Qui est Sibyle Veil ? Madame anti-référendum ADP !

Radio France, service public, refuse de diffuser les spots publicitaires  informant sur l’existence d’un référendum contre la privatisation d’ADP. 

Son motif
“Pour ne pas choquer ses auditeurs”

Une décision quelque peu arbitraire qui pousse à s’interroger sur qui est présidente-directrice générale de Radio France… et son réseau. 

Sibyle Veil a été désignée le 12 avril 2018, par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, présidente-directrice générale de Radio France. 

▪️Naissance : le 26 septembre 1977 à Langres (Haute-Marne). 

▪️Formation : Baccalauréat, Sciences po, ENA. 

▪️Carrière : Conseil d’Etat, conseillère technique à la présidence de la République (2007-2010), directrice du pilotage de la transformation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (2010-2015), directrice déléguée chargée des finances et des opérations de Radio France (2015-2018).

▪️Privé : Mariage (2006) avec Sébastien Veil, ancien copain d’école. 

Il est le petit-fils de Simone Veil et le neveu de Jean Veil, avocat Jacques Chirac, de Total, de la Société générale, de Jérôme Cahuzac et….d’ADP ! 

L’avocat Jean Veil, fondateur et également associé du cabinet Veil-Jourde, défend notamment le groupe ADP dans l’affaire des marchés publics douteux de la branche internationale d’ADP, révélée par Marianne en mars 2018. 

Source : https://www.veil.fr/associes/

Georges Jourde, l’autre fondateur-associé, figure quant à lui parmi les anciens avocats de Vinci.

En 2019, il occupa la 78e place de la liste La République en marche – LREM – pour les élections européennes.

Pour revenir à Sébastien Veil, issu de la même promotion Senghor de l’ENA qu’Emmanuel Macron, il a participé activement à la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Il a appartenu au groupe “culture et médias” de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron et fut chargé de faire des propositions pour son programme.

Vous y voyez plus clair?

ADP : LA GRANDE ARNAQUE 

Le 7 novembre 2019

Pourquoi privatiser les Aéroports de Paris ? Pourquoi offrir une telle machine à cash aux actionnaires ? Pourquoi vendre un « bijou de famille » construit avec les impôts des Français ? Les enquêtes d’opinion indiquent que 2/3 des Français sont opposés à cette privatisation. Ils n’ont pas oublié l’énorme arnaque de la privatisation des autoroutes et ils savent bien dans leur vie, autour d’eux, les dégâts entrainés par les privatisations depuis des années.

Pour ADP la loi est votée, la machine est en marche. Seul le RIP (Referendum d’Initiative Partagée) peut remettre tout en cause. Mais pour ça il faut 4 717 396 signatures d’ici au mois de Mars 2020. Aujourd’hui, nous sommes péniblement à 879 000 signatures. C’est pas gagné ! Macron et son petit monde comptent sur l’apathie générale pour faire avaler ce qui ressemble à une énorme entourloupe dont nous sommes les braves dindons. Mais pourquoi ? Comment ? Entêtement idéologique en haut de l’État ou arrangement entre copains ?
Ou les deux ?

Les libéraux au pouvoir nous avait déjà habitués à privatiser ce qui était, de fait, des monopoles naturels, comme les autoroutes ou le gaz par exemple, avec les conséquences que l’on connait : les prix augmentent, le service est moins bien rendu. Cette fois, à la faveur de la fameuse loi PACTE, ce sont les Aéroports de Paris qui vont être bradés, c’est à dire Paris-Charles de Gaulle, Orly, Le Bourget, et une dizaine d’aérodromes en Ile-de-France. 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, plus de 10 000 employés, 173 millions de dividendes pour l’État l’année dernière : en bref, une affaire tout à fait rentable pour l’État actionnaire à plus de 50%.

Alors, pourquoi vendre ADP ? L’État avance deux types d’arguments : « nous vendons pour rembourser la dette de l’état », ou alors « nous vendons pour créer un fond d’innovation de rupture ». Deux arguments qui ne résistent pas longtemps à l’analyse : faire baisser la dette en se séparant d’une rente garantie est une idée saugrenue, quant au fond pour l’innovation, il en existe déjà plusieurs. Des fonds qui ne servent déjà pas à grand chose, sauf à rendre la gestion de l’argent public opaque. Quelles sont les véritables raisons de cet entêtement de l’exécutif à privatiser ? Est-ce par fidélité à la doctrine libérale chère au président Macron ou un petit arrangement entre amis ? Quand est-ce que cette histoire commence, qui en sont les acteurs, et quels réseaux sont à la manœuvre ?

Une enquête de Dillah Teibi et Kévin Accart.

SON KARAOKÉ AVEC MACRON, SON MARIAGE CHIC… LES PETITS SECRETS DE SIBYLE VEIL, LA NOUVELLE P-DG DE RADIO FRANCE

CLAIRE BADER  PUBLIÉ LE 31/08/2018 

Cette discrète énarque, qui a fait ses armes à l’Elysée puis à l’AP-HP, a pris la tête de la Maison ronde. Un poste très exposé alors que le gouvernement lui demande de réaliser des économies et de miser sur le numérique. Son job pour Nicolas Sarkozy, son arrivée à Radio france… 13 infos indiscrètes à découvrir sur Sibyle Veil.

