les « habitants du nord-est des Etats-Unis pouvaient lire leur journal à la seule lumière des aurores », a déclaré Daniel Baker, du Laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l’université du Colorado, lors d’une conférence de géophysique en décembre 2016.

De plus, les perturbations géomagnétiques furent si intenses que des opérateurs télégraphiques américains signalèrent que leurs équipements produisaient des étincelles, dont les plus violentes causèrent des incendies, souligne Ed Cliver, astrophysicien au Laboratoire de recherche de l’US Air Force à Bedford, dans le Massachussetts.

En 1859, ces évènements étaient surtout des curiosités. Mais si quelque chose de la sorte arrivait aujourd’hui, les infrastructures de haute technologie du monde entier seraient paralysées.

« Les plus menacées », a continué Bogdan, du Centre de prédiction météorologique spatiale, « sont les technologies avancées présentes dans presque tous les aspects de notre vie. »

UNE ÉRUPTION SOLAIRE POURRAIT ROMPRE LE « CYBER-COCON » DE LA TERRE

Premièrement, a expliqué Baker, de l’université du Colorado, des perturbations électriques aussi intenses que celles qui ont détruit les machines télégraphiques (« l’internet de l’époque ») auraient des conséquences bien plus graves. 

Une tempête solaire orientée vers la Terre la frappe généralement, mais pas forcément, en trois vagues successives.

En premier arrive la lumière solaire de haute énergie, composée majoritairement de rayons X et de lumière ultra-violette. Elle ionise la haute atmosphère terrestre et interfère avec les communications radios. Puis, c’est au tour d’une tempête de radiations potentiellement dangereuses pour les astronautes non-protégés.

Enfin, l’éjection de masse coronale (CME), nuage chargé de particules avançant plus lentement, atteint l’atmosphère terrestre au bout de quelques jours. Lorsqu’une CME frappe la Terre, les particules solaires peuvent interagir avec le champ magnétique terrestre pour produire de puissantes fluctuations électromagnétiques. 

« Nous vivons dans un ‘cyber-cocon’ qui enveloppe la Terre », explique Baker. « Imaginez quelles pourraient être les conséquences. »

L’une des préoccupations principales concerne les perturbations du système mondial de positionnement (GPS), omniprésent dans les téléphones portables, les avions et les voitures, a continué Baker. Industrie mondiale d’une valeur de 13 milliards de dollars (11,5 milliards d’euros) en 2003, le GPS devrait atteindre une valeur estimée à un trillion de dollar (1,15 trillion d’euros) en 2017.

Baker a ajouté que les communications satellites, tout aussi essentielles à de nombreuses activités quotidiennes, seraient menacées par les tempêtes solaires.

« Lorsque vous payez votre plein d’essence par carte de crédit, c’est une transaction par satellite », rappelle-t-il.

Mais la plus grande crainte concerne les dégâts potentiels sur le réseau électrique. En effet, les surtensions provoquées par les particules solaires pourraient endommager les plus gros transformateurs électriques. Cela prendrait beaucoup de temps de remplacer l’un d’entre eux, et encore plus s’ils sont des centaines à avoir été détruits d’un coup, a commenté Baker, co-auteur d’un rapport du Conseil national américain de la recherche sur les risques liés aux tempêtes solaires.

Cliver, du Laboratoire de recherche de l’US Air Force, le confirme : « On n’en a pas beaucoup de rechange. »

La moitié est des Etats-Unis est particulièrement vulnérable à cause de l’interconnectivité de ses infrastructures électriques. Des pannes pourraient déclencher une réaction en chaîne, comme un effet domino.

« Imaginez une grande ville sans électricité pendant une semaine, un mois, ou une année », suggère Baker. « Les pertes engendrées pourraient s’élever à 1 voire 2 milliards de dollars (841 millions à 1.6 milliard d’euros), et les répercussions pourraient se faire ressentir pendant plusieurs années. »

Même si le prochain maximum solaire n’engendre pas un évènement de l’envergure de celui de Carrington, il est déjà arrivé que de plus petites tempêtes agissent sur l’électricité et les communications.

Les « tempêtes d’Halloween » en 2003, par exemple, ont interféré avec les communications satellites, provoqué une brève panne de courant en Suède, et illuminé le ciel d’aurores boréales fantomatiques jusqu’en Floride et au Texas. ARTICLE COMPLET 

Le Soleil libère d’énormes quantités d’énergie qui se dirigent directement vers la Terre. Et si elles nous frappaient, cela pourrait tout changer. Les réseaux électriques risqueraient d’être détruits, nous privant de moyens de communication et nous ramenant à l’âge de pierre.

Tout cela à cause d’une tempête solaire. Mais qu’est-ce qui les rend si puissantes ? Comment est-il possible qu’une telle chose se produise en 2024 ? Et pourquoi sont-elles si dangereuses ?

 

Une vidéo que tout le monde devrait regarder , et notamment avant d'aller voir vos maires pour leur montrer l'intérêt du DICRIM

« Le risque de blackout est-il réel ? »

 

Conférence de Grégoire Chambaz donnée le 16/05/2019 à l’Inria Grenoble dans le cadre du cycle « Comprendre et Agir »

 
Prologue 09:52
Introduction 12:35
Definition du blackout 14:58
Mécanismes du blackout 17:57
Déclencheurs possible d’un blackout 19:53
Durée et persistance d’un blackout 26:44
Conséquences d’un blackout 30:12
Effet domino 34:35
Risques et dangers 37:11
Un risque terminal ? 41:04
De la science fiction ? 42:30
Le risque de tempête solaire 47:24
Le risque d’impulsion électromagnétique 51:21
Le risque des cyberattaques coordonnées 53:26
Le risque d’attaques coordonnées 56:01
Pourquoi n’en parle-t-on pas plus ? 59:58
 
Grégoire Chambaz est rédacteur adjoint à la Revue Militaire Suisse (RMS), membre du Centre d’histoires et de prospectives militaires et officier dans l’armée suisse (capitaine). Spécialiste de la durabilité, ses recherches actuelles portent sur les processus d’effondrement des sociétés complexes, les risques et dangers existentiels (dont le blackout) et les impacts sécuritaires des trajectoires anthropocèniques.
Il a rédigé pour la RMS plusieurs dossiers (entre autres) sur les réactions des institutions et des individus après les catastrophes, les impacts du changement climatique sur la sécurité ainsi que sur le risque de blackout.
 
Résumé : Le blackout désigne l’interruption de l’alimentation d’une région en courant électrique. Il s’agit d’un phénomène méconnu du grand public, mais craint chez les spécialistes. Les conséquences d’une telle interruption sont variables, selon l’aire touchée, la durée de l’interruption et les capacités de résilience de la zone affectée. De la perturbation et du choc des premiers temps, le manque d’électricité peut rapidement se transformer en risque très dangereux à pratiquement tous les niveaux. Parler de ce risque, c’est reconnaître la dépendance vitale de nos sociétés à un approvisionnement électrique ininterrompu. Cela indique aussi la vulnérabilité croissante de nos activités et infrastructures, alors que nous nous engouffrons dans le tout-numérique.
 
Face au risque de blackout, nos sociétés sont-elles résilientes, durables même ?

« La menace du ventre vide »

‼️ Les alertes que nous faisons ici depuis des années et Stéphane Linou depuis 20 ans, semblent avoir un écho, ici dans le Rapport public annuel 2022 de la Cour des Comptes publié le 16/02/2022 qui a consacré un grand volet sur la sécurité des approvisionnements alimentaires.

Comme nous le disons depuis toujours, les solutions sont dans les territoires. Les administrés doivent être protégés des risques systémiques majeurs dus à la dépendance aux importations :

Il n’y aucun stock stratégique

Le degré d’autonomie alimentaire des cent premières aires urbaines françaises est en moyenne de 2 %

97 % de la production agricole locale est consommée à l’extérieur de son territoire de production

Les magasins alimentaires ont 3 jours de stocks

L’approvisionnement, en flux tendu, dépend de systèmes logistiques dépendant du pétrole et du transport routier quotidien, et de systèmes informatiques subissant des cyberattaques

📌 La suite ici : https://sosmaires.org/2022/02/16/la-securite-des-approvisionnements-alimentaires-dans-le-rapport-public-annuel-de-la-cour-des-comptes/

‼️‼️ La plupart des maires et des préfets en cas de grosse crise majeure (de nature à abriter des sinistrés et les nourrir) pensent réquisitionner des supermarchés.

Encore faut-il que ces derniers soient approvisionnés.

Réquisitionner du vide nourrit personne.

📌 Gestion de crise / PCS / DICRIM : https://youtu.be/1ZGKCKJO21w

‼️‼️ Ceci est un nouvel exemple de l’intérêt que tout un chacun se prenne en main.
Il est plus que temps d’agir !

Ce n’est pas quand un « drame » aura eu lieu, qu’il faudra réagir !!

‼️‼️ RAPPEL sur le DICRIM :

📌 https://t.me/FrenchWhistleblowers/6458

📌 Sur l’accès à l’eau potable : https://t.me/FrenchWhistleblowers/6460

Notre monde moderne n’est plus résilient en cas de coupure massive d’électricité. 

Nos populations ne sont pas prêtes. 

Elles n’imaginent même pas qu’une tempête géomagnétique puisse les priver d’énergie. 

Et pourtant… l’un des plus gros réassureurs du monde SCOR a anticipé ce que serait notre civilisation d’aujourd’hui projetée au 18 ème siècle suite à un nouvel évènement de Carrington. 

Bilan ? Inassurable.

VOIR RAPPORT SCOR