La rentrée des classes a sonné pour Sibyle Veil, la présidente de Radio France. Lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée, organisée mercredi 29 août, la nouvelle patronne de la radio publique a présenté les projets qu’elle compter mener. Développement de l’offre numérique, mutualisation avec les équipes de France Télevisions, efforts budgétaires… les actions de Sybile Veil seront scrutées de près par le gouvernement, qui a la réforme de l’audiovisuel public en vue. Un poste éxposé pour cette discrète énarque. Son arrivée à Radio france, son job pour Nicolas Sarkozy… voici 13 infos indiscrètes pour en savoir plus sur Sibyle Veil. 

  • Naissance : le 26 septembre 1977 à Langres (Haute-Marne). Formation : Baccalauréat, Sciences po, ENA.  Carrière : Conseil d’Etat, conseillère technique à la présidence de la République (2007-2010), directrice du pilotage de la transformation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (2010-2015), directrice déléguée chargée des finances et des opérations de Radio France (2015-2018). 

Effet Gallet-Saal

Pour éviter tout soupçon de conflit d’intérêts, l’ex-directrice des finances de Radio France a pris un congé sabbatique le jour de sa candidature à la présidence. “J’ai bien sûr arrêté les notes de frais, les taxis et j’ai remboursé les factures du téléphone pro que j’utilisais”, jure-t-elle. Après Mathieu Gallet et Agnès Saal (INA), tombés pour des dépenses irrégulières, elle se sait observée.

Reine du shopping

Vendeuse de prêt-à-porter au centre commercial de Dijon, voilà comment la jeune Bourguignonne a fait son entrée sur le marché du travail. Le temps d’un été. “C’est une bonne formation, vous apprenez à convaincre !”, sourit l’apprentie.

Ses antisèches pour Sarko

Nicolas Sarkozy en débat avec Segolène Royal sur la chaîne Public Sénat.
Capture vidéo Public Sénat.

Pas sûr que Sibyle Veil détaille son long passé de droite aux équipes d’Inter. Dès 2005, elle a rédigé des notes et a contribué aux discours du candidat Nicolas Sarkozy. “Un travail remarquable, se rappelle Emmanuelle Mignon, qui l’a recrutée. Sur la fin, elle était au QG soirs et week-ends…” Jusqu’à multiplier les nuits blanches pour préparer le débat contre Ségolène Royal. Il fallait des fiches sur quantité de sujets, elle s’est chargée des questions de famille et de santé. “Je n’ai pas l’âme politique”, précise tout de même l’intéressée.

Ni carotte, ni bâton

“Je ne crois pas en un management par les menaces et les primes systématiques, mais plutôt par l’influence”, confie la boss. Illustration à l’AP-HP, quand elle devait améliorer le ressenti des patients et l’efficacité des hôpitaux. “Les médecins sont en compétition toutes leurs études, explique-t-elle. Ils sont habitués à comparer leurs résultats, j’ai donc mis en place des indicateurs de performances très transparents.” Malin. Chez Radio France, pour l’instant, les équipes apprécient son écoute.

Sybile Veil fait partie de la promotion Senghor de l’ENA, comme Emmanuel Macron.
René Mattes/Hémis.fr – DR.

L’énarque appartient à la fameuse promotion Senghor. Celle du chef de l’Etat (voir photo ci-dessus), mais aussi de Gaspard Gantzer, ex-communicant de François Hollande, ou de Mathias Vicherat, numéro 2 de la SNCF… Ceux-là formaient un clan d’amis assez fêtards, qui, durant leur stage à Strasbourg, multipliaient les soirées dans les bars de la ville. “Un petit groupe très masculin mais qui acceptait de rares invitées, dont Sibyle”, raconte Pierre-Alain de Malleray, qui se souvient de soirées déguisées mémorables et de reprises inspirées de Joe Dassin ou de Dalida dans un karaoké nommé Bunny’s. “Manu chantait assez bien d’ailleurs”, précise-t-il. “Comme Sibyle, témoigne Gaspard Gantzer. C’était une bonne camarade de fête mais très bosseuse quand même.” Elle finira huitième au classement de sortie. Et ses relations actuelles avec Macron ? L’a-t-il félicitée ? “Non, pas directement, et tant mieux, cela aurait pu être mal interprété, raconte la P-DG, qui dit ne pas avoir vu Jupiter dans un cadre privé depuis trois ans. C’est bien que nous gardions une certaine distance.”

Amazon Prem’s

40 ans, un gros job et des enfants. Sibyle Veil est la cible idéale du géant américain ! Abonnée à son service premium, elle a aussi été l’une des premières en France à posséder l’enceinte connectée d’Amazon. Comme le reste du top management de la Maison ronde. “Nous l’avons rapportée d’un voyage d’études dans la Silicon Valley, raconte un cadre. Nous avions rencontré les grands patrons des Gafa.”

Sibyle qui ?

Pas un seul tweet, une page Wikipédia de la taille d’un Post–it… Avant sa nomination, Sibyle Veil était une inconnue ! “Les premiers articles reprenaient la rare photo officielle d’elle qui existait, sourit-on à la communication de la Maison ronde. Le portrait qu’on utilisait pour le magazine interne et son badge !”

Sybile et Sébastien Veil

Médias en Seine – studio 104 / mardi 8 octobre 2